sieurs combats que nous avons racontés. Le courage de Saûl et de Jonathas a été chanté par David. II Reg., i, 21, 22. Mais la force de caractère va parfois jusqu’au plus coupable entêtement, témoin la conduite des Benjamites après le crime de-Gabaa. Jud., xx. Un jour cependant plusieurs d’entre eux firent preuve d’une énergie d’autant plus méritoire, qu’elle pouvait attirer sur eux la colère d’un roi ; c’est quand ils refusèrent d’obéir à Saûl, qui leur commandait de porter une main sacrilège sur Àchimélech et les prêtres de Nobé. I Reg., xxii, 7, 17. Et pourtant ils avaient devant eux des partisans et des défenseurs de David ; « les fils de Jémini » avaient à réprimer le mouvement de celui qui semblait l’ennemi de leur tribu.
Les principaux traits de ce caractère se retrouvent dans le dernier et le plus illustre des enfants de Benjamin. Jusqu’au jour où il est frappé sur le chemin de Damas, saint Paul met au service du mal toute l’ardeur et la fougue de sa jeunesse. « Je persécutais à l’excès, dit-il, l’Église de Dieu, et je la combattais. Je me signalais dans le judaïsme au-dessus de plusieurs qui étaient de mon âge et de ma nation, montrant un zèle outré pour les traditions de mes pères. » Gal., i, 13, 14. Mais après sa conversion, quelle sainte énergie pour le bien ! quel invincible courage dans les persécutions ! quel infatigable dévouement au nom de ce Jésus, autrefois l’objet de sa haine, mais pour qui maintenant il est prêt, malgré les pleurs de ceux qui l’aiment, non seulement « à être livré aux chaînes, mais à sacrifier sa propre vie ! » Act., xxi, 13. Il couronne dignement la gloire d’une tribu qui, après avoir donné à sa nation le premier de ses libérateurs et le premier de ses rois, donne au christianisme l’Apôtre des Gentils, dont le zèle, la science et l’amour ont contribué à marquer du sceau des élus les « douze mille de la tribu de
Benjamin ». Apoc, vii, 8.
5. BENJAMIN (PORTE DE). Trois portes de ce nom sont mentionnées dans l’Écriture. — 1° Une porte de la ville de Jérusalem était ainsi nommée, Jer., xxxvir, 12 ; Zach., xiv, 10, parce qu’elle conduisait sur le territoire de la tribu de Benjamin. Jer., xxxvii, 11-12 (hébreu, 12-13). Le prophète veut sortir par là pour aller à Anatoth, sa patrie, située au nord de Jérusalem. La porte de Benjamin s’ouvrait donc dans le mur septentrional de la ville. Quelques pèlerins anciens, tels que Théodose, De Terra Sancta, dans les Itinera Hierosolymitana lalina, édit. Orient latin, 1879, p. 63 ; cf. Arculfe, Relatio de Jocis sanctis, i, 1, ibid., p. 143, supposent qu’elle est à l’est de Jérusalem, mais c’est sans doute parce qu’ils l’ont confondue avec la porte de ce nom qu’Ézéchiel, xlviii, 32, place à l’orient de la ville sainte restaurée. La porte de Benjamin n’est pas nommée par Néhémie dans l’énumération qu’il fait, II Esdr., iii, des portes de la ville de Jérusalem. Plusieurs croient qu’il la désigne sous le nom de porte Ancienne. II Esdr., iii, 6 ; xii, 38 (hébreu, 39) ; voir col. 554. Quelques auteurs identifient la porte de Benjamin avec la porte d’Éphraïm. Voir ce nom et Jérusalem. Mais ces identifications sont fort incertaines. — 2° Une porte du temple portait aussi le nom de porte de Benjamin, comme nous l’apprend expressément Jérémie, xx, 2 ; xxxviii, 7 ; cf. ꝟ. 14 ; c’est là que le prophète fut emprisonné. On peut supposer que c’est de la même porte que parle Ézéchiel, viii, 3, 5, 16, et ix, 2 ; dans ce dernier passage, il l’appelle « supérieure », comme Jérémie. C’est aussi sans doute celle que Néhémie désigne sous le nom de « porte de la Prison ». II Esdr., xii, 38 (hébreu, 39). Elle était au nord du temple, ce qui convient à la situation qu’indique le nom de porte de Benjamin. D’après quelques commentateurs, la porte du temple serait même identique à la porte de la ville du même nom. — 3° Ézéchiel, xlvii, 32, dans sa reconstitution idéale de la cité sainte, place à chacun des quatre points cardinaux trois portes auxquelles il donne le nom d’une des douze
tribus d’Israël : celle de Benjamin est supposée à l’est, entre celle dé Joseph et celle de Dan. F. Vigouroux.
- BENJAMITE##
BENJAMITE (hébreu : Bén-Yeinînî, ou avec l’article : ha-Yemînî, « fils de Jémini ; » Septante : vlb ; Tc|j.ivat’ov), descendant de Benjamin, fils de Jacob ; personne appartenant à la tribu de Benjamin. Jud., iii, 15 ; xix, 16 ; I Reg, ix, 1, 21 ; xxii, 7 ; II Reg., xvi, 11 ; xix, 17 (hébreu, 16) ; III Reg., ii, 8 ; I Par., xxvii, 12 ; Ps. vii, 1. Dans tous ces passages, la Vulgate traduit « fils de Jémini ». Le texte original porte simplement’îs Yemînî, II Sam. (Reg.), xx, 1 (Vulgate : Jemineus), et Esther, ii, 5 (Vulgàte : de stirpe Jémini, « de la race de Jémini ou Benjamin » ).
- BENJOIN George##
BENJOIN George, théologien anglican, de Jésus Collège, à Cambridge, vivait à la fin du xviir 5 siècle. On a de lui : Jonah, a faithful translation from the original, with notes. To wkich is prefixed À preliminary Discourse, proving the genuineness, the authenticity and the integrily of the présent text, in-4o, Londres,
1796. Travail peu estimé. — The Integrily and excellence ofScripture ; a vindiçation of the so much controverted passages, Deut., vzn, 3, 5, andxx, 16, 17, in-8o, Londres,
1797. — Voir Orme, Bibliotheca biblica, p. 27.
- BEN - NAPHTALI Moïse ben David##
BEN - NAPHTALI Moïse ben David, célèbre massorète du commencement du Xe siècle, qui entreprit une revision du texte sacré ponctué. Il fit ce travail, probablement à Bagdad, pendant que son contemporain Ben-Ascher l’exécutait à Tibériade. La recension de Ben-Ascher l’emporta et servit de règle pour les éditions imprimées. Les diiférences entre les deux revisions regardent les voyelles et surtout les accents : on les trouve à la fin de la Biblia magna rabbinica, et aussi dans l’édition de la Bible hébraïque de Bær et Delitzsch. Il ne faut pas lès confondre avec les « variantes des Orientaux et des Occidentaux ». Cf. Aaron 11, col. 11, et Ponctuation.
E. Levesque.
- BENNI##
BENNI (hébreu : Bànî, « édifié, » c’est-à-dire « établi », Septante : Bavf), père de Rehum, qui bâtit une partie des murs de Jérusalem au temps de Néhémie. II Esdr, , ui, 17.
- BENNO##
BENNO (hébreu : Benô, « son fils, » omis dans les Septante), lévite, fils d’Oziaù, d’après la Vulgate. I Par., xxiv, 26. Dans l’hébreu, le texte actuel porte : « Les fils de Ya’àziyyàhù son fils. » Ce serait donc plus probablement un nom commun. Tout ce passage du reste paraît avoir souffert de la main des copistes.
- BENNOÏ##
BENNOÏ (hébreu : Binnûî, « établissement, famille ; » Septante : Bavocùx), père de Noadaïa, lévite au temps d’Esdras. I Esdr., viii, 33.
, BENNUÏ. Hébreu : Binnûî, « édifice, » c’est-à-dire « établissement, famille » ; Septante : Bavoui, Bavf. Dans le texte hébreu, cinq Israélites portent le nom de Binnùï ; la Vulgate en appelle trois Bennui, et les autres Bannuï et Bennoï. Voir ces deux dernière mots.
1. BENNIfl, un des fils de Phahath-Moab, qui avait pris une femme étrangère durant la captivité, et la répudia sur l’ordre d’Esdras. I Esdr., x, 30.
2. BENNUl, un des fils de Bani, qui répudia sur l’ordre d’Esdras la femme étrangère qu’il avait prise pendant la captivité de Babylône. I Esdr., x, 38.
3. BENNUÏ (Septante : Bavf), lévite, fils d’Hénadad, bâtit une partie des murs de Jérusalem au temps d’Esdras. Il Esdr., iii, 24. Il fut un des signataires de l’alliance théocratique. II Esdr., x, 9. Il était revenu de Babylône avec Zorobabcl. II Esdr., xii, 8.