ont passé entre nos mains. — 3° Le pape Clément XI joignit le témoignage de son estime et de son approbation à eeux dont le monde savant avait honoré la Triplex expositio, et manifesta au P. Bernardin le désir de voir sortir de ses mains un commentaire des Saints Évangiles traité par la même méthode. Le pieux auteur mourut sans avoir eu le temps de mettre ce nouvel ouvrage sous presse ; mais il le laissait terminé, et ses confrères firent imprimer la Triplex expositio in sacrosancta D. N. Jesu Christi Evangelia, in-f°, Paris, 1726. On y retrouve toutes les qualités du P. Bernardin comme exégète, bien que les critiques s’accordent à y reconnaître une certaine infériorité vis-à-vis de son premier ouvrage. — En 1870-1872, on a vu paraître pour la première fois, en 5 in-8 ; - Opéra omnia Bernardini a Piconio, données au public par l’éditeur "Vives, Il n’y a pas compris l’Explication française des Épîtres, qui dans une telle collection aurait fait double emploi avec la Triplex expositio. — Le P. Michel l’Ietzenauer, capucin de Zell, près de Kufstein, dans le diocèse de Salzbourg, a publié, en y ajoutant le texte grec et des notes théologiques et philologiques, une nouvelle édition de la Triplex expositio Epistolse ad Romanos, in-8°, Insprùck, 1891. P. Apollinaire.
- BERNARDIN DE SIENNE##
BERNARDIN DE SIENNE (Saint), ué à Sienne (quelques-uns disent à Massa) le 8 septembre 1380, mort à Aquila le 20 mai 1444. Il était de la noble famille siennoise des Albizeschi, entra dès sa jeunesse dans l’ordre des Frères Mineurs, qu’il illustra merveilleusement par ses vertus, ses miracles, ses services, et par le retentissement incomparable de ses prédications. Il parcourut l’Italie entière, et partout mérita l’admiration des peuples et des grands. Ce fut saint Bernardin qui mit en honneur le culte public du saint Nom de Jésus, et qui contribua le plus à provoquer dans son ordre la réforme dite de l’Observance. Il mourut à l’âge de soixante-quatre ans. Il avait refusé trois fois la dignité épiscopale. Il a laissé de nombreux écrits qui relèvent au même mérite que les docteurs de l’Église ; ils ont été réunis plusieurs fois en œuvres complètes : 4 in-f°, Lyon, 1636, et 1650, par les soins du P. de La Haye ; 4 in-f°, Venise, 1745, On y remarque des Commentaria in Apocalypsim B. Joannis.
P. Apollinaire.
- BÉRODACH BALADAN##
BÉRODACH BALADAN, IV Reg., xx, 12. Les copistes ont altéré la première lettre de ce nom, qui doit se lire Mérodach Baladan, comme le porte le texte correspondant d’Isaïe, xxxix, 1. Voir Mérodach Baladan.
BÉROMI. « Azmaveth, dit laVulgate, II Reg., xxiii, 31, était de Béromi, a c’est-à-dire de Bahurim, comme le porte ïe texte hébreu, qui l’appelle « le Baharumite », habbarhumi. Voir Bahurim et Baurahite.
BÉROTH. Hébreu : Be’erôt, pluriel de Bé’êr, « puits ». Nom de lieux.
1. BÉROTH DES FILS DE JACAN (hébreu : Be’èrôt benê-Ya’âqàn, « puits des fils de Jacan ; » Septante : BepwS uiwv’Iaxi|i ; Vulgate : Beroth filiorum Jacan), campement des Israélites dans le désert du Sinaï. Deut., x, 6. Dans le passage des Nombres où sont énumérées les stations des Israélites, le nom de Béroth est supprimé, et les mots Bené-Ya’âqân sont seuls conservés. Num., xxxiii, 31, 32. Voir Benéjaacan.
2. BÉROTH (hébreu : Be’èrôt, « les puits ; » Septante : BV|p&>T, Jos., IX, 17 ; Bripûe, IIReg., iv, 2 ; I Esdr., ir, 25 ; II Esdr., vii, 29 ; BeTipmûi, Jos., xviii, 25), ville chana>néenne, qui, au moment de l’arrivée des Hébreux dans la Terre Promise, formait, avec Gabaon, Caphira et Cariathiarim, une petite confédération, qu’une ruse des Gabaonitês préserva de l’extermination. Jos., ix, 17. Elle lut plus tard assignée à la tribu de Benjamin. Jos., xviii, 25.
Les habitants furent contrainte, peut-être à l’octasion du massacre des Gabaonitês par Saûl, Il Reg., xxi, 1, de chercher un refuge à Géthaïm, II Reg., iv, 3, où ils demeuraient encore à l’époque de David. C’est de ces émigrés que descendaient les deux bandits, Baana et Réchab, qui assassinèrent Isboseth, Bis de Saùl. II Reg., iv, 2, 5, 9. Naharaï, écuyer de Joab, fils dé Sarvia, était également de Béroth. Il Reg., xxiii, 37 ; I Par., xi, 39. Après la captivité, elle fut repeuplée, comme Cariathiarim et Caphira. I Esdr., ii, 25 ; II Esdr., vii, 29. On la trouve mentionnée dans la liste de Thotmès III, à Karnak, n° 109,
sous la forme + * ! ► » I "^* —, Bartu = niiN3, .
Be’èrôt. A. Mariette, Les listes géographiques despylônes de Karnak, in-4°, Leipzig, 1875, p. 42 ; G. Maspero, Sur les noms géographiques de la Liste de Thoutmès III, qu’on peut rapporter à la Judée, 1888, p. 16 ; extrait du Journal of the Transactions of the Victoria Institute, orphilosophical Society of Great Britain, t. xxil, p. 18. Elle existait encore au temps d’Eusèbe et de saint Jérôme. Onomasiica sacra, Gœttingue, 1870, p. 103, 233.
I. Identification. — La grande majorité des voyageurs et desexégètes identifie Béroth avec le village actuel d’El-Birèh, situé à trois heures ou quatorze kilomètres au nord de Jérusalem, sur la route de Naplouse (fig. 493). Cf. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. i, p. 452 ; G. Armstrong, Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 25 ; V. Guérin, Description de la Palestine, Judée ; t. iii, p. 9, etc. Déjà au xiv » siècle, le Juif Ishak Chelo avait justement reconnu cette assimilation : « De Ramah, dit-il, on se rend à Beéroth, ville mentionnée dans Josué. On la. nomme aujourd’hui Albérah. » Carmoly, Itinéraires de la-Terre Sainte, in-8°, Bruxelles, 1847, p. 249. R. J. Schwarz, Pas Heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 97, la place également à Bina, c’est-à-dire la Birra ou Bira de l’époque dés croisades. On ne saurait nier le rapport direct qui existe, au point de vue du nom et de la signification,
entre l’hébreu n"n>o, Be’èrôt et l’arabe », <uJ ! , El-Bî réh, qu’on trouve cité dans les auteurs du moyen âge. Cf. Guy Le Strange, Palestine under the Moslems, in-8°, Londres, 1890, p. 423, Ce nom provenait sans aucun doute de l’abondance des eaux qui signalait cette localité et qu’on remarque encore aujourd’hui. Il y a donc là aussi égale convenance. Une difficulté cependant, quant à la position, vient des deux textes d’Eusèbe et de saint Jérôme. On lit dans le premier : « Béroth, sous Gabaon : c’est aujourd’hui un village près d’^Elia (Jérusalem), à sept milles, lorsqu’on va vers Nicopolis ; » ce que le second traduit ainsi : « Beéroth, sous la colline de Gahaon. est un village qu’on montre aujourd’hui au septième mille, quand on va diElia à Néapolis (Naplouse). » De là les objections suivantes : .’1° Eusèbe place Béroth « sous Gabaon », jtù t^v Taëaûv, c’est-à-dire, d’après saint Jérôme, « sous la colline : de Gabaon ; » or El-Biréh est un des points culminants de la contrée, à 893 mètres au-dessus de la Méditerranée, dominant l’autre ville (710 mètres) de plus de 180 mètres..
— 2° Il la met sur le chemin de Nicopolis (Amouas), dans, la direction de l’ouest, et non pas de Néapolis, vers le nord ; il est probable, en effet, qu’il faut corriger le texte du traducteur par celui de l’auteur. — 3° Quand même NsdiicoXt ; serait la leçon authentique, au lieu de Ntxo7to).ci ; , la distance indiquée, de sept milles, ne conviendrait pas. à El - Biréh, qui est à quatorze kilomètres de Jérusalem, c’est-à-dire neuf milles. — 4° Il ne reste donc plus, pour.appuyer l’identification, que le nom seul, ce qui est insuffisant ; d’autant plus que les mots El-Biréh, El-Biâr, . « . les puits, » sont des noms communs imposés à une foulé de localités et de ruines renfermant des sources ou des citernes, et dont l’ancienne dénomination s’est trouvée perdue.
A ces difficultés, voici ce qu’on peut répondre : 1° L’ex-