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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/929

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1705
1706
BÉTHORON — BETHPHAGÉ


rien de particulier, si ce n’est qu’une fois on a déclaré impur cet endroit, à cause des cadavres qu’on y avait trouvés ». A. Neubauer, La géographie du Taltnud, in-8°, Paris, 1868, p. 154. À l’époque de saint Jérôme, elle n’était plus qu’un petit village, comme il le déclare lui-même dans son Commentaire sur Sophonie, t. xxv, col. 1354.

A. Legendre.

2. BÉTHORON (hébreu : hab-bipôn ; Septante : ri)v ræpaTdvo’jffav)’, contrée située à l’est du Jourdain. II Reg., n, 29. Nous disons contrée, et non pas ville, comme la Vulgate le fait entendre. Le mot hébreu, en effet, est précède non seulement de l’article défini, mais encore de kol, & tout, » ce qui indique bien plutôt un district

arabe portent Gessur ; la Vulgate et Aquila ont du lire : Bê( ffôrôn, fi-iri n>3, au lieu de flirra, Bitrôn. J. Fûrst,

Hebr. und chald. Handwôrterbuch, Leipzig, 1876, 1. 1, p. 228, croit qu’il vaut mieux rapprocher ce mot de pn n>3, Bét Eârân (ou Bétharam-Livias, aujourd’hui

Tell er-Râméh).

A. Legendre.
    1. BETHPHAGÉ##

BETHPHAGÉ (ByiOçetyri, « maison des figues vertes » ), village situé sur le mont des Oliviers, où Jésus-Christ envoya deux de ses disciples prendre l’ânesse et l’ânon avec lesquels il voulait faire son entrée à Jérusalem. Matth., xxi, 1 ; Luc, xix, 29. Les Talmuds indiquent

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512. — Béthoron-le-Bas. Autre vue de t’est. D’après une photographie de M. L. Heidet,

qu’une localité déterminée. Il est bien sûr également qu’il ne s’agit pas ici des deux Béthoron décrites dans l’article précédent, puisque l’endroit en question se trouvait dans la région orientale opposée. « Abner et ses hommes, dit le texte sacré, s’en allèrent à travers la plaine (hébreu : ’Aràbâh ; c’est-à-dire la profonde vallée du Jourdain ou le Ghôr actuel ; voir Arabah, col. 820) toute cette nuit ; puis ils passèrent le Jourdain et parcoururent tout le Bitron, et ils vinrent au camp (hébreu : Mahânâîm, ville de Galaad, Gen., xxxii, 2 [hébreu, 3], etc.). » Comme Bitrôn se rattache à la racine bâfar, « couper, » on croit généralement que ce nom désigne les ravins ou défilés qui coupent les montagnes à l’orient du fleuve ; mais, ne sachant pas à quel endroit Abner passa celui-ci, nous ne pouvons déterminer la position de cette contrée, qui devait se trouver entre le gué et Mahanaïm. Robinson, Physical Geography of ihe Holy Land, Londres, 1865, p. 63, 79, pense à VOuadi Adjloun ou à YOuadi Mahnéh : c’est une simple hypothèse. Les Septante ont traduit par ôrfi t^v Traperrefvounav, sous-entendu ^topav, c’est-à-dire a toute la contrée adjacente » ; les versions syriaque et

Bethphagé comme une localité très voisine de Jérusalem, jouissant à ce titre de faveurs spéciales. CL Neubauer, Géographie du Talmud, p. 147 et suiv.

Les plus anciens documents ou ne nomment pas Bethphagé ou n’en disent rien de précis. Eusèbe, dans l’Onomasticon, édit. Parthey, p. 120, dit simplement : « Bethphagé, village près (7upd{) du mont des Oliviers, » et saint Jérôme de même, De situ et nom., t. xxiii, col. 884. Dans le récit du pèlerinage de sainte Paule, ce Père nous apprend seulement que la pieuse Romaine le visita. Peregr. Paulee, édit. Or. lat., Itin. lat., 1. 1, p. 36. Théodoshis le montre comme « voisin » du mont des Oliviers. De Terra Sancta, XIV, édit. Or. lat., Itin. lat., 1. 1, p. 67. Selon Épiphane l’hagiopolite ( vers 840), Syria et urbs sancta, t. cxx, col. 269, le lieu où Jésus monta sur l’ânon esta un mille de la Rotonde de l’Ascension, au mont des Oliviers, de même que Béthanie. Bernard le Moine (vers 870) désigne « à la descente du mont des Oliviers, du côté occidental, ’un marbre que l’on montre, d’où le Seigneur monta sur le petit de l’ânesse i>. Or. lat., Itin. lat., t. i, p. 317. Les indications que nous fournit l’époque des croisades de-