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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/952

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1761
1762
BETHULIE


déen. Cf. Eb. Nestlé, ibid. Le changement de on ou om en a est fréquent. Josèphe, Ant. jud., V, i, 17, et VIII ; VI, 1, rend Bethorôn par Bvjôwpa et BriO-^tipa ; Eusèbe, édit. Larsow et Parthey, 1862, Onomasticon, p. 130, 138, 228 (De situ et nominibus, t. xxiii, col. 901, 903, 905), nomme Gabatha comme équivalent de Gabathon, Faip-wâ de Gamôn, . et’Iavouà de Iavoûv. Bêf-’éliôn, « maison, lieu habité haut, très élevé, » convient très bien d’ailleurs à Scheikh-Schibel, dont la position domine toutes les collines qui l’avoisinent, toute la plaine d’Esdrelon et celle de Dothân ou’Arrabéh. 2° L’Écriture assigne clairement à Béthulie cette situation supérieure, spécialement chap. VI, 10-15 (texte grec), où

abondamment à la racine du mamelon, à 120 mètres environ de niveau au-dessous de son sommet, n’est qu’à six minutes à peine de distance et du côté le plus accessible, rlaraïèq, au contraire, largement fourni de citernes, devait pouvoir ordinairement se contenter de leurs eaux, sans recourir aux fontaines qui sont hors de sa portée : ’Aïnel-Maléh, la seule d’un accès facile, en est éloignée d’une demi - lieue ; les chemins rocheux et escarpés qui mènent aux autres n’en permettaient guère la pratique habituelle.

En résumé, les diverses localités qu’on a essayé d’identifier avec Béthulie, Safet, Sanour, Méthélieh, Tell-Kheibar, Métheiloùn, la montagne de Hattin, Beth-Ilfa,

637. — 1. Bl-’Ajy. — ï. àJicik Schibel. — 3. Haraïeq el-Mallah. D’àptès une photographie’de M. L. Heidet.

4. Bir-el-Hasou.

est raconté l’épisode d’Achior. Holopherne envoie ses soldats conduire Achior à Béthulie ; ils arrivent aux sources qui sont sous Béthulie. « Lorsque les hommes de la ville, laquelle est au sommet de la montagne, ajoute le récit, les aperçurent, ils prirent leurs armes et sortirent de la ville qui est au sommet de la montagne. » Arrivés au bas, ils trouvent Achior attaché ; ils le délient et le conduisent à Béthulie, où ils l’amènent aux chefs de. leur ville. Or nous avons vu que le point supérieur de la montagne, (î) xopuçiq) est occupé par Scheik - Schibel ; au contraire, Kefr-Koud, El-Bâred, fjaraïèq, sont dans des positions inférieures. 3° Béthulie n’avait que de rares et sans doute petites citernes ; « tous les habitants se fournissaient d’eau à la fontaine qui coule au bas de la montagne ; » aussi un mois après qu’Holopherne eut empêché l’abord des fontaines, F eau faisait-elle complètement défaut dans la ville, vu, 12, 13, 20 et suiv. (texte grec). Or nous avons remarqué que le Khirbet Scheik -Schibel n’a que quelques citernes ; les habitants devaient nécessairement se fournir aune fontaine peu éloignée.’Aïn el-ilaléh, qui coule

D1CT. DE LA BIBLE.

si l’on conlronte leur situation avec les indications topcgraphiques du livre de Judith, n’y répondent point : toutes, éloignées de la plaine de Dothân, sont hors du cercle d’investissement de Béthulie, qui passait par Dothaïn, Balâmon et Kyamôn, trois points qu’il faut reconnaître dans Tell-Dothân, Bal’ameh et yamôn. La montagne d’El -’Asy, désignée parM. Jean Khalîl Marta, presque au centre de ce cercle, présentant d’ailleurs la réalisation de tous les autres détails signalés, a tous les caractères d’identité pour être reconnue comme la montagne de Béthulie. Toutefois le Khirbet de Scheik -Schibel, situé au faite de la montagne, semble seul avoir un titre formel à être reconnu pour la ruine de Béthulie. — Voir Ma r Mislin, Les Saints Lieux, 3 in-8°, Paris, 1858, t. iii, p. 359-361 ; Victor Guérin, Description géographique, historique et archéologique de la Palestine, in-4°, 2 ? partie, Samarie, Paris, 1874, t. i, p. 344-350 ; (Brunengo), II Nabucodonosor di Giuditta, § xvii, Il sito di Betulia, dans la Civiltà Cattolica, année xxx (1888), série xiii, t. ii, p. 527-536 ; G. G. F. Re, Dizionario di Erudizione

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