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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/971

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1799
1800
BIJOU — BITHYNIE

xxxi, 50 ; Ezech., xvi, 12 ; Septante : τροχίσκος, πεϱιδέξιον ; Vulgate : dextralia, circuli.

13. Périscélide. Cet ornement était composé d’un anneau placé au-dessus de la cheville, hébreu : ʿǎkâsîm, Is., iii, 18 ; Septante : ἐμπλοχία ; Vulgate : calceamenta, et d’une chaîne attachée à cet anneau ou reliée d’un pied à l’autre. Hébreu : ṣeʿâdâh, Is., iii, 18 ; Septante : χλιδῶναι; Vulgate : periscelidæ.

14. Soleil. Au collier on suspendait des ornements en or ayant la forme de petits soleils. C’est ainsi du moins qu’on traduit souvent šebišîm, Is., iii, 20 ; Septante : κοσύμϐοι. D’autres traduisent ce mot par « réseau pour les cheveux », ou par « bandeau », sorte de tresse en fil d’or et d’argent qui entourait le front.

Voir A. Th. Hartmann, Die Hebräerin am Putztische und als Braut, 3 in-12, Amsterdam, 1809-1810 ; Nie. Wilh. Schroder, Commentarius philologicocriticus de vestitu mulierum hebræarum, in-4°, Utrecht, 1776.

E. Levesque.

BISCIOLA Lælius, né à Modène en 1539, mort à Milan le 10 novembre 1629. Il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 25 mars 1555. Il enseigna les humanités, la théologie et l'Écriture Sainte, et gouverna plusieurs collèges. Ses ouvrages sont peu connus ; les bibliographes ne les citent qu’assez vaguement. Discorsi tre sopra l’Epistola del profeta Baruch agli Ebrei schiavi in Babilonia, in-8°, Côme, 1620, publié sous le nom de son frère, Paul Bisciola, comme le suivant : Digressiones in Evangelia Matthæi et Joannis, item in Epistolas Pauli ad Romanos, Galatas et Hebræos. Il a encore écrit des Observationes sacræ, en 12 livres ; mais il est douteux qu’elles aient été imprimées.

C. Sommervogel.

BISON. Quelques auteurs ont pensé qu’il était mentionné dans la Bible. C’est un animal qui ressemble beaucoup à l’aurochs.

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546. — Bison.

Mais, bien qu’il appartienne au même genre, il forme une espèce distincte. Le bison a les jambes et la queue plus courtes que celle de l’aurochs, et le poil beaucoup plus long (fig. 546). Il n’existe que dans l’Amérique septentrionale, et c’est en vain qu’on a essayé de l’acclimater dans nos pays. Le bison n’est donc pas, comme quelques-uns l’ont cru, le même animal que le reʿém des Hébreux. Voir Aurochs.

H. Lesêtre.

BISPING August, théologien catholique allemand, né à Albersloh en 1811, mort à Munster le 17 mars 1884. Il fut privat-docent en 1844, et, depuis 1850, professeur d’exégèse du Nouveau Testament à l’académie de Munster. Il est l’auteur d’un Exegetisches Handbuch zum Neuen Testamenten, 9 in-8°, Munster, 1854-1876, ouvrage de valeur, dans lequel il s’attache à montrer l’enchaînement des idées, à expliquer les passages qui intéressent plus immédiatement la foi, la vie chrétienne et les fonctions ecclésiastiques. On lui reproche de suivre trop le protestant H. A.W. Meyer, de Gœttingue, et d'être tombé dans diverses erreurs dogmatiques. Sa préface de l’Apocalypse, écrite après le concile du Vatican, est tout à fait répréhensible.


BITHYNIE (Bιθυνία), province d’Asie Mineure. Act., xvi, 7 ; I Petr., i, 1. Après avoir traversé la Galatie et la Phrygie, saint Paul et ses deux compagnons, Silas et Timothée, s’approchaient de la Mysie, comprise à cette époque dans la province d’Asie ; mais l’Esprit-Saint leur défendit de prêcher l'Évangile en Asie. Act., xvi, 6. Ils voulurent alors entrer en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Act., xvi, 7. Cette province cependant ne tarda pas à être évangélisée, puisque saint Pierre adresse sa première lettre aux expatriés élus de la dispersion dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie. I Petr., i, 1. Il est probable d’ailleurs qu’il y avait des Juifs de Bithynie à Jérusalem le jour de la Pentecôte, et qu’ils ont dû rapporter dans ce pays la bonne nouvelle.

Située au nord-ouest de l’Asie Mineure, la Bithynie s'étendait le long des côtes orientales de la Propontide, du Bosphore de Thrace et du Pont-Euxin. Elle était bornée à l’ouest par la Propontide et la Mysie, au sud par la Phrygie et la Galatie. Les limites exactes de ces différents, pays sont difficiles à déterminer, « parce que, dit Strabon, xvi, 4, 4, les nations qui les habitaient ne formaient pas d'établissements solides dans les pays dont elles s'étaient emparées, mais continuaient en général à mener une vie errante, chassant devant elles les populations, et souvent chassées à leur tour. » On peut cependant considérer comme limites de la Bithynie à l’ouest le Rhyndacos (Adimds-tschal), et à l’est l’embouchure du Sangarios (Sakaria).


547. — Carte de la province de Bithynie.

D’après les traditions grecques, les Bithyniens étaient une tribu thrace, venue des bords du Strymon. Hérodote, vii, 75 ; Strabon, xii, 4, 4 ; Xénophon, Anab., l, 4. Les Thraces établis en Asie se divisaient, d’après ces auteurs, en deux groupes, les Bithyni et les Thyni. De nombreuses colonies grecques furent fondées sur la côte ; les principales étaient Chalcédoihe, Calpé, . Héraclée et Tion, fondées par les Ioniens. Voir la carte, n° 547.

La Bithynie fut conquise par Crésus, roi de Lydie, Hérodote, i, 28 ; puis par les Perses, avec le reste de l’empire lydien. Elle forma alors une satrapie dont les limites ne sont pas exactement connues. Cependant une dynastie locale continua à régner sur une partie du pays. Memnon, dans Photius, Cod. ccxxiv, 21, t. ciii, col. 897. Les princes de cette dynastie, qui commencèrent à régner