mort surintendant de Baïersdorf, près d’Erlangen, le 4 octobre 1797. Il a publié Erlâuterung der heiligen Schriften Neuen Testaments aus den jûdischen Alterthûmern, in-8°, Hanovre, 1756. Voir Allgemeine deutsche Biographie, t. iii, 1876, p. 7. 0. Rey.
- BODLEIANUS##
BODLEIANUS (CODEX). À côté des anciens manuscrits de laVulgate hiéronymienne d’origine irlandaise, comme le Book of Armagh, le Book of Mulling, le Codex Usseriamis, les historiens de la Vulgate donnent
i une place importante aux manuscrits copiés en Grande-Bretagne sous l’influence des missionnaires’romains du vu 8 siècle, Augustin de Cantorbéry, Théodore de Cantorbéry, Wilfrid d’York (596-709) : ce furent ces mission , naires et leurs collaborateurs qui introduisirent laVulgate en Angleterre, et constituèrent une famille de textes que l’on peut appeler Northumbrienne, et dont les plus célèbres représentants sont le Codex Amiatinus, le Book of Lindisfarne, la Biblia Gregoriana du British Muséum, et, dans la même collection, le Psautier de saint Augustin. Il faut ajouter à cette liste le manuscrit n° 857 du fonds Bodley, à la bibliothèque Bodléienne d’Oxford, désigné par l’abréviation bodl. dans l’appareil critique du Nouveau Testament, et communément sous le nom d’Évangile de saint Augustin. C’est un volume de 173 feuillets à deux colonnes de 29 lignes et mesurant 245 millimètres sur 200. L’écriture est onciale, du vu" siècle ; en marge, on relève des notes liturgiques d’une seconde main « fort ancienne ». Le manuscrit contient les quatre Évangiles, à l’exception de quelques lacunes accidentelles : Matth., i, 1-iv, 13 ; viii, 29-ix, 18 ; Joa., xxi, 15-25. En tête de Marc, Luc et Jean, on lit les préfaces hiéronymiennes. Les évangiles sont copiés stichométriquement. On a rapproché justement notre Codex Bodleianus du manuscrit des Évangiles du VIIe siècle qui porte le n° 286 à la bibliothèque de Corpus Christi Collège de Cambridge : celui - là provient sûrement de l’abbaye de saint Augustin, à Cantorbéry, et il est décoré de peintures « directement inspirées par l’art romain le plus pur ». S. Berger, Histoire de la Vulgate, p. 95. Or le Codex Bodleianus ressemble « comme un frère » à ce manuscrit de Cantorbéry : écriture analogue, même division stichométrique, décoration identique. Le manuscrit n’est pourtant copié, quant à son texte, ni sur le manuscrit de Corpus Christi Collège, ni sur son modèle ; mais, pour plus d’une particularité, il en est proche parent. Ensemble ils proviennent de l’abbaye fondée à Cantorbéry par saint Augustin ; ensemble ils présentent un texte de la Vulgate romain d’origine, mais affecté de leçons irlandaises, et ce mélange constitue la caractéristique des textes northumbriens ou anglo-saxons de la Vulgate. « Les textes qui se réclament du nom de saint Augustin sont de beaux textes et des textes anciens ; mais ce sont déjà des textes saxons, ce ne sont plus de purs textes romains. » Berger, Histoire de la Vulgate pendant les premiers siècles du moyen âge, Paris, 1893, p. 35-36. On trouve les variantes du Codex Bodleianus dans l’appareil critique de J. Wordsworth, Novum Testamentum D. N. J. C. latine, Oxford, 1889 ; et un facsimilé dans J. O. Weswood, Palseographia sacra pictoria, Londres, 1845, pi. XI. P. Batiffol.
- BODIN Élie Hippolyte##
BODIN Élie Hippolyte, né en 1801, mort le 4 septembre 1883, curé de SaintSymphorien, à Tours, puis chanoine titulaire de la cathédrale de cette ville. On a de lui : Les livres prophétiques de la Sainte Bible traduits en français sur les textes originaux, avec des remarques, 1 in-8°, Paris, 1855. « Pour conserver autant que possible les charmes du parallélisme, » l’auteur a « eu soin de partager chaque verset en deux hémistiches bien distincts » par un astérisque. 0. Rey.
- BODIUS##
BODIUS, nom latinisé de Bûyd Robert. Voir ce nom.
BŒN (hébreu : Bohan, s pouce ; » Septante : Battiv),
fils de Ruben, qui, en mémoire sans doute d’un événement
important, érigea une pierre célèbre en Israël, et
connue sous son nom, Aben-Bohen, « pierre de Boen. »
Jos., xv, 6 ; xviii, 18. Voir Aben-Bohen.
BŒRNERIANUS (CODEX). Ce manuscrit grécolatin des épîtres de saint Paul porte la cote A. 145* à la Bibliothèque Royale de Dresde, et les sigles G et 3 dans l’appareil critique, tant grec que latin, du Nouveau Testament (épîtres pauliniennes). L’écriture en est de la fin du ix « siècle. C’est un volume de 1Il feuillets, mesurant 18 centimètres sur 13 ; chaque page a une colonne, chaque colonne 20 à 26 lignes. Le grec est écrit en onciales épaisses et sans souplesse, point d’esprits ni d’accents ; les initiales aspirées sont seules marquées d’une sorte d’apostrophe. Le latin interlinéaire est d’écriture minuscule. Le manuscrit contient treize épîtres de saint Paul, l’Épître aux Hébreux manque. On relève quelques lacunes au cours du texte grec : Rom., 1, 1-5 ; ii, 16-25 ; I Cor., iii, 8-16 ; vi, 7-14 ; Col., ii, 1-8 ; Phil., 21-25. À ces lacunes du grec correspond pareille lacune dans le latin. Immédiatement à la suite de l’Épître à Philémon, on lit encore le titre de l’épître apocryphe de saint Paul aux Laodiciens : LTpoç XaouSoxiiitra ; (sic) ap^etai E7ct<TTohr|, Ad laudicenses incipit epistola ; mais le texte manque. — Ce manuscrit, comme le Codex Augiensis, a été écrit à la fin du IXe siècle, et tout porte à croire qu’il a été, lui aussi, écrit dans quelque monastère de la haute vallée du Rhin : on trouve dans les marges çà et là des noms propres, plusieurs fois Goddiskalcon et Aganon, deux noms qui se lisent de même dans les marges du Codex Sangallensis A, manuscrit des Évangiles gréco-latin de la fin du IXe siècle. Ailleurs (fol. 23) on lit quelques lignes d’irlandais. Il n’y aurait pas d’invraisemblance à ce que notre manuscrit ait été copié à Saint-Gall. Au xviie siècle, il appartenait à un savant de Leyde, Paul Junius, et fut entre ses mains collationné par Gronovius ; il passa ensuite à Pierre Francius d’Amsterdam, à la mort de qui il fut acheté par un professeur de Leipzig, Frédéric Borner, lequel le prêta à Kuster (1710) et à Bentley (1719) pour collationner le texte. Ce dernier en fit faire une copie, que possède aujourd’hui la bibliothèque de Trinity Collège, à Cambridge. À la mort de Borner (1753), le manuscrit passa dans la bibliothèque de l’électeur de Saxe, devenue la Bibliothèque Royale de Dresde. Il a été publié intégralement par Matthsei, en 1791, et collationné en ce siècle, pour leurs éditions respectives, par Tischendorf, en 1842, et par Tregelles, en 1845. — Sur les relations textuelles du Codex Bomierianus et du Codex Augiensis, quant au texte grec, voir Augiensis (Codex), col. 1239. Pour le texte soit latin, soit grec, on consultera l’édition de Matthœi, Tredecim epislolarum Pauli codex grœcus cum versione latina veteri vulgo antehieronymiana oliwi Bœrnerianus, 1791." Selon un critique récent, le Codex Bœrnerianus serait la continuation du Codex Sangallensis. Au contraire du Codex Augiensis et du Sangallensis, dont le latin est de la Vulgate, le latin du Codex Bœrnerianus n’a rien de commun avec la Vulgate ; c’est un texte du type préhiéronymien italien. S. Berger, Histoire de la Vulgate pendant les premiers siècles du moyen âge, Paris, 1893, p. 114. — Voir Scrivener, À plain introduction to the criticism of the New Testament, Cambridge, 1883, p. 169-172 ; Gregory, Prolegomena, p. 426-429, au Novum Testamentum grsece, edit. vm maj.’de Tischendorf, Leipzig, 1884. P. Batiffol.
1. BŒUF. Hébreu : ’âlâfîm, seulement au pluriel ; ’allûf, V « apprivoisé ; » bâqâr, « celui qui laboure ; jr Sôr, « le robuste ; » en chaldéen biblique : fôr ; araméen : fôr’â, cf. xceOpoç et taurus ; ’abbîrim, « les forts », seulement au pluriel ; Septante : poùç, (iôtr^oç, taûoo ; ; Vulgate : bos, taurus. L’hébreu bâqâr s’emploie
I. — 60