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FÉRI — FESTIN

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tombèrent entre les mains d’imprimeurs protestants, qui les infestèrent de leurs erreurs. Aussi ont-ils été condamnés à Rome pour la plupart, et devient-il difficile d’en trouver des éditions pures ; en voici la liste : 1° Commentaria in Genesim, in-8°, Cologne, 1573 (en allemand ) ; in-8°, Louvain, 1574 (en latin). — 2° In libros Exodi, Numerorum, Deuteronomii, Josueet Judicum, in-8°, Cologne, 1571 et 1573. — 3° In Esther, in-8°, Cologne, 1569 (en allemand). — 4° In Job, in-8°, Cologne, 1558 ; Lyon, 1507 ; Cologne, 1571 (cette dernière édition en allemand). Le commentaire est distribué en cent quatorze sermons. — 5° In Psalmum xxxi, in-8°, Lyon, 1557 : Mayence, 1554. — 6° In Psalmum lxvi, in-8°, Ânverr-, 1557 ; Lyon, 1567 ; — 7° In, Ecclesiasten juxta litteran., in-8°, Mayence, 1550 ; Cologne, 1556. — 8° In Esdram et Kehemiam conciones (en allemand), in-8°, Ilayence, 1569 ; précédemment en latin, Lyon, 1554. — 9° Eocpo$>’io hisloriarum Ezechix, Nabuchodonosoris et Balthasaris (en allemand), in-f », Mayence, 1567. — 10° Sermones in Threnos Jeremiee, in-8°, Lyon, 1567. — 11° Sermones in tria capita posteriora Esdrse, in-8°, Lyon, 1554 et 1567. — 12° In Jonam, in-8°, Lyon, 1554 ; Anvers, 1557 ; Venise, 1567 ; Cologne (en allemand), 1569. — 13° Enarrationes in Matthxum, in-f°, Mayence, 1559 ; Lyon, 1559 ; Paris et Venise, 1560 ; Alcala, 1562 ; Paris, 1564 ; Anvers, 1570 ; Rome, 1577 ; Lyon, 1604 et 1610. Ce commentaire, non plus que celui qui va suivre, n’est pas compris dans la condamnation qui a frappé les autres. Toutefois il y a eu des édilions où les protestants ont introduit de leurs erreurs, c’est pourquoi le franciscain Michel de Médina en donna une édition expurgée, in-8°, Anvers, en 1572. — 14° Enarrationes in Evangelium Joannis et in primam ejus Epistolam, in-f », Mayence, 1550 ; Paris, 1552 ; Lyon, 1553 et 1558 ; Louvain, 1559 ; Lyon, 1563 ; Paris, 1569. Michel de Médina en donna également une édition expurgée, in-f°, Alcala, 1569 ; Mayence, 1572, et Rome, 1577. — 15° Enarrationes in caput i Actuum Apostolorum, in-f°, Cologne, 1567 ; in-8°, Venise et Paris, 1568. — 16° Exegesis in Epistolam Pauli ad Romanos, in-8°, Paris, 1557 ; in-f », Venise, 1506 ; Lyon, 1569 ; Alcala, 1578. Féri a laissé aussi des sermons sur les épîtres et évangiles de la liturgie, qui n’ont pas eu moins de succès. P. Apollinaire.

FERMENT. Voir Levain.

1. FERNANDEZ Antoine, jésuite portugais, né à Coïmbre en 1558, admis au noviciat en 1572, enseigna l’Écriture Sainte à Evora, partit pour les Indes, fut supérieur de la maison professe de Goa, revint en Portugal, prêcha à Lisbonne et mourut à Coïmbre, le 14 mai 1628. Il a laissé : Commenlarii in Visiones Veleris Testamenti, cum paraphrasibus capitum, e quibus eruiuitur. Editio nova, in-f », Lyon, 1617, 1662. La première édition doit, d’après l’approbation, être de Coïmbre, 1615 ou 1616. — Il laissa en manuscrit des commentaires sur Isaïe.

C. SOMJIERYOGEL.

2. FERNANDEZ Benoit, jésuite portugais, né à Borba en 1563, admis au noviciat le 20 janvier 1578, enseigna plusieurs années les humanités et la philosophie, fut vingt-huit ans prédicateur et mourut à Lisbonne, le 8 décembre 1630. On a de lui : Commentariorum atque observationum moralium in Genesim, 3 hi-f°, Lyon, 1018, 1621 et 1627 ; 1633. — On conservait à Lisbonne ses commentaires manuscrits sur saint Luc.

C. SOM.MERVOCEL.

3. FERNANDEZ Jean, jésuite espagnol, né à Tolède en 1536, admis au noviciat en 1556. Après sa théologie, il expliqua l’Écriture Sainte à Salainanque, puis à Rome. Il fut, dans la suite, aumônier des troupes espagnoles dans les Flandres, revint en Espagne et mourut ù Palencia, le 9 mars 1595. Il a laissé : Divinarum scripturarum juxta sanctorum Patrum sententias locuplelissi mus thésaurus. In qv.o parabolee, metaphorx, phrases et difficiliora quasque loca totius sacras pagina ; declarantur, cum concordia utriusque Testamenti, in-f », Médina del Campo, 1594. Cet ouvrage, qui est un dictionnaire, devait avoir trois volumes : le premier seul (A-D) parut, le second était achevé, le troisième commencé.

C. SOMUERYOGEL.

    1. FERRARI Grégoire##

FERRARI Grégoire, jésuite italien, né à Porto Maurizio en 1579, admis au noviciat en 1595, enseigna la philosophie, la théologie et l’Écriture Sainte à Milan, fut recteur des collèges d’Arona et d’Alexandrie et mourut à Corne, le 10 mars 1659. On a de lui : 1° In sanctam Apocalypsim commentaria quibus obscurissima Domini Jesu Christi Revelalio elucidatur et abditum ejus œnigma felicissime aperitur, 3 in-f », Milan, 1653-16551656 ; — 2° In Canticitm canticorum commentarii, quibus explicatur sacri dramatis allegoria et eruitur proprius sensus parabolicus, in-4°, Milan, 1657.

C. SOMMERYOGEL.

    1. FESTIN##

FESTIN (hébreu : misfêh, et une fois kêràh, IVReg., VI, 23 ; chaldéen : mistê ; Septante : 7ï<5to ; , So-^r, , g-ù^tJjaïo’i, Sîïtivov ; Vulgate : convivium), repas plus copieux servi dans une circonstance solennelle. Chez les Orientaux, le besoin de manger est fort modéré, et des aliments très simples et peu nombreux suffisent à le satisfaire. Quand on se réunit dans un banquet, c’est donc principalement pour boire, d’où le nom du festin chez les Hébreux, mistèh, de sàtâh, « boire. » Les mots grecs tiotoî, (TufiTiôaiov, ont exactement le même sens. À l’eau, leur boisson ordinaire, les Hébreux substituaient alors le vin et des liqueurs fermentées. Voir Boisson, t. i, col. 1842. Au festin des noces de Cana, c’est le vin qui joue le rôle le plus important. Joa., ii, 3-10. Aussi les auteurs sacrés parlent-ils souvent d’ivresse uniquement pour signifier que les convives sont rassasiés. Voir Ivresse.

I. Festins mentionnés dans la Bidle. — 1° Au temps des patriarches. — Abraham, Geu., xviii, 6-8, et Lot, Gen., xix, 3, font un festin aux anges qui les visitent. Des festins sont célébrés le jour où l’on sèvre Isaac, où par conséquent l’enfant commence à prendre la nourriture ordinaire, Geu., xxi, 8 ; , après les fiançailles de Rébecca, Gen., xxiv, 54 ; à l’occasion de l’alliance conclue entre Isaac et Abimélech, Gen., xxvi, 30 ; lorsque Isaa bénit Jacob, Gen., xxvii, 25 ; après les fiançailles de Lia avec Jacob. Gen., xxix, 22. — En Egypte (tig. 649), un festin se célèbre au jour anniversaire de la naissance du pharaon. Gen., xl, 20. Joseph donne à ses frères un festin dans lequel il est lui-même servi à part, à raison de sa dignité et de l’incompatibilité qui est censée exister entre un Égyptien et des étrangers. Gen., xliii, 16, 32.

— Les fils de Job se réunissent périodiquement dans un festin de famille. Job, i, 4.

2° Chez les Israélites. — À l’occasion du mariage de Samson, les festins durent sept jours ; on y invite trente compagnons et l’ot y propose des énigmes. Jud., xiv, 12, 17. — Le riche propriétaire Nabal faisait dans sa maison des « festins de roi ». I Reg., xxv, 36. — D’après les Septante et la Vulgate, c’est dans un « festin de roi » qu’Absalom fit massacrer son frère Ammon. II Reg., xin, 27. — Des festins ont lieu quand David apprend d’Abner à Hébron que tout Israël va le reconnaître comme roi, III Reg., iii, 20, et à la suite du songe dans lequel Salomon a demandé la sagesse et reçu les promesses du Seigneur. III Reg., iii, 15. — Quand Adonias veut tenter de se faire reconnaître pour roi, il offre à ses frères et aux hommes de Juda, près de la pierre de Zohéleth, voisine de la fontaine de Rogel, un festin composé de béliers, de veaux et de toutes sortes de bêtes grasses. C’est pendant ce festin qu’il entend le bruit des trompettes annonçant le sacre de Salornon près de Gihon. III Reg., i, 9, 41. — Les grands événements donnaient lieu à des réjouissances publiques, accompagnées de fes-