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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/1200

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FORTIFICATIONS


33, 37. Il y avait aussi des troupes du roi de Syrie à Gédorès, I Mach., xv, 39 ; à Ptolémaïs, I Mach., v, 21 ; xii, 45, 48, et à Camion. II Mach., xii, 21. Dans le pays de Galaad et dans la Palestine méridionale étaient les 1 villes fortes d’Alimæ d’Azot, de Bethsan, de Barasa, de Bosor, de Carnaïm, de Casbon, de Casphiin, de Casphor, d’Éphron, de Gaza, de Gazer, de Jamnia, de Joppé, de Mageth, de Maspha, de Raphon, que prirent les princes asmonéens. I Mach., v, 8, 26, 29, 30, 35, 36, 43, 46, 52, 58, 68 ; x, 32 ; xii, 32, 33 ; xiii, -35, 43, 45 ; II Mach., xii, 13, 27. Il faut y joindre Ascalon et Joppé. I Mach., xii, 33, 34. Les princes asmonéens travaillèrent également à munir d’enceintes d’autres villes. I Mac ! )., x, 15 ; xii, 35. Dathéma sous Juda, I Mach., v, 9, 11 ; Adiala, I Mach., xii, 38 ; xiii, 33, et Dora sous Simon. I Mach., xv, 13-14. Démétriûs et Antiochus VII Sidétès leur assurèrent la possession des forteresses construites par eux. I Mach., xiii, 38 ; xv, 7. À la suite des victoires d’Antiochus VII Sidétès sur Jean Hyrcan, fils de Simon, les places de Joppé, de Gazara et d’autres encore furent démantelées ; mais un décret du sénat romain permit au prince asmonéen de reconstruire leurs murs. Il fortifia aussi Cédron. I Mach., xvi, 9 ; Josèphe, Ant. jud., XIII, viii, 2-3 ; ix, 2 ; Diodore, xxxiv, 1. Cf. E. Schùrer, Geschichle des jûdischen Volkes im Zeitalter Jesu Christi, t. i, in-8°, Leipzig, 1890, p. 206. Il est fait allusion à ces constructions dans II Mach., xiv, 37. Hyrcan II continua l’œuvre d’Hyrcan I er. Josèphe, Ant. jud., XIV, x, 3-6. Cf. E. Schùrer, Geschichle, t. i, p. 281, n. 23.

Hérode le Grand reconstruisit l’enceinte de Samarie, qu’il nomma Sébaste en l’honneur d’Auguste. Josèphe, Ant. jud., XV, viii, 5 ; Bell, jud., i, xxi, 2. Cf. Eckel, Doctrina numorum, t. iii, p. 410. Il bâtit et fortifia Césarée, Ant. jud., XV, ix, 6 ; XVI, v, 1 ; Bell, jud., i, xxi, 5-8. À ces constructions il faut encore ajouter la citadelle de Jéricho, les villes d’Antipatris et de Phasælis, Josèphe, Ant. jud., XVI, v, 2 ; Bell, jud., i, xxi, 9 ; Agrippæum, l’ancienne Anthédon, Josèphe, Bell, jud., i, xxi, 8 ; cf. Ant. jud., XIII, xiii, 3 ; Bell, jud., i, IV, 2 ; Hérodium. Ant. jud., XIV, xiii, 9 ; XV, ix, 4 ; Bell, jud., i, xiii, 8 ; xxi, 10 ; III, iii, 5 ; IV, ix, 5 ; Pline, H. N., V, xiv, 70. Alexandrium, bâtie par les Arméniens, mais détruite par Gabinius, fut restaurée par Ilérode et pourvue de nouvelles fortifications. Josèphe, Ant. jud., XIII, xvi, 3 ; XIV, iii, 3 ; v, 2-4 ; Bell, jud., i, vi, 3 ; viii, 2-5. Il en fut de même d’Hyrcania. Josèphe, Ant. jud., XVI, ii, 1. Alexandrium fut plus tard fortifiée à nouveau par Phéroras, frère d’Hérode. Josèphe, Ant. jud., XIV, xv, 4 ; Bell, jud., i, xvi, 3. C’est encore à Hérode que sont dues la restauration de la forteresse de Machéronte, bâtie par Alexandre Jannée, Bell, jud., VII, vi, 2, et celle de Massada, bâtie par le grand prêtre Jonathan. Josèphe, Bell, jud., VII, vm, 3. Enfin il fortifia et rebâtit Gaba en Galilée et Hésébon en Pérée. Josèphe, Ant. jud., XV, viii, 5 ; Bell, jud., III, III, 1. Cf. E. Schùrer, Geschichle, t. i, p. 320-321. III. Fortifications des peuples du pays de Cha.na.an,

— Lorsque les Hébreux entrèrent en Palestine, ils y trouvèrent un grand nombre de villes fortifiées. Num., xiii, 20, 28 ; xxi, 24 ; Deut., i, 28 ; Jos., x, 19. Ces fortifications étaient déjà anciennes. Les Égyptiens avaient rencontré des forteresses nombreuses quand ils firent la conquête du pays sous la XVIIIe dynastie. Les villes royales et même un grand nombre des villages qui en dépendaient étaient entourés de murs. Au croisement des routes, aux gués des rivières, à l’entrée des vallées, il y avait souvent des forteresses ou des tours de guet, migdal. Ces forteresses étaient tantôt construites sur un éperon de montagne, tantôt sur une éminence isolée au milieu de la plaine. La plupart du temps l’enceinte consistait en un simple mur de briques sèches ou de pierres bordé de tours, haut de dix à douze mètres et épais de trois à quatre mètres à la base. La porte était à elle seule une forteresse ; elle se composait de trois corps de logis formant tenaille, plus

élevés que les courtines attenantes et percés au sommet d’ouvertures carrées munies de mantelets. La porte se fermait par des battants de bois garnis de métal. Parfois les fortifications étaient plus compliquées ; il y avait un avantmur de quatre à cinq mètres de haut protégeant le mur principal, et l’entrée était placée dans un coin, en sorte qu’il y avait en réalité deux enceintes. Au point culminant se dressait une citadelle contenant à la fois le sanctuaire du dieu principal et le palais du roi. G. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. ii, 1897, p. 127-129 ; Champollion, Monuments de l’Egypte et de la Nubie, in-f », Paris, 1833-1845, t. i, p. 880-881 ; Lepsius, Denkmàler, t. iii, pi. 136. Parmi les villes ainsi fortifiées à l’époque de la conquête égyptienne se trouvent Aduram, Ascalon, Aïalon, Céila, Dapour, Gabaon, Gazer, lourza, Jérusalem, Joppé, Lachis, Mageddo, Migdol, Cédés, Schokolo. Mariette, Les listes géographiques des pylônes de Karnak, in-8°, Leipzig, 1875, p. 33, 34, 43 ; F. Lenormant, Histoire ancienne de l’Orient, t. ii, in-8°, Paris, 1882, p. 227, 230, 231, 232, 258-259 ; G. Maspero, Histoire ancienne, t. ii, p. 131, 395, 399, 400, 696. Voir Aduram.1, t. i, col. 246 ; Aïalon 1, t. i, col. 296 ; Ascalon, t. i, col. 1060-1069 ; Cédés desHéthéens, col. 114 ; Céila 2, col. 387 ; Gabaon, Gazer, Jérusalem, Joppé, Lachis, Mageddo.

Les murailles des villes chananéennes étaient bâties de blocs énormes et bruts, semblables à celles des dolmens que l’on retrouve en Galilée. Les restes d’enceintes que l’on a retrouvées sont de l’appareil appelé cyclopéen. Ce sont de grosses pierres posées les unes sur les autres, avec de plus petites insérées dans les intervalles. Telle est l’enceinte d’Asor. G. Perrot, Histoire de l’art, t. iv, 1887, p. 395-396, fig. 208. Un grand nombre de ces villes tombèrent au pouvoir des Israélites, ainsi que nous l’avons dit plus haut. D’autres restèrent en possession des habitants. Au temps des Juges et des rois, on rencontre encore des villes restées indépendantes des Juifs ou qui l’étaient devenues.

IV. Fortifications des Ammonites, des Madianites et des Jébuséens. — Les Ammonites avaient un grand nombre de villes fortifiées au moment de la conquête. Deut., iii, 11 ; Num., xxi, 24. Ils conservèrent ou reconquirent la plupart d’entre elles, car nous les voyons au temps des rois maîtres de Rabbah, II Reg. (Sam.), xi, 1, 20 ; xii, 26, 27 ; I Par., xxi, 1 ; Jer., xlix, 23 ; Ezech., xxv, 5 ; Am., i, 14, et de Medeba. I Par., xix, 9. Au temps des Machabées, Gazer ou Jazer était également en leur possession. I Mach., v, 8. Voir ces noms. — Les Madianites conservèrent Sichem et Thébez, Jud., ix, 40, 46, 49, 51-52 ; ils avaient aussi des tours fortifiées, entre autres celle de Penuel. Jud., viii, 9, 17. — Les Jébuséens restèrent maîtres de Jérusalem jusqu’au temps de David. II Reg. (Sam.), v, 6, 7 ; I Par., xi, 5.

V. Fortifications des Moabites. — Les Moabites conservèrent aussi en leur pouvoir un certain nombre de places entourées d’une enceinte. Plusieurs d’entre elles furent détruites par Josaphat. IV (II) Reg., iii, 19. Mais ils en restaurèrent les murs, car Ozias dut encore démanteler Geth, Jabnia et Azot. II Par., xxvi, 6. Après ce roi ils restaurèrent à nouveau leurs places de guerre, car elles étaient nombreuses au temps d’Isaïe et de Jérémie. Les prophètes, en annonçant la ruine de la puissance moabite, énumèrent parmi ces places : Aroer, Jer., xliii, 19 ; Ar Moab, Is., xv, 1 ; Bethgamul, Jer., XL viii, 23 ; Bethmaon, ibid. ; Bosra, Jer., xlviii, 24 ; Cariathaïm, Jer., xlviii, 23 ; Carioth, ibid., 24, 41 ; Deblathaïm, ibid., 22 ; Dihon ou Dibon, Is., xv, 2, 9 ; Jer., xlviii, 18, 22 ; Gallim, Is., xv, 8 ; Éléalé, Is., xv, 4 ; xvi, 9 ; Jer., xlviii, 34 ; Hélon, ibid., 21 ; Hésébon, ls., xv, 4 ; Jer., xlviii, 34, 45 ; Jasa, Is., xv, 4 ; Jer., xlviii, 21, 34 ; Jazer, Is., xvi, 8 ; Jer., xlviii, 32 ; KirMoab ou Kir-Hârésef (Septante : t’o toi"/ ? ^î Muaê ; ’-150 ; , oi xxtoc-y. oCv-5 ; 2=8 ; Vulgate : Murus Moab, munis cocti lateris),