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FRÈRE — FROMAGE


mains. Saint Jean, xtx. 25. dit de son côté que Marie de Cléophas était sœur de Marie, mère de Jésus, ce qui comporterait le même degré de parenté pour les « frères du Seigneur », à condition que le mot « sœur » soit à prendre ici dans le sens strict, comme le pensent saint Jérôme, In Matth., xii, 49, 50, t. xxvi, col. 85, et saint Thomas, iii, q. 28, a. 3 ad 5. Mais si le terme de « sœur » est employé dans un sens plus large, la parenté est éloignée d’autant. Du reste, il n’est pas à croire que tous les « frères » et « sœurs » du Seigneur lui fussent apparentés au même degré. Outre les quatre que nomment les évangélistes, il y en avait d’autres parmi lesquels il faut compter sans doute ceux qui ne croyaient pas en lui. Joa., vii, 5. — Différents hérétiques, Helvidius, les antidicomarites (S. Augustin, De hseres., 56, t. xlii, col. 40), et plus tard les protestants, ont soutenu que les « frères de Jésus » ont été des fils de Marie. Cette assertion a été sévèrement condamnée dès les premiers siècles par les Pères, comme sacrilège et impie. Cf. Hurter, Theol. dogm. compend., Innsprûck, 1878, t. ii, 478-480, p. 402. Saint Jérôme a écrit pour la combattre son livre De perpétua virginitate B. Marix contre Helvidius, dans lequel, 11-18, t. xxiii, col. 193-202, il montre que les mots « frères du Seigneur » ne peuvent pas se prendre dans le sens étroit. Saint Thomas, iii, q. 28, a. 3, fait valoir les raisons de haute convenance qui s’opposent à l’erreur d’Helvidius. Voir Pétau, De Incarnat. Verbi, XIV, iv-vn ; Liagre, In S. Matth., Tournai, 1883, p. 222-225 ; R. Cornely, Inlrod. in lïbr. sacr., Paris, 1886, t. iii, p. 595-597 ; Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 4e édit., t. v, p. 897-420.

H. Lesêtre.
    1. FREVIER Charles-Joseph##

FREVIER Charles-Joseph, jésuite français, né à Arras le Il novembre 1689, admis au noviciat le Il novembre 1706, professa les humanités, partit pour la mission de la Martinique vers 1720, revint en France et mourut en Normandie entre 1770 et 1778. Il a laissé : La Vulgate authentique dans tout son texte plus authentique que le texte hébreu, que le texte grec, qui nous restent : Théologie de Bellarinin… À Rome (Rouen), 1753, in-12. — On trouve dans les Mémoires de Trévoux de 1753 des réponses à cet ouvrage ; elles pourraient être du P. Berthier. À la bibliothèque de Besançon, on conserve une dissertation contre cet ouvrage ; elle est de Moïse, évêque constitutionnel du Jura. (Catal. des mss.,

I, n. 21.) C. SOJIJIERVOGEL.

    1. FRIDERICO-AUGUSTANUS##

FRIDERICO-AUGUSTANUS (CODEX). - Nom

donné à la partie du Codex Sinailicus que Tischendorf avait trouvée d’abord en 1844, au couvent de Sainte-Catherine, au mont Sinaï et qu’il publia sous le titre de Codex Friderico - Augustanus sive Fragmenta Veteris Testamenti, in-f", Leipzig, 1840. Voir Sinaiticus (Codex).

    1. FRITZSCHE Karl Friedrich August##

FRITZSCHE Karl Friedrich August, exégète protestant allemand, né le 16 décembre 1801 à Steinbach près de Borna en Saxe, mort à Giessen le 6 décembre 1846. Il était fils de Christian Friedrich Fritzsche, professeur de théologie à Halle. Il devint en 1823 privâtdocent à Leipzig, en 1825 professeur extraordinaire et bibliothécaire dans la même université, et en 1826 professeur ordinaire à la faculté de théologie le Rostock. En 1841, il passa à l’université de Giessen. L’exégèse du Nouveau Testament, au point de vue grammatical et critique, fut l’objet principal de ses études. On a de lui : Dissertationes duse de nonnullis posterions I’auli ad Corinthios Epistolse locis, in-8°, Leipzig, 1824. — Evangelia quatuor Novi Testamenti recensuit et cum commentariis perpetuis edidit. T. i. Evangelium Matthœi, in-8°, Leipzig, 1826. T. n. Evangelium Marci, in-8°, Leipzig, 1830.

— Pauliad Romanos Epistolam recensuit et cum commentariis perpeluis edidit. 3 in-S", Halle, 1830-1813.

— Voir Weiffenbach, dans VAllgemeine deutsche Biographie, t. viii, 1878, p. 121 ; O. F. Fristzsche, dans Herzog, RealEncyklopâdie, Ie édit., t. iv, p. 695-697.

    1. FRIVOLITÉ##

FRIVOLITÉ (hébreu : peti et pètl ; Septante : àçpovv]o-iç, vT, niE ; a, âvcocxfa, qu’on trouve surtout sous la forme des qualificatifs açpwv, i-r i r..o, , axaxo ; ), signifie dans l’Écriture l’état d’un esprit bon, mais vide, léger, inconstant, capricieux. La cause de ce défaut est l’absence de discrétion, de prudence et d’expérience. Prov., vii, 7. Ce défaut ne suppose pas toujours malice et péché, Ps. exiv, 6. La frivolité est opposée à la sagesse, Prov., xxi, 11 ; à la prudence, Ps. exix, 130 ; à la finesse, Prov., i, 4 ; viii, 5 ; xiv, 18 ; xxii, 3 ; xxvii, 12. Elle se traduit par l’inconsidération des paroles, Eccli., v, 15 ; par le rire immodéré, Eccl., vii, 7 ; et par une excessive crédulité. Prov., xiv, 15. Saint Jacques compare le frivole à un homme qui après s’être regardé un instant dans un miroir, oublie qui il était. Jac, i, 23, 24. Un des signes de la frivolité c’est d’écouter les enseignements de la foi et de n’en observer aucun. Ibid. C’est encore d’écouter peu et de parler beaucoup, tandis que c’est le fait de la sagesse d’écouter beaucoup et de parler peu. Jac, i, 19. Les hommes frivoles se préoccupent de riens, comme chevaux et chars, les seconds mettent leur confiance dans le Seigneur. Ps. xix, 8. La frivolité engendre pour l’homme toutes sortes de maux. Prov., i, 22, 32 ; xxii, 3. L’Écriture exhorte l’homme à fuir la frivolité pour entrer dans les voies de la sagesse. Prov., viii, 5 ; ix, 6. P. Renard.

    1. FRIZON Pierre##

FRIZON Pierre, théologien français, né dans le diocèse de Reims, mort à Paris en juillet 1651, entra dans la Compagnie de Jésus et enseigna dans divers collèges Ayant ensuite abandonné cet ordre religieux, il prit rang dans le clergé séculier, se fit recevoir docteur de l’Université de Paris et, en 1635, devint grand maître du collège de Navarre. Nous citerons de cet auteur : La Sainte Bible française, traduite par les théologiens de l’université de Louvain : avec des sommaires extraits des annales du cardinal Baronius et les moyens pour discerner les Bibles françaises catholiques d’avec les huguenotes, avec des figures en taille-douce, in-f°, Paris, 1067.

— Voir Hurter, Nomenclator litterarius (1892), t. i,

p. 465.

B. Heurtebize.

FROID EN PALESTINE. Voir Palestine (Température de la).

    1. FROIDMONT ou FROIMOND André##

FROIDMONT ou FROIMOND André, en latin Fromondus, théologien belge, né à Harcourt le 3 septembre 1587, mort à Louvain le 27 octobre 1653. Doyen du chapitre de Saint -Pierre en cette dernière ville, il était très lié avec Jansénius et fut un des deux théologiens auxquels celui-ci confia le soin de revoir VAugustinus. Il a laissé entre autres écrits de nombreux commentaires où se retrouvent quelques-unes des erreurs de l’évêque d’Ypres : In Acta Apostolorum commentarius, in-4°, Louvain, 1634 ; Commentarius in Cantica canticorum, in-4°, Louvain, 1652 ; Commentarius in Apocalypsim, in-4°, Louvain, 1657 ; Commentarius in omnes Epistolas Paidi et seplem canonicas aliorum Apostolorum Epistolas, in-4°, Louvain. C’est un excellent abrégé d’Estius. Tous ces travaux ont été réunis dans un volume publié in-f°, Paris, 1670, et in-f°, Rouen, 1709.

— Voir Valère André, Bibliotheca belgica, p. 626.

B. Heurtebize.
    1. FROMAGE##

FROMAGE, substance alimentaire provenant du lait. Lorsqu’on abandonne du lait au repos, il se forme à sa surface une couche onctueuse qui est la crème, et il se dépose au fond une substance blanche et coagulée qui est le caillé ou caséum. Ce dépôt est activé artificiellement quand on met dans le lait de la présure, liquide qui se trouve dans l’estomac des jeunes mammifères encore