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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/343

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C63

CHÉRUBIN

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]eur aspect : ils avaient une ressemblance d’homme. A chacun quatre formes et à chacun quatre ailes. Leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d’un veau ; ils étaient étincelants comme l’airain poli. Il y avait des mains d’homme sous leurs ailes sur leurs quatre côtés. À tous les quatre étaient la même figure et les mêmes ailes. Leurs ailes se rattachaient l’une à l’autre. Ils ne revenaient pas sur eux Leur description ressemble à celle qui précède ; Ézéchiel ajoute cependant quelques traits nouveaux : « Le bruit des ailes des chérubins s’entendait jusqu’au parvis de la cour extérieure… Leur corps, leur dos, leurs mains, leurs ailes et leurs quatre roues étaient remplis d’yeux tout autour. .. C’était l’animal que j’avais vu au-dessous du Dieu d’Israël près du fleuve Chobar, et je compris que c’étaient des chérubins, ayant chacun quatre formes, quatre ailes

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244. — Taureau ailé à tête humaine. Musée du Louvre.

mêmes dans leur marche, et chacun s’avançait devant soi. Voici quelle était la ressemblance de leur forme : une forme d’homme et une forme de lion à tous les quatre sur la droite, une forme de taureau à tous les quatre sur la gauche, et une forme d’aigle à tous les quatre. Voilà leurs formes. Des ailes s’étendaient par-dessus ; elles se joignaient deux à deux, et deux d’entre elles recouvraient le corps. Chacun marchait devant soi ; là où l’esprit les poussait, ils allaient, sans se retourner dans leur marche. L’aspect des animaux était celui de charbons de feu brûlant comme des flambeaux. Ce feu courait entre les animaux ; il brillait, et de ce feu jaillissait l’éclair. Et les animaux allaient et venaient, semblables à la foudre. » Ëzech., i, 5-14. Dans une autre vision, les chérubins apparaissent au prophète dans le Temple de Jérusalem.

et sous les ailes une forme de mains humaines. » Ezech., x, 5, 12, 20, 21.

Le prophète avait sous les yeux les taureaux ailés de Ninive quand il écrivit la description de sa vision. Cette description, naguère incompréhensible malgré tous les efforts des exégètes, qui se représentaient les chérubins sous les formes les plus étranges (fig. 243), devient maintenant assez facile à expliquer, pourvu que l’on connaisse, au moins d’après les gravures qui en ont été faites, les colosses qui ornaient autrefois les palais assyriens. Sans doute les chérubins décrits par Ézéchiel ne répondent exactement à aucun de ceux que l’on a retrouvés jusqu’ici. Mais « il a toujours été facile aux poètes et aux prophètes de décrire des combinaisons compliquées de forme, que les artistes ont eu plus de peine à réaliser