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CALAME — CALASIO


petite lime ou d’une pierre ponce. Anthol. palat., vi, 68, t. i, p. 170. Ibn-el-Bawab, poète et calligraphe arabe du v* siècle de l’Hégire, donne aux scribes les conseils suivants : « vous qui désirez posséder dans sa perfection l’art d’écrire et qui avez l’ambition d’exceller dans la calligraphie, choisissez d’abord des qalams droits, solides et propres à produire une belle écriture,

— et lorsque vous voudrez en tailler un, préférez celui qui est d’une grosseur moyenne. — Examinez ses deux

quatre cents espèces. Les Hébreux ont donc certainement connu la calandre et le ver palmiste. Cependant les Livres Saints n’en font aucune mention bien certaine, quoique divers commentateurs aient cru la reconnaître, soit dans le gâzâm, soit dans le selâsâl. Mais 1° il est probable que le gâiàm est une espèce de sauterelle. Joël, i, 4 ; ii, 25 ; Am., iv, 9. Wood, Bible animais, Londres, 1884, p. 030. 2° Moïse dit, en menaçant des vengeances divines son peuple infidèle : « Le selâsâl (qerî)

Calâmes et instruments divers pour écrire. Fresques de Pompé], Museo Borbonico, t. i, pi. 12.

extrémités et choisissez, pour la tailler, celle qui est la plus mince et la plus ténue. — Placez la fente exactement au milieu, afin que la taille soit égale et uniforme des deux côtés. — Après que vous aurez exécuté tout cela en homme habile et connaisseur en son art, — appliquez toute votre attention à la coupe, car c’est de la coupe que tout dépend. » Spire Blondel, Les outils de l’écrivain, in-12, Paris, 1890, p. 76. — La plume à écrire proprement dite, c’est-à-dire la plume d’oiseau, est mentionnée pour la première fois au vne siècle par saint Isidore de Séville, Etymol., vi, 14, 3, t. lxxxii, col. 241. — Voir L. Low, Graphische Requisiten und Erzeugnisse bei den Juden, 2 in-8°, Leipzig, 1870-1871, 1. 1, p. 174 ; E.A.Steglich, Skizzen ùber Schriftund Bùcherwesen der Hebrâer zw Zeit des alten Bundes, in-4°, Leipzig, 1876, p. 10 ; R. Raab, Die Schreibmaterialien, in-8°, Hambourg, 1888, p. 107. F. Vigouroux.

CALANDRE. C’est un insecte de l’ordre des coléoptères tétramères et de la famille des rhyncophores, à laquelle appartiennent aussi les charançons, les bruches, etc. On connaît surtout, dans nos contrées, la calandre du blé et la calandre du riz, dont les larves dévorent l’intérieur des grains entassés dans les greniers, et causent de grands ravages. En Orient, on rencontre fréquemment la calandre palmiste, calandra ou curculio palmariim, qui atteint jusqu’à trois ou quatre centimètres de longueur (fig. 21). L’animal a le rostre long, les élytres d’un noir mat et profondément striées, les pattes robustes, le corps d’un noir velouté, le corselet ovalaire, rétréci en avant et arrondi en arrière. Il marche lentement et se cramponne au corps qui le soutient. La larve de la calandre, ou ver palmiste, est très grosse. Elle est d’un blanc sale. Elle vit dans les troncs de palmiers, dont elle dévore la matière féculente. Au moment de sa transformation, elle se fabrique une coque avec les filaments du bois de palmier. Dans certains pays, on fait griller le ver palmiste et on le considère comme un mets très délicat. — Les coléoptères abondent en Palestine, où les naturalistes en ont compté plus de

dévorera tous les arbres et les fruits de ton sol. » Deut., xxviii, 42. La calandre ou le ver palmiste sontils désignés par le mot selâsâl ? On peut en douter. Ce mot signifie « tintement », et suppose par conséquent un animal qui produit un certain bruit en se mouvant, comme la sauterelle, le criquet, le grillon, etc. Un pareil nom ne peut guère convenir à la calandre ni au ver palmiste.

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21. — La calandre palmiste.

Onkelos et la Peschito rangent le selâsâl parmi les sauterelles. Les Septante traduisent ce mot par ipuo-ië ?] et la

Vulgate par rubigo, « rouille » du blé.

H. Lesêtre.
    1. CALANO##

CALANO (hébreu : Kalnô ; Septante : Xotiâvi]), ville ainsi nommée dans Isaïe, x, 9. Elle est appelée ailleurs Chalanné. Voir Chalanné.

    1. CALASIO##

CALASIO (Marius de), frère mineur, ainsi nommé du lieu de sa naissance, voisin de la ville d’Aquila, dans les Abruzzes, finit par être simplement appelé Calasius dans les écrits des savants. Il naquit en 1550, et mourut