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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/435

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COLLIER


et sa sœur offrant chacun à Amen-Ra deux colliers d’or. A. Mariette, Monuments divers découverts en Egypte et en Nubie, Paris, 1872, t. i, pi. 11, 12 et 13 ; G. Maspero, Records of the past, t. vi, p. 86.

Les femmes de haut rang portaient aussi de riches colliers, avec lesquels elles sont souvent représentées sur les monuments. G. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 363 ; G. Pcrrot, Histoire de l’art, 1. 1, p. 143, 259, 307, 709, etc. ; F. Lenormant, Histoire ancienne, t. ii, p. 153, 321, 334 ; t. iii, p. 68, 73, 74, 155, etc. Dans les fouilles faites à Dahchour, en 1894, M. J. de Morgan a trouvé un grand nombre de colliers formés de cyprées, de perles plates ou rondes, de maillons de coquilles en or et de pierres précieuses de diverses espèces. Ces colliers appartenaient à des princesses égyptiennes et, en particulier, à la

toms of the ancient Egyptians, in-8, Londres, 1878, t. ii, p. 544, ꝟ. 449. De Rougé, Notice sommaire, salle civile, vitrine Q et R, p. 93-94. Il est toutefois difficile de savoir si quelques-uns de ces colliers n’appartenaient pas à des hommes.

Les colliers servaient quelquefois d’objets d'échange pour les achats. Lepsius, Denkmâler, t. ii, pi. 96 S. ; G. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 323-325. Les rois en jetaient en présents aux courtisans dans les cérémonies ; Amenhotep IV est représenté faisant une distribution de ce genre. Lepsius, Denkmâler, t. iii, pi. 115. Dans les funérailles, les colliers figurent parmi les objets appartenant au mort que l’on portait en procession. C’est ce que l’on voit en particulier dans les peintures de BeniHassan. G. Wilkinson, Manners and Customs of the

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309. — Colliers égyptiens trouvés dans les fouilles de Dahchour.

princesse Noub-Hotep. J. de Morgan, Fouilles à Dahchour, in-4°, Vienne, 1895, p. 60-66, 113, pi. xv-xviii, xxii-xxiv (fig. 309). Un des plus beaux spécimens de colliers égyptiens est celui de la statuette en bronze de la reine Karomama, épouse de Takelot II, pharaon de la xxii dynastie (Musée du Louvre, salle historique, vitrine du milieu, n° 52). Ce collier (fig. 310) est en or et composé d’ornements de style géopiétrique. Il est formé de huit rangs alternés de rosaces, de fleurettes et de lamelles disposées tantôt en long, tantôt en large. Il se termine à l’extrémité inférieure par des fleurs de lotus d’où sortent des pendeloques. Le fermoir placé derrière est un large cartouche auquel sont suspendues des lamelles. Cf. Gazette des beaux-arts, 3e série, t. xv (1896), p. 477-485. — Les femmes du peuple portaient des bijoux plus simples, tantôt des chaînes en argent, tantôt des colliers formés de coquillages perforés mêlés à des graines, de cailloux brillants, de perles d'émail rondes ou allongées en poires ou en cylindres ; des plaquettes en bois, en os, en ivoire, en faïence, en terre colorée, percées de trous où passaient les fils, maintenaient l'écart entre les rangs et fixaient les extrémités du collier. G. Maspero, Guide du visiteur au musée de Boulaq, p. 270-271, 276, n » ' 4129, 4130, 4160 ; Histoire ancienne, t. i, p. 57-58 ; Prisse d’Avennes, Monuments égyptiens, pi. xlvii ; G. Perrot, Histoire de l’art, t. i, p. 835, fig. 570 ; G. Wilkinson, The Manners and Cus ancient Egyptians, t. iii, pi. lxvi. Voir t. i, fig. 544 T col. 1797.

3° Colliers des Madianites. — Les rois madianites portaient des colliers d’or. Gédéon se fait livrer tous les objets en or, et entre autres les colliers des rois. Jud., vi, 26. Ni le texte hébreu ni les Septante ne disent que les colliers fussent en or, mais cela ressort du contexte ; la Vulgate a ajouté l'épithète aureas au mot torques.

4° Colliers des Assyriens et des Babyloniens. — Quand le roi Baltasar eut aperçu écrits sur la muraille les mots Mane, Thecel, Phares, il offrit un collier d’or au devin qui les interpréterait. Dan., v, 7. Aucun des devins chaldéens ne put y réussir ; on lui amena alors Daniel, à qui il fit la même promesse. Dan., v, 16. Le prophète donna le sens de la terrible inscription et reçut le collier. Dan., v, 29. On a découvert à Koyoundjik un collier du genre de celui dont Baltasar fit présent à Daniel. Il est formé de tubes minces en or, que séparent des perles de même métal, alternativement unies et côtelées. G. Perrot, Histoire de l’art, t. ii, p. 765, fig. 435. Les rois et les grands personnages sont souvent représentés portant au cou des colliers auxquels sont suspendues des amulettes, et en particulier un bijou qui a la forme d’une croix de Malte. Layard. Monuments of Nineveh, 1853, t. i, pi. 92, 93 ; t. ii, pi. 4, 5 ; G. Perrot. ouvr. cit., t. ii, p. 763, fig. 429 ; cf. p. 549, 621, fig. 255, 306 ; F. Lenormant et K. Babelon, Histoire ancienne de l’Orient, t. iv, p. 206, 299 ;