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CROIX


pi. iii, fig. 2. Sur un crucifix du mont Athos, qu’on rapporte aussi au Ve siècle, voir W. Smith, À Dictionary of Christian antiquities, 1875, t. i, p. 514.

Le ve siècle avait été un siècle de transition dans l’art et dans la littérature. Au VIe siècle, le Christ attaché à la croix, mais vivant, commence à paraître plus fréquemment. Nous en avons un exemple dans l’Évangéliaire

413. — Crucifiement de Notre-Seigneur. On volt, à gauche, Judas pendu ù un arbre. Ivoire du British Muséum.

syriaque (Codex syriacus 56) de la Bibliothèque Laurentienne de Florence (fig. 414). Le Sauveur est vêtu d’une longue tunique sans manches, la tête est nimbée, les pieds et les mains attachés par quatre clous. Cf. Garucci, Storia delï arle cristiana, t. iii, fig. 139, et p. 61. Voir aussi H. Marucchi, La cripta sepolcrale di San Valentino, Rome, 1878 ; Id., Il cimiteroe la basilica di San

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414. — Crucltlement de NotreSeigneur. Évangéliaire syriaque

de la Bibliothèque Laurentienne de Florence.

D’après Forrer et Mûller, Kreuz und Kreuzigung, 1804,

pi. iii, fig. 6.

Valentino, Rome, 1890 ; R. Forrer et G. A. Mûller, Kreuz und Kreuzigung, p. 20 et pi. iii, fig. 6.

Au IXe siècle, la représentation de Jésus en croix, ceint d’une ceinture et attaché avec quatre clous, devient commune. Tel on le voit sur le dyptique du monastère de Itambona, de l’an 898, conservé aujourd’hui à la Bibliothèque Vaticane(fig.415).VoirF. Buonarroti, Osservazione sopra alcuni frammenti di vetro, in-4o, Florence, 1716, p. 257-283. Cf. P. Germano da S. Stanislao, La casa celimontane dei SS. Giovannie Paolo, in-8°, Rome, 1895. — L’usage de trois clous seulement et par conséquent du croisement des jambes sur la croik prévaut au xiie siècle.

On cesse aussi alors de représenter le Christ vivant et comme triomphant sur la croix. Puis les écoles de Cimabue et de Giotto en Italie généralisent cette manière de représenter le divin Crucifié ; on accentue aussi de plus en plus l’expression de la souffrance dans le Rédempteur mourant. Voir Juste Lipse, De cruce libri très, in-12, Anvers,

415. — Crucifiement de Notre-Seigneur. D’après Buonaroli, Frammenti di vetro, dernière planche.

1595 ; J. Gretser, S. J., De cruce Christi rebusque ad eam pertinentibus, 3 in-4°, Ingolstadt, 1598-1605 ; J. Bosius, Crux triumphans et gloriosa, in-f°, Anvers, 1617 ; Th. Bartholinus, De cruce Christi hypomnemata ly, in-8% Copenhague, 1651 ; P. J. M.iinz, Arc ! iâologische Bemerkungen ûber das Kreuz Christi, in-8 « , Francfort-sur-le-Main, 1867 ; J. Stockbauer, Kunlsgeschichle des Kreuzes, in-8°, Schaffouse, 1870 ; 0. Zôckler, Das Kreuz Christi, in-8°, Giitersloh, 1875 ; J. Hoppenol, Lfi Crucifix dans l’histoire et dans l’art, in-4°, Lille, 1901. H. Marucchi.