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CANAL — CANARD


(Septante : Siûpug ; Vulgate : rivus), et dans Job, xxviii, 10, un canal creusé dans une mine pour l’écoulement des eaux d’infiltration (Septante : SiVr, ; Vulgate : rivus). — 7° Pélég a pris en hébreu le sens de ruisseau, Ps. i, 3 ;

QUI

46. — Canal égyptien. xrxe dynastie. Thèbes. D’après Lepsius, DenkmiUer, Abth. iii, Bl. 128.

txv, 10 ; cxtx, 136, mais dérive de palgu, nom par lequel les Assyriens désignaient leurs grands canaux (fig. 47). Les riverains du Tigre et de l’Euphrate donnèrent encore plus d’extension à leurs travaux d’hydraulique que les habitants de la vallée du Nil. Les textes assyro - babylo niens nous montrent les souverains du pays travaillant déjà, deux mille ans avant notre ère, à la création et à l’entretien de tout un réseau de canaux. Ces travaux continuent jusque sous Nabuchodonosor, qui déblaye le canal oriental de Babylone. Les canaux babyloniens avaient une double destination. Ils servaient de moyens de transport et répandaient la fécondité dans le pays quand, au moment propice, on inondait les plaines avec leurs eaux. Hérodote, I, 189-193, dit que « toute la Babylonie est sillonnée de canaux », et que le nahar Malcha était praticable aux vaisseaux, vi, uOT7tÉpifiTo ; . Xénophon, Anabase, I, iv, 12, 13, 18 ; vii, 14-16 ; II, ii, 16 ; iii, 10-13 ; iv, 13 ; Arrien, Anabas., VII, xxi, 1-4 ; Strabon, XVII, I, 9, 10, 11, font aussi mention de ces canaux. Voir la carte de Babylonie, t. i, col. 1361. Cf. A. Delattre, Les travaux hydrauliques en Babylonie, dans la Revue des questions scientifiques, octobre 1888, p. 451-507. Abraham a vu quelques - uns de ces canaux babyloniens.

47. — Canal assyrien. Koyoundjik. D’après Layard, Nineveh and Babylone, p. 231.

Pendant la captivité, ses descendants ont habité le long de ces différents cours d’eau, et pleuré sur leurs rives, au souvenir de Sion. Ps cxxxvii (Vulgate, cxxxvi), 1. (Le mot nahârût « fleuves, ruisseaux » ne désigne pas seulement l’Euphrate, mais aussi ses canaux.) Plusieurs Juifs ont pu même être employés à leur entretien ou à

leur réfection.

H. Lesêtre.

CANARD. Oiseau aquatique, de l’ordre des palmipèdes, vivant soit à l’état sauvage, soit à l’état domestique (fig. 48). Le canard sauvage passe l’été dans les régions polaires et l’hiver dans les pays tempérés. Pendant cette dernière saison, on le trouve dans toute la Palestine. Une espèce particulière, Varias, angustirostris, habite toute l’année dans les marais du lac Houle, au milieu des épaisses touffes de papyrus. Quelques autres espèces se rencontrent seulement en hiver sur les bords du Jourdain, des affluents de la mer Morte, etc. H. B. Tristram, Fauna and Flora of Palestine (The Survey of Western Palestine), Londres, 1884, n°= 252-257, p. 115-116. Le canard domestique s’acclimate à peu près dans tous les pays. Les Égyptiens le connaissaient bien. Ils l’ont représenté assez souvent sur leurs monuments (fig. 49). Le canard occupait sa place parmi les volailles destinées à l’alimentation, à cause de la saveur de sa chair. Une ancienne facture égyptienne, trouvée sur un fragment de vase en terre cuite, nous apprend que, dans la vallée du Nil, une paire de canards se vendait le quart d’un