vage d’Egypte (Qg. 52). Deut., xxiv, 22. La loi juive permettait le glanage au pauvre et à l'étranger, à la veuve et à l’orphelin. Lev., xix, 9 ; xxiii, 22 ; Deut., xxiv, 19. On y prescrit même au maître de ne pas ramasser les épis restés après la moisson. Aussi Ruth peut sans être inquiétée par les serviteurs de Booz glaner dans son champ. Ruth, ii, 7. Loin de la repousser, le parent de Noémi recommande aux siens de laisser à dessein tomber les épis, tandis qu’ils faisaient des gerbes. Ruth, H, 15, 16. La glane s’appelait léqét. Lév., xix, 9 ; xxiii,
52. — Glaneuses égyptiennes. D’après une peinture du Musée du Louvre.
22. « Qu’appelle-t-on léqét ? » dit le Talmud de Jérusalem, tr. Pea, 7, traduction française par M. Schwab,
t. ii, Paris, 1878, p. 63, on répond : « Ce qu’on laisse
tomber de la main, au moment de la moisson. » On
traite ensuite longuement, p. 63-73 et p. 84 et 106, des
conditions où il y a léqét, « glane » légitime. En prédisant
la ruine d’Israël, Isaïe, xvii, 5, compare le petit nombre
qui sera épargné aux javelles ou épis oubliés par le
moissonneur qui fait les gerbes. À la législation du glanage pour les céréales se rattache celle du grappillage
pour le raisin et les fruits. Voir Grappillage.
GLAND, fruit du chêne. Voir Chêne, t. ii, col. 652.
GLANVILLE (Barthélemy de). Voir GlaunwilL, dans Franciscains, t. ii, col. 2375.
GLASS, GLASSIUS Salomon, théologien allemand, luthérien, né à Sondershausen en 1593, mort à Gotha le 27 juillet 1656, enseigna les langues orientales à l’Université d’Iéna et en 1625 fut nommé superintendant des églises et des principautés de Schwartzbourg-Sondershausen. Douze ans plus tard, il revenait à Iéna pour y occuper la chaire de théologie. Il fut ensuite appelé aux fonctions de superintendant du duché de Saxe-Gotha. Il doit sa célébrité à sa Philologia Sacra, qua totius sacrorum veteris et novi Testamenti Scripturæ tum Stylus et litteratura, tum sensus et genuinse interpretationis ratio et doctrina libris quinque expanditur ac traditur, in-4°, Iéna, 1623. Cet ouvrage eut de nombreuses éditions toutes revues et améliorées par l’auteur luimême ou par d’autres théologiens. La meilleure édition est celle de Leipzig, donnée par Olearius, in-4°, 1725. L'édition de Dathe et Bauer, 3 in-8°, Leipzig, 1776-1797, contient des additions importantes, mais est imprégnée de rationalisme. Glass a en outre composé : Onomatologia Messix prophetica, ih-4°, Iéna, 1624 ; Christologia Bavidica, in-4°, Iéna, 1638 ; Christologia Mosaïca, in-4°, Iéna, 1649. Ces trois derniers écrits ont été réunis en un volume par Crenius, in-4°, Liège, 1700 ; Exegesis Evangeliorum et Epistolarum, in-4°, Gotha,
1647. — Voir Walch, Bibl. theologica, t. iv, p. 240, 1014.
GLOBE, ornement de métal (fig. 53), ou d’autre matière (fig. 54) de forme sphérique. 1° Parmi les objets précieux que les femmes apportent à Moïse pour la fabrication des ustensiles du tabernacle, est nommé, avec les boucles, les anneaux et les bagues, un ornement appelé kûmdz. Exod., xxxv, 22. Les
53. — Bijou égyptien en or en forme de globe. Musée du Louvre. Grandeur naturelle.
Israélites en trouvent également
parmi les dépouilles des Madianites,
après la victoire remportée sur ces
derniers. Num., xxxi, 50. Les Septante traduisent le mot hébreu par
περιδέξια, « bracelets, » et la Vulgate
par dextralia. En rapprochant le
mot hébreu de l’arabe, kâmaz, « mettre en boule. » Rosenmûller, In
Exod., Leipzig, 1795, et Gesenius,
Thesavrw, p. 692, lui donnent le
sens de boule, ou petit globe d’or.
Diodore de Sicile, iii, 44, signale
chez les Arabes des parures de ce genre, petits globes
d’or de la grosseur d’une noisette ou d’une noix, qu’on
suspendait aux bracelets des bras ou des jambes. Le
kûmdz avait donc quelque analogie de forme et de
matière avec ce que fut plus tard la bulla des jeunes
patriciens romains. Cicéron, Verr., II, i, 58. — 2° Audessus des colonnes du Temple, on plaça des gullôf.
III Reg., vii, 41 ; II Par., iv, 13. La gullâh, de gâlal,
54. — Ornement égyptien en forme de globe. Faïence creuse travaillée à jour. Musée Saint-Louis à Carthage.
« rouler, être rond, » est une sorte de sphère plus ou moins aplatie qui formait la base du chapiteau.
Voir Colonnes du Temple, t. ii, col. 856. Les versions traduisent par στρεπτά, arrondis, » funiculi, et γωλάθ, epistylia. Les deux calottes de la sphère étaient engagées l’une dans la partie supérieure de la colonne, l’autre dans le couronnement du chapiteau, de telle sorte qu’on n’apercevait de la sphère que la zone comprise entre deux petits cercles également distants du grand. Ainsi compris, cet ornement pouvait occuper convenablement la partie inférieure d’un chapiteau. H. Lesêtre.
1. GLOIRE (hébreu : kâbôd, de kâbad, « être illustre ; » outre ce mot, le plus communément employé, on rencontre encore, avec le sens de « gloire » : hâddr, de hâdar, « gonfler, » Ps. cxlix, 9 ; tehillâh, de hâlal, « resplendir, » Is., xlii, 8 ; Jer., xlviii, 2, etc. ; 'dz, de 'âzaz, « être fort, » Exod., xv, 2 ; Ps. viii, 3, etc. ; (ifârdh, de pâ'ar, « être honoré, » Jud., iv, 9 ; Prov., xix, 11, etc. ; Septante : δόξα ; Vulgate : gloria), éclat qui s’attache au nom de quelqu’un à raison de sa dignité, de ses actes, de ses mérites, etc.
1° La gloire vient à l’homme soit de Dieu qui la lui accorde comme bien de nature, Ps. viii, 6, ou comme faveur, III Reg., iii, 13, soit de ses actions. Prov., xx, 3 ; Eccli., xxv, 8 ; xxxi, 10, etc. La gloire est ordinairement précédée de l’humiliation. Prov., xv, 33 ; xxix, 23 ; Eccli., iv, 25 ; Luc, xiv, 11, etc. Elle ne sied point à l’insensé. Prov., xxvi, 1. Le sage ne doit pas chercher sa gloire dans des futilités, I Cor., iii, 21 ; Gal., v, 26, mais dans les biens d’un ordre supérieur. Rom., v, 2 ; I Cor., i, 31 ; Gal., vi, 14, etc. La gloire éternelle est le bonheur de l’autre vie préparé à l'âme fidèle. Rom., vin, 18 ; I Cor., xv, 43 ; II Cor., iv, 17 ; Col., i, 27 ; iii, 4 ; I Pet., v, 1, 4, 10, etc.
2° Dieu est la gloire d’Israël, c’est-à-dire le bien dont Israël a le plus droit d'être fier. Ps. iii, 4 ; cv, 20 ; Jer., ii, 11, Il doit être aussi celle du chrétien. I Cor., i, 31 ; II Cor., x, 17 ; Phil., iii, 3, etc.