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GUÉRISON — GUERRE


Pierre, Matlh., vjh, 14, 15 ; Marc, i, 29 31 ; Luc, iv, 98, 39 ; de l’homme à la main desséchée, Matth., xii, 9-13 ; Marc, iii, 1-5 ; Luc, vi, 6-10 ; du serviteur du centurion, Matth., viii, 5-13 ; Luc, vii, 1-10 ; de l’hémorroïsse, Matth., IX, 20-22 ; Marc, v, 25-34 ; Luc, viii, 43-48 ; de là fille de la Chananéenne, Matth., xv, 21-28 ; Marc, vii, 24-30 ; de la femme courbée, Luc, xiii, 11-13 ; de l’hydropique, Luc., xiv, 1-6 ; de Malchus, Luc, xxii, 50, 51 ; du postsédé de Capharnaûm, Marc, i, 23-27 ; Luc, iv, 33^36 ; du possédé aveugle et muet, Matth., xii, 22 ; Luc., xi, 14 ; des possédés de Gérasa, Matth., viii, 28-34 ; Marc, v, 1-20 ; Luc, viii, 26-39 ; du démoniaque muet, Matth., ix, 32, 33 ; de l’enfant possédé, Matth., xvii, 14-20 ; Marc, IX, 13-28 ; Luc, ix, 37-44 ; d’un lépreux, Matth., viii, 2-4 ; Marc, I, 40-45 ; Luc, v, 12-15 ; de dix lépreux, Luc, xvii, 11-19 ; du paralytique de Capharnaûm, Matth., ix, 1-8 ; Marc. ; ii, 1-12 ; Luc, v, 17-26 ; du paralytique de Bethesda, Joa., v, 1-14 ; de deux aveugles, Matth., ix, 2731 ; de l’aveugle de Bethsaïda, Marc, viii, 22-26 ; de l’aveugle-né, Joa., ix, 1-38 ; des deux aveugles de Jéricho, Matth., xx, 29-34 ; Marc, x, 46-52 ; Luc, xviii, 35-43, et enfin de nombreux malades qu’on apporte en masse à Notre-Seigneur et qu’il guérit à plusieurs reprises sans que l’Évangile entre dans le détail. Matth., iv, 23 ; viii, 16, 17 ; xii, 15 ; xv, 30, 31 ; Marc, i, 32-34 ; iii, 10-12 ; Luc, iv, 40, 41 ; v, 17 ; vi, 18, 19 ; ix, 11. Sur les guérisons de possédés, voir Démoniaques, t. ii, col. 1375.

— 3° Notre-Sèigneur donna le pouvoir de guérir miraculeusement, d’abord aux douze apôtres quand il les envoya en mission, Matth., x, 1 ; Luc, ix, 1, puis aux soixante-douze disciples, Luc, x, 9, enfin aux prédicateurs définitifs de l’Évangile. Marc, xvi, 18. — 4° Ce pouvoir fut employé par les apôtres pour les guérisons du boiteux de la Belle-Porte, Act, iii, 7, des malades de Jérusalem auxquels l’ombre de saint Pierre rendait la santé, Act., v, 15, 16, du paralytique de Lydda, Act., IX, 34, de l’impotent de Lystre, Act., xiv, 7, des malades d’Éphése, Act., xix, 12, du père de Publius et des malades

de Malte. Act., xxvii, 8, 9, etc.

H. Lesêtre.
    1. GUERRE##

GUERRE (hébreu : millfâmdh ; Septante : uôXe|j.o ;  ; Vulgate : bellum), lutte armée entre plusieurs peuples.

— Il est souvent question de guerres dans la Jsainte Écriture. Les Hébreux durent faire la guerre pour conquérir le pays de Chanaan et s’y maintenir. Ce pays, par sa situation même, les exposa à des guerres perpétuelles. Les rois d’Asie et ceux d’Egypte ne pouvaient entrer en lutte sans passer par la Palestine, et les Hébreux se trouvèrent par là même obligés de se défendre à main armée, soit contre les uns, soit contre les autres. Dieu se servit de la guerre pour maintenir son peuple toujours en haleine, pour exercer envers lui tantôt sa miséricorde et le plus souvent sa justice, finalement pour le disperser à travers le monde comme témoin vivant de son intervention dans l’Ancien Testament et préparateur de la prédication du Nouveau.

I. Les usages anciens.

Sur la composition des armées chez les Hébreux et les autres peuples, voir Armée, t. i, col. 971-1000. Sur l’armement des combattants, voir Arme, t. i, col. 967-971. Sur le séjour des armées en campagne, voir Camp, t. ii, col. 96-102. Sur l’attaque et la prise des villes etdes forteresses, voir Siège.

Préparatifs.

C’était ordinairement le roi ou

le chef du peuple qui exerçait le commandement, non sans avoir comparé ses ressources avec celles de l’ennemi, surtout quand il s’agissait de prendre l’offensive. Luc, xiv, 31. On entrait habituellement en campagne au printemps. II Reg., xi, 1. On envoyait des espions pour connaître les forces et la situation de l’ennemi. Jos., vi, 22 ; Jud., xviii, 2 ; I Reg., xxvi, 4 ; I Mach., v, 38 ; xii, 26. Voir Espions, t. ii, col. 1966. Quelquefois une déclaration de guerre précédait l’entrée en campagne, Jud., XI, 12 ; III Reg., xx, 2 ; IV r.eg., xiv, 8 ;

mais plus communément les hostilités commençaient à l’improviste. Avant l’action, la parole était adressée aux troupes, soit par un prêtre, comme l’avait prescrit Moïse, Deut., xx, 2, soit par le roi lui-même. II Par., xx, 20 ; Enfin, en face de l’ennemi, on offrait un sacrifice pour se rendre Dieu propice. I Reg., vil, 9 ; xiii, 8.

Stratégie.

La ruse, la force numérique de l’armée

et la valeur individuelle des combattants constituaient les éléments principaux de la stratégie. On employait volontiers les embuscades, Jos., viii, 2, 12 ; Jud., xx, 36 ; I Reg., xv, 5 ; IV Reg., vil, 12 ; les surprises, Jud., vu, 16 ; les mouvements tournants, II Reg., v, 23 ; les stratagèmes. IV Reg., vii, 12 ; Josèphe, Bell, jud., III, vu, 13, 14, 20, 28. L’ordre de bataille était assez simple. Toute la masse des soldats tombait sur l’ennemi et combattait corps à corps. Mais on trouve parfois l’armée divisée en trois corps (Jud., vii, 16) ; I Reg., xi, 11 ; II Reg. xviii, 2 ; I Mach., v, 33 ; II Mach., viii, 22. Les trompettes donnaient le signal et animaient à la lutte, Num., x, 9 ; xxxi, 6 ; II Par., xiii, 12 ; IMach., xvi, 8, et les combattants poussaient eux-mêmes des cris. I Reg., xvii, 52 ; Is., xlii, 13 ; Am., i, 14 ; Jer., i, 42 ; Ezech., xxi, 22. Voir Cri de guerre, t. ii, col. 1117. On voit une fois les deux armées adverses s’en remettre aux chances d’un combat singulier. I Reg., xvii, 48-54. Une autre fois on choisit douze champions contre douze. II Reg., ii, 14, 15. Avec le temps, les Hébreux perfectionnèrent leur stratégie, à l’école même de leurs ennemis, et ils devinrent capables de tenir tête honorablement aux années syriennes, Josèphe, Ant. jud., XIII, xii, 5, et plus tard aux armées romaines elles-mêmes.

Conséquences.

Pour arrêter le combat, les trompettes

sonnaient la retraite. II Reg., Il, 28 ; xviii, 16 ; xx, 22. On mettait à mort les chefs ennemis, souvent en leur coupant la tête. Jos., x, 26 ; Jud., vii, 25 ; I Reg., xvii, 51 ; xxxi, 9 ; II Mach., xv, 30 ; Josèphe, Bell, jud., I, xvii, 2. On mutilait les survivants, Jud., i, 6 ; IReg., xi, 2 ; on les réduisait en esclavage, Deut., xx, 11 ; Jos., xvi, 10 ; Jud., i, 28, 30, 33, 35 ; v, 30 ; IV Reg., v, 2, ou on les faisait périr, quelquefois d’une façon très cruelle. Jud., viii, 7 ; ix, 45. Les femmes, les enfants et les vieillards n’étaient même pas toujours épargnés par les ennemis d’Israël. IV Reg., viii, 12 ; xv, 16 ; Is., xiii, 16, 18 ; Os., x, 14 ; xiii, 16 ; Am., i, 13 ; Nah., iii, 10 ; Il Mach., v, 13. Parfois tout un peuple vaincu était soumis à la déportation. IV Reg., xvii, 6 ; xxiv, 14 ; xxv, 11. Les vainqueurs coupaient les jarrets des chevaux qu’ils ne pouvaient utiliser, Jos., xi, 6 ; II Reg., viii, 4 ; recueillaient le butin, I Reg., xiv, 26 ; IV Reg., xiv, 14 ; xxiv, 13, voir Butin, t. i, col. 1975 ; imposaient des tributs, IV Reg., xviii, 14 ; brûlaient ou détruisaient les villes prises, Jud., ix, 45 ; IV Reg., iii, 25 ; I Mach., v, 28, 51 ; x, 84, et dévastaient les champs. I Par., xx, 1 ; IV Reg., ni, 19, 25 ; Judith, ii, 17. On emportait aux vaincus leurs idoles, Is., xlvi, 1, 2, et de leur côté les Hébreux détruisaient les temples idolâtriques. I Mach., v, 68. — On célébrait la victoire par des chants, Exod., xv, 1-21 ; Num., xxi, 14, 15, 27-30 ; I Reg., xviii, 6-8, et des danses, Exod., xv, 20 ; Jud., xi, 34 ; I Reg., xviii, 6, 7 ; xxi, "12 ; xxix, 5 ; xxx, 16. Voir Danse, t. ii, col. 1289. On érigeait des pierres commémoratives. I Reg., vil, 12. On déposait des armes dans le sanctuaire, comme un hommage de reconnaissance au Seigneur. I Reg., xxi, 9 ; IV Reg., xi, 10. Les Philistins mettaient aussi dans les sanctuaires de leurs dieux les armes des vaincus. I Reg., xxxi, 10 ; I Par., x, 10. Des récompenses particulières étaient distribuées à ceux qui s’étaient distingués par leurs hauts faits, Jos., xv, 16 ; I Reg., xviif25 ; xviii, 17 ; II Reg., xviii, 11 ; leurs noms étaient consignés dans l’histoire. II Reg., xxiii, 8-39 ; I Par., x, 1047. Tout le peuple se réjouissait à la suite de la victoire. Judith, xvi, 2, 24 ; I Mach., iv, 24. Mais on n’oubliait pas ceux qui avaient glorieusement succombé. Leur