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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/219

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HAMDAN — HAMON


fils" aîné de Dison, dans la descendance de Séïr l’Horréen. Gen., xxxvi, 26. Dans la liste parallèle de I Par., I, 41, le nom est en hébreu, ffanvràn ; en grec, Codex Vaticanus : 'EjjLEpwv ; Codex Alexandrinus : 'A|jLa8â ; Vulgate : Hamram. Cependant, un certain nombre de manuscrits du texte original portent Uamdân comme dans la Genèse. Cf. B. Kennicott, Vêtus Testamentum heb. cum variis lectionibus, Oxford, 1776-1780, t. ii, p. 645 ; J. B. de Rossi, Variée lectiones Vet. Testamenti, Parme, 1784-1788, t. iv, p. 170 ; C. Vercellone, Variie lectiones Vulgatæ latinx, Rome, 1860, t. i, p. 130. On a rapproché ce nom de celui de certaines tribus arabes, Hamâdy, Huméidy, à l’est et au sud-est d’Akabah, Béni Hamidéh, au sud-est de la mer Morte. Cf. Knobel. Die Genesis, Leipzig, 1860, p. 256 ; Frz. Delitzsch, Die

Genesis, leipzig, 1887, p. 432.

A. Legendre.
    1. HAMEÇON##

HAMEÇON (hébreu : hakkâh ; Septante : a-pii<rrpov ; Vulgate : hamus), petit crochet de métal qu’on attache à une corde, qu’on recouvre d’un appât et qu’on jette

i>7. — Pèche à la ligne en Egypte. D’après Wilklr.scn, Manners, 2- édit, t. ii, fig. 371.

dans l’eau pour que le poisson s’y prenne. Le nom hébreu de l’hameçon vient de fyêk, « palais, gorge, » parce que c’est au palais que le poisson est ordinairement saisi par cet engin. — On jette l’hameçon dans la

98. — Pêche à la ligne en Assyrie. D’après Layard, Monuments of Nirieveh, 1. 1, pl. 39.

mer et, quand le poisson est pris et arrive à fleur d’eau, on le recueille avec le filet de peur que son poids et ses mouvements ne brisent la corde. Habac, i, 15. — Les ' égyptiens péchaient à la ligne dans le Nil (fig. 97). Dans une scène de bazar, Lepsius, Denkm., ii, 96, on voit deux hommes qui débattent le prix d’un paquet d’hameçons (Voirfig. 512, t. il. col. 1555, adroite du registre inférieur de gauche). Dans sa prophétie contre l’Egypte, Isaïe, xix, 8, dit que ceux qui jettent l’hameçon dans le fleuve se lamenteront, parce que le fleuve sera desséché. — Le crocodile ne pouvait se prendre à l’hameçon comme un

vulgaire poisson. Job, XL, 20. — Sur l’ordre du Seigneur, Pierre jette l’hameçon dans le lac de Tibériade et y prend le poisson qui porte en sa bouche un statère. Matth., rvn, 26. — Amos, iv, 2, dit en parlant de Samarie : « On vous enlèvera avec des harpons, sinnôf, et votre postérité avec des hameçons, sirôf. » Les harpons conviennent bien pour les grandes personnes et les hameçons pour les enfants. Le mot sirô{ signifié « épines » ; il désigne aussi les hameçons, soit parce que ceux-ci avaient la forme d'épines, soit plus probablement parce qu’on fabriquait primitivement des hameçons avec des épines qu’on laissait attachées à la branche et qui, convenablement agencées, formaient un engin parfait. On trouve de même dans Ovide, Nux, 115, le mot hamus signifiant « épine de ronce ». Le mot sir veut dire aussi « marmite », d’où la traduction fautive des versions dans ce passage : Xéëexai, ollx. Voir Chaudière, t. ii, col. 628. — À un autre endroit, Eccle., ix, 12, les versions parlent d’hameçons là où il est question de filets

dans l’hébreu.

H. Lesêtre.
    1. HAM MATH##

HAM MATH (hébreu : Uammaf, Septante : À ! [isO ; Vulgate : Calor), ancêtre des Réchabites. I Par., iii, 55.

    1. HAMMOTH DOR##

HAMMOTH DOR (hébreu : HammôtDô'r ; Vaticanus ; NcjjLp.âO ; Alexandrinus : 'EfiaôStip), ville lévitique et de refuge dans la tribu de Nephthali. Jos., xxi, 32. Dans la liste parallèle de I Far., vi, 76 (heb., 61) on lit Hamon, hébreu Hamviôn. Les deux mots nsn, IJammôt, et jïEn, IJammôn.

se rattachent à la même racine, hdmam, « être chaud, » et peuvent facilement être confondus. Le Cod. Vaticanus, I Par., vi, 76, a lu Ifammôt, comme le prouve clairement sa traduction Xajjuiô. Ce dernier nom indique des « thermes », et peut aussi bien être ponctué nsn, lfammat, comme celui de la ville mentionnée Jos.,

xix, 35, appartenant à la même tribu, et appelée Émath dans la Vulgate. Voilà pourquoi on applique généralement les trois dénominations à une seule et même localité voisine de Tibériade, Elrljammâm, célèbre par ses eaux thermales. El-IJammâm n’est, du reste, on le voit, que l’exacte reproduction de la racine hébraïque. Voir Emath 3, t. ii, col. 1720. D’où vient l’adjonction de Dô'r ? Il est difficile de le savoir. Remarquons simplement que le Cod. Vaticanus ne la porte pas et suppose la leçon ffamniaf ; NsjjL|iâô est une faute des copistes grecs pour Xsjjl[kï8. D’autre part, nous trouvons le mot Dôr, précédé de nâfaf, Jos., xii, 23 ; de nâfôf, Jos., xi, 2, à propos de^ la ville maritime que représente aujourd’hui Tantûrah ; de 'en dans 'En-Dôr, ou Endor, Jos., xvii, 11, au pied du Djebel Dâhy ou Petit-Hermon. Nous aurions ainsi sur trois points différents : « les hauteurs de Dor, la source de Dor, les thermes de Dor. » E. Schrader, Die Keilinschriften und das Aile Testament, Giessen, 1883, p. 172, a cru reconnaître Hammolh Dor dans une liste géographique des inscriptions assyriennes. Ce n’est pas certain. Cf. Frd. Delitzsch, Vo lag das Parodies ? Leipzig, 1881, p. 278.

A. Legendre.
    1. HAMON##

HAMON (hébreu : Ifammôn ; Septante : 'E|ie(j.a<iv, Xafiwv), nom de deux villes de Palestine, l’une appartenant à la tribu d’Aser, l’autre à la tribu de Nephthali.

1. HAMON (hébreu : Blammôn ; Septante : Codex Vaticanus : 'EjjLejjLotiiv ; Codex Alexandrinus : 'Ajjuàv), ville de la tribu d’Aser. Jos., xix, 28. Mentionnée entre Rohob, aujourd’hui Tell er-Rahib, et Cana, Qdna, au sud-est de Tyr, elle appartenait au nord de la tribu. Voir Aser 3 et la carte, t. i, col. 1084. On a voulu la chercher jusqu'à Hammana à l’est de Beyrouth. Cf. Keil, Josua, Leipzig, . 1874, p. 157. C’est beaucoup trop haut ; le territoire d’Israël ne s'étendait pas si loin. Rohob et Cana,