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ISMAHEL — ISRAËL (PEUPLE ET ROYAUME D’)
m :
Zabadias. Ce dernier était nâgîd, « chef » de la maison de Juda du temps du roi Josaphat. II Par., xix, 11.
- ISMAHEL##
5. ISMAHEL, fils de Johanan, de la tribu de Juda, un
des commandants (iàrîm) de cent hommes, qui
aidèrent le grand-prêtre Joïada à faire monter Joas sur
le trône usurpé par Athalie. II Par., xxiii, 1.
- ISMAHÉLITE##
ISMAHÉLITE, orthographe, dans la Vulgate, I Par., ’S, 17 ; xxvii, 30, et Ps. lxxxii, 7, du nom ethnique écrit
ailleurs Ismaélite. Voir Ismaélite.
- ISMIEL##
ISMIEL (hébreu : YeHmi’êl ; Septante : ’I<r|ia^X), de la tribu de Siméon, descendant de Séméi, chef d’une des branches de sa tribu. Sous le règne d’Ézéchias, il se joignit à plusieurs de ses frères pour aller s’emparer des riches pâturages situés du côté de Gador. I Par., IV, 36-41. Voir Gàdor, col. 34.
i. ISRAËL (hébreu : Iirâ’êl, « qui lutte avec Dieu, » de iârâh, « c combattre, lutter, » et’El, « Dieu ; » Septante : ’IffpaïjX), surnom donné à Jacob par l’ange contre lequel il lutta en vision pendant la nuit à Phanùel lors de son retour de Mésopotamie. Gen., xxxii, 28 ; cf. Ose., xii, 4. Saint Jérôme, Qusest. heb. in Gen., xxxii, 27, t ; xxiii, col. 988, au lieu d’interpréter ce nom par « celui qui lutte avec ou contre Dieu », l’explique de la manière suivante : « Sarith, d’où le nom d’Israël est dérivé, signifie, dit-il, prince. Le sens est donc : Ton nom ne sera pas supplanteur, c’est-à-dire Jacob, mais ton nom sera- : prince avec Dieu, c’est-à-dire Israël. Car comme je suis prince, ainsi tu seras appelé prince, toi qui as pu lutter avec moi. Si tu as pu combattre avec moi qui suis Dieu ou bien un ange (comme la plupart l’interprètent), à combien plus forte raison le pourras-tu avec )es hommes, c’est-à-dire avec Ésaû que tu ne dois point redouter. » — À la suite de cette vision, le fils d’Isaac fut appelé quelquefois Israël, Gen., xxxvii, 3 ; xlvii, 27 ; mais le texte sacré continue néanmoins à le nommer le plus souvent Jacob. Gen., xxxv, 22 ; xxxvii, 1, etc. Voir Jacob.
- ISRAËL (PEUPLE ET ROYAUME D’)##
2. ISRAËL (PEUPLE ET ROYAUME D’), peuple choisi de
Dieu pour conserver au milieu des nations polythéistes
la connaissance et le culte du seul et unique Dieu et de
préparer l’avènement du Messie et de la religion chrétienne
dans le monde.
I. Ses noms bibliques.
1° Le peuple d’Israël est appelé : 1° Benê Iirâ’êl, « c fils d’Israël, » Gen., xxxii, 32 ; xxxvi, 31 ; xlv, 21 ; xlvi, 8 ; Exod., i, 1, 7, 9, 13 ; ii, 23, 25, ete ; Luc, i, 16, pour désigner non pas seulement les douze fils de Jacob, mais leurs descendants et leurs tribus ; 2° Bef Iirâ’êl, « maison d’Israël, » Exod., xvi, 31 ; Matlh., x, 6 ; 3*>’Adafbenê Iirâ’êl, cœtus filiorum Israël, Exod., xii, 3 ; 4° Iirâ’êl, seul, Gen., xxxiv, 7 ; xlix, 7, 16, 24 ; Exod. iv, 22 ; v, 2, ete ; Ps.’xiii, 7 ; ou dans les expressions « anciens d’Israël, » Exod., iii, 16 ; « princes d’Israël, » Num., vii, 2 ; « tribus d’Israël, » Exod., xxiv, 4 ; Matth., xrx, 28 ; « homme d’Israël, » Josué, ix, 6 ; « Dieu d’Israël, s Exod., v, 1 ; « terre d’Israël, » I Reg., xiii, 19 ; Matth., D, 20 ; « peuple d’Israël, » Act., iv, 10 ; « roi d’Israël, » Joa., i, 49 ; « espérance d’Israël, » Act., xxviii, 20, etc. Par son origine et sa signification, le nom d’Israël est pour le peuple de Dieu un titre d’honneur. Pelt, Histoire de V Ancien Testament, Paris, 1897, 1. 1, p. 162-163.
2° La signification du nom d’Israël comme nom de peuple varia selon les époques. — 1. À partir de l’Exode, I, 9 ; vi, 5, etc., il fut appliqué par métonymie d’abord à tous les descendants de Jacob. Jos., vii, 15 ; Ruth, iv, 7 ; Jud., xi, 39 ; I Reg., ix, 9..— 2. Après le règne de Saûl, il désigna spécialement les tribus du nord, par opposition à la tribu de Juda, II Reg., ii, 9 ; x, 17, 18 ; six, 11, etc., quoiqu’il s’appliquât encore
quelquefois à l’ensemble des douze tribus. II Reg., i, 24 ; xxiii, 3. — 3. Quand le schisme eut été consommé, le royaume des dix tribus prit le nom de royaume d’Israël par opposition au royaume de Juda. III Reg., xiv, 19, etc. — 4. Enfin une des conséquences de la ruine de Samarie et de la captivité de Babylone fut de faire revivre le nom d’Israël dans son sens général, c’est-à-dire qu’il fut appliqué de nouveau à tous les descendants de Jacob. Jer., iii, 6 ; Ezech., iii, l, etc. L’auteur des Paralipomènes, Esdras et Néhémie l’emploient aussi dans ce sens, quel-. quefois même en parlant de l’époque antérieure à la captivité. II Par., xi, 3 ; xii, 1, etc. ; I Esd., ii, 2, etc. — Chez les mêmes écrivains, le nom d’Israël a, en outre, une acception particulière ; il désigne, comme on dirait de nos jours, les laïques, par opposition aux prêtres et aux lévites. I Par., ix, 2 ; I Esd., vi, 16 ; ix, 1 ; II Esd., xi, 3. — Dans les livres des Machabées, le peuple entier est nommé Israël. I Mach., 1, 12, 21 ; iii, 55 ; iv, 11, etc. Sur les monnaies des princes asmonéens, ’on lit la légende « sicle d’Israël ». Voir Sicle. — 5. Dans le Nouveau Testament, le nom d’Israël continue à désigner le peuple de Dieu, comme dans les derniers livres de l’Ancien, Matth., ii 6 ; Luc, i, 54 ; Act., iv, 10 ; Rom., xi, 2 ; Eph., h, 12, etc. Il a, de plus, un sens particulier, celui de vrai et fidèle adorateur de Dieu, cf. Joa, i, 47 (textegrec, 48), et dans cette acception il est dit même des Gentils qui sont devenus chrétiens. Gal., vi, 16 ; I Cor., x, . 18 ; Rom., ix, 6.
II. Son origine.
Par ses ancêtres, Jacob, Isaac, Abraham et Tharé, le peuple d’Israël se rattache aux filsde Sem, Gen., xi, 10-32, et fait partie avec les Édomites, les Ismaélites et les Térachides du groupe des Sémites. On peut se demander à quelle portion du groupe il serelie par la parenté la plus rapprochée. Généralement, on le fait dériver des Chaldéens et d’Arphaxad. Voir
- 1. 1., col. 1028-1029, et t. ii, col. 505-509. Cf. Vigouroux, Lai
Bible et les découvertes modernes, 6e édit., Paris, 1896,, . t. i, p. 535-563. En disant qu’Abraham est sorti de la. Chaldée, la Genèse, xi, 31, indique nettement ses attaches de famille et montre que les Israélites sont très ; éloignés des Chananéens et des Babyloniens. Le P. Lagrange, Études sur les religions sémitiques, dans lai Revue biblique, t. x, 1901, p. 27-54, les rattacherait plutôt aux Arabes du désert syrien et plus étroitement aux Araméens nomades.
III. Sa. vocation. — Dans le plan de la providence divine sur le genre humain, Israël fut choisi par Dieu, pour être son peuple, et Dieu a voulu être à un titrespécial son Dieu. Exod., vi, 6, 7 ; Lev., xxvi, 11, 12. Il se l’est attaché par des relations particulièrement étroites, dont toutes les autres nations sont exclues pour un temps, et il l’a déclaré sa propriété. Deut., vii, 6, 7 ; xxxii, 9. Il réalisait ainsi ses antiques promesses et il restait fidèle à l’alliance qu’il avait contractée avec Abraham, Gen., xv, 7-21, et qu’il renouvela avec les tribus d’Israël au pied du Sinaï. Exod., xxiv, 1-8. En vertu de ce pacte, le peuple d’Israël devait observer fidèlement les préceptes de son Dieu et lui rendre le culte que lui-même avait fixé et que lui refusaient les autres nations. Deut., xxvi, 16-19. De son côté, Dieu s’engageait, en retour, à exercer une providence spéciale à l’égard des Israélites. Il est leur père, il les a créés, nourris et élevés, Deut., xxxii, 6 ; Isa., i, 2 ; il les a tirés de l’Egypte et les a introduits dans un pays fertile, dont il les a mis en possession, Exod., iii, 7, 8 ; Lev., xxvi, 3-13 ; Deut., xxxii, 9-14. Il a établi sa demeure au milieu d’eux. Exod., xxv, 8 ; xxix, 45, 46. Sa providence s’exerça en Israël dans l’ordre spirituel encore plus qu’au point de vue temporel. Le peuple choisi ne conserva pas seulement la révélation primitive dans toute sa pureté ; il devint, en outre, le dépositaire de nouvelles révélations, qui firent de lui, au moins par destination divine, un peuple saint, prédestiné à devenir le levain qui fera fermenter un jour