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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/516

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ISRAËL’(PEUPLE ET ROYAUME D")


opprimé par les Syriens. S’étant humilie 1 devant Dieu, il fut délivré de ce péril. IV Reg., un, 1-9. Voir Joachaz. Joas lutta contre Amasias, roi de Juda, et reçut d’Elisée mourant l’assurance d’une triple victoire sur les Assyriens. IV Reg., xiii, 10-25. Voir Joas. Jéroboam II rendit au royaume d’Israël ses anciennes frontières, en reprenant aux Syriens la. région qui est à l’est du Jourdain.

. IV Reg., xiv, 23-29. Voir Jéroboam II. Son fils

Zacharie fut assassiné après six mois de règne. IV Reg. XV, 8-12. Voir Zacharie. Sellum, son meurtrier, périt lui-même au bout d’un mois, victime d’une nouvelle conjuration. IV Reg., xv, 13-16. Voir Sellum. Manahem, le chef de cette conjuration, fut obligé de payer tribut à Phul(Théglathphalasar), roi d’Assyrie. IV Reg., xv, 17-20. Voir Manahem. Son fils Phacéïa fut tué après deux ans par Phacée. IV Reg., xv, 23-25. Voir Phacéïa. Le fils de Romélie s’associa avec Rasin, roi de Syrie, pour attaquer le royaume de Juda, IV Reg., xvi, 5, 6 ; mais ïhéglathphalasar III, roi d’Assyrie, appelé par Achaz, enleva à Israël la région transjordanique. IV Reg., xv, 29. Voir Phacée. Phacée fut assassiné par Osée, qui régna à sa place. Cet usurpateur fut le dernier roi d’Israël. Il refusa de payer le tribut aux Assyriens et chercha à s’allier avec les Égyptiens. Voir Osée, roi d’Israël. Salmanasar IV envahit Israël et commença le siège de Samarie. La ville fut prise par Sargon en 721, et les Israélites furent transportés en Assyrie. IV Reg., xvii, 1-6. Ce royaume périssait à cause de son idolâtrie, IV Reg., xvii, 7-23, que les prophètes, envoyés de Dieu, n’avaient jamais réussi à faire disparaître entièrement. Pas un seul de ses rois n’avait été fidèle à Dieu. Leur nombre fut de dix-neuf, appartenant à neuf familles différentes. La chute rapide des dynasties, qui était une punition divine, n’ouvrait pas les yeux des nouveaux usurpateurs, qui continuaient aveuglément la politique impie de leurs prédécesseurs. Le royaume d’Israël avait duré 240 ou 261 ans, selon les corn puis divers des règnes de ses rois et de ceux de Juda.

3e période. — De la captivité à la niine de Jérusalem par les Romains. — 1° Sur lts faits de la déportation des dix tribus d’Israël, sur les lieux de la déportation et sur la situation des déportés israélites, voir t. ii, col. 227229. Plus tard, Nahuchodonosor transporta en Babylonie les sujets des rois de Juda ; Voir ibid., col. 230-232. La captivité dura plus longtemps pour les Israélites que pour les habitants du royaume de Juda. La liberté fu rendue aux captifs, à l’avènement de Cyrus en 536. Voir t. ii, col. 1191-1194. Mais la plupart des Israélites ne profitèrent pas de l’édit de Cyrus ; ils demeurèrent en Assyrie et en Babylonie. Voir [t. ii, col. 239, 240. Ceux qui revinrent en Palestine furent en majorité des Judéens, et c’est’une des raisons pour lesquelles la communauté, reconstituée par Esdras et Néhémie, fut désignée sous le nom de Juifs.

2° Le retour des déportés dans leur patrie se fit graduellement. Une première caravane revint en Judée sous la conduite de Zorobabel et du grand-prêtre Josué. Voir Zorobabel et Josué grand-prètre. Dès l’année suivante, des préparatifs furent faits pour la reconstruction du Temple, qui fut interrompue à cause de l’opposition des Samaritains. I Esd., i-iv. Cinquante-sept ans pbas tard, la septième année d’Artaxerxés I er, Esdras ramena en Judée d’autres captifs ; il était autorisé à réorganiser le culte du vrai Dieu. Voir t. ii, col. 1929-1932. Une troisième caravane fut ramenée par Néhémie, échanson d’Artaxerxés ! ’: Voir t. i, col. 1039-1042. Néhémie rebâtit les murailles et les portes de Jérusalem, malgré les vives oppositions des peuples voisins. II Esd., l-vi. De concert avec Esdras, il prit les mesures les plus propres à assurer l’observation complète de la loi mosaïque, et plus tard, revenu de la cour d’Artaxerxés, il réorima les abus, qui s’étaient produits pendant son

absence. II Esd., vii-xur. Voir Néhémie. Noos ne sommes pas bien renseignés pour les temps postérieurs à ces événements. Nous savons seulement que l’autorisation accordée aux Juifs par les rois perses de retourner dans leur patrie et d’y vivre selon leurs lois, n’impliquait pas la restitution de leur autonomie politique. Rentrés en Palestine, les Juifs restaient les sujets de ces rois. Ils étaient obligés de reconnaître leur suzeraineté, de payer des impôts et de fournir un contingent de troupes auxiliaires. Si cette époque n’est pas la plus prospère de leur histoire, elle est du moins l’une des plus glorieuses au point de vue religieux. Détournés enfin de l’idolâtrie, ils furent dès lors pour la plupart irrévocablement attachés au service du vrai Dieu. Les prophètes, qui avaient lutté pendant des siècles contre l’invasion du polythéisme en Israël, disparurent avec Malachie. Ils furent remplacés par les scribes qui, s’ils ne reçurent plus de révélations nouvelles, conservèrent le dépôt des vérités révélées, qu’ils prêchaient et faisaient pratiquer au peuple. Voir Scribes.

3° La situation politique changea pour les Israélites, lorsque après la conquête de Tyr, en 332, Alexandre le Grand se rendit le maître de la Palestine. D’après le récit de Josèphe, Ant. jud., XI, viii, 3-6, le conquérant macédonien, après avoir châtié Gaza de sa longue résistance, s’avançait sur Jérusalem, parce que le grandprêtre Jaddus, par fidélité à Darius, lui avait refusé les secours demandés. Voir Jaddus. Mais fortement impressionné par sa rencontre avec Jaddus, qu’en songe il avait vu revêtu de |sës ornements sacerdotaux, il demanda qu’on offrit pour lui un sacrifice dans le temple de Jérusalem ; il laissa aux Juifs la liberté de vivre suivant leurs lois et il leur fit remise du tribut pour les années sabbatiques. Voir 1. 1, col. 345-348. Après la mort d’Alexandre survenue en 323, les Israélites passèrent alternativement sous la domination des Séleucides et des Ptolémées, qui se disputaient l’influence sur l’Orient. De sujets de Séleucus Nicanor qu’ils étaient d’abord, ils devinrent par voie de conquête ceux de Ptolémée Lagus. Pendant quinze ans, les hasards de la guerre les transportèrent d’un empire à l’autre. Après la bataille d’Ipsus, en 301, ils tombèrent pour un siècle sous la domination des Ptolémées. Ces princes se montrèrent généralement bienveillants à l’égard de leurs sujets de Palestine et leur accordèrent même une liberté plus grande que celle dont ils avaient joui auparavant. Ils cherchaient à faire pénétrer chez eux la civilisation et la culture d’esprit grecques. Beaucoup d’Israélites, dans les villes et en particulier à Jérusalem, surtout parmi les classes élevées, se laissèrent séduire et adoptèrent les mœurs païennes. Les Juifs, dispersés en dehors de la Palestine, ressentirent davantage encore les atteintes, de l’esprit hellénique. Il se forma dès lors des partis, qui divisèrent profondément le monde israélite. Les uns, nommés Assidéens ou les pieux, restaient strictement fidèles aux antiques traditions. Voir t. i, col. 1131-1132. Les autres, les hellénisants, penchaient fortement vers les innovations étrangères. La politique attisa les divisions religieuses. Les Assidéens étaient des patriotes, amis de l’indépendance juive ; les hellénisants acceptaient le joug étranger. La persécution d’Antiochus IV Épiphane fit passer la crise à l’état aigu. Voir t. i, col. 693-700.

4° Pour ne pas accepter les réformes religieuses que ce prince voulait imposer aux Israélites, le prêtre Mathathias et ses cinq fils, connus plus tard sous le nom. de Mâcha bées, provoquèrent un soulèvement général des Juifs, et après trente-quatre années de luttes héroïques, , remportèrent une victoire complète et rendirent à leur patrie sa pleine indépendance religieuse et politique. C’était en 143. Voir Machabées, Antiochus V Eupator, t. i, col. 700-703 ; Antiochus VI Dionysos, ibid., col. 703-704 ; Antiochus VII Su>ÈTES, i&irf., col. 704-