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ITALIENNES (VERSIONS) DE LA BIBLE — ITHAMAR


ses traductions se distinguent par une clarté, une élégance sévère, une concision qui est en harmonie avec le style de la Bible. Dans la prérace à son petit recueil de passages choisis de l’Ancien et du Nouveau Testament pour l’enseignement moral des jeunes gens (1898), il dit avoir eu la pensée d’une nouvelle version de la Bible, d’après les principes de la critique moderne. Hais il n’a pu mettre ce projeta exécution. A. de Gubernatis, Matériaux, p. 101-103.

iv. versions diverses. — Beaucoup de traductions partielles de la Bible parues dans le xixe siècle n’ont pas de réelle valeur scientifique. La plupart sont des versions en vers, dont le mérite littéraire est médiocre. Il suffira de les indiquer pour être complets : B. Silorala, I libri poctici délia Bibbia, en vers, Turin, 1847 ;

— A. Fava, Poésie bibliche, en vers, Milan, 1874 ; — G. Massi, Cantici di Sion, Turin, 1880, en vers ; — J. D. Gazzola, Il Salterio, Vérone, 1816, en vers, d’après une traduction en prose de G. Ventnri faite sur l’hébreu ;

— J.-B. Spina, Esperimento di traduzione di alcuni Salmi in terza rima, Rimini, 1823 ; — I Salmi tradotti 'la vari, Venise, 1835, dans la collection du Parnaso straniero ; — A. Fava, 1 Salmi, Florence, 1870, en vers ; — V. Barelli, Il Salterio recato in versi italiani, Florence, 1881 ; — N. Bilotta, I Salmi, Naples, 1882, en vers ; — F. Rezzano, H libro di Giobbe, Venise, 1834, en vers, dans le Pamaso slraniero ; — V. Talamini, Il libro di Giobbe, Venise, 1871, en vers ; — E. Leone, Canlico dei cantici, Florence, 1825, en vers ; — F. De Beaumont, Cantico dei cantici, Palerme, 1874, en vers ; — I. Sorio, Il Cantico dei cantici tradotto in vevsi quinari, Bassano, 1888 ; — G. Eroli, Il libro délia Sapienza, Nàrni, 1859 ; — E. Leone, I Treni, Florence, 1823, en vers ; — A. Maffei, I Treni, Florence, 1878, en vers ; — M. Villareali, Le profezie d’Isaiae le lamentazioni di Geremia tradotte in tcrza rima, Palerme, 1883 ; — G. Valentino, Parafrasi dei capitofo XSSlll di Ezechiele profeta, Cosenza, 1874 ; — A. Calciato, Il libro di Rut ; versione libéra in oltava rima, Piacenza, 1876 ; — A. C., Il libro di Tobia volijarizzato, Bassano, 1875 ; — I. Spano, Il vangelo di S. ifatteo volgarizzato in dialetlo sardo ; con osservazioni filologiche dei principe Luigi Luciano Bonaparte, Londres, 1866 ; — Pons, Epistola di S. Paolo a Filemone, Florence, .1875 ; — Apocalisse di Giovanni Teologo, spiegata da 689 santi angeli, Parme, 1876.

A cette liste, qui n’a qu’une valeur bibliographique, il faut ajouter trois ou quatre volumes qui contiennent des versions faites avec une méthode critique, et par des savants d’une véritable compétence. C’est d’abord la version de Cento Salmi par le célèbre exégète jésuite, F. X. Palrizi, professeur d’hébreu et d'Écriture Sainteau collège romain ; cet ouvrage a une grande valeur scientifique, mais non pas littéraire. Nicolas Tommaseo, littérateur de renom du xixe siècle, a publié à Florence, en 1875, une bonne traduction des bvangiles faite sur le textus receptus grec avec un petit commentaire tiré des Pères et de saint Thomas, mais le style a une élégance affectée et de mauvais goût. Deux autres versions sont d’un jeune professeur protestant, A. Revel ; il a traduit le Nouveau Testament et le premier livre des Psaumes ; ces deux traductions sont également remarquables~au point de vue scientifique et au point de vue littéraire.

L’Italie ne possède pas encore une version complète de la Bible répondant aux exigences de la science moderne. L’auteur de cet article s’est proposé, depuis plusieurs années, de traduire toute la Bible d’après les textes originaux, comparés avec la Vulgate, et mise au courant des progrés de la saine critique. Il a publié jusqu’ici la version des Psaumes (1895), des Lamentations (1897), du Cantique des cantiques (1898), d’après le texte hébreu avec introductions et commentaires ; et les Évangiles (1900), d’après la Vulgate comparée au texte grec, avec une courte introduction et des notes. Ces

essais ont été très favorablement accueillis en Italie, an double point de vue scientifique et littéraire, et l’auteur, ainsi encouragé à continuer son travail, ne déposera pas la plume, avant d’avoir achevé son œuvre.

S. MmoccHi.

1. ITALIQUE (COHORTE) (grec : 'ItoIixîj <nrc : 'pa ; Vulgate : cohors italica). Le centurion Corneille qui fut baptisé par saint Pierre, à la suite de la vision qu’eut cet apôtre, appartenait à une cohorte italique résidant à Césarée. Act., x, 1. Voir Corneille, t. ii, col. 1012. Les cohortes italiques étaient composées à l’origine, c’est-àdire au début de l’empire, de citoyens romains volontaires recrutés en Italie, c’est pourquoi on les appelait cohortes italicse civium romanomm volqntariorum. Voir Ephemeris epigraphica, t. v, 1884, p. 249. — Th. Mommsen, Res gestes divi Augusli, 2e édit., in-8°, Berlin, 1883, p. 72, n. 1, croit que tout à fait au début de leur organisation ces cohortes furent recrutées parmi les affranchis. Il appuie son opinion sur Suétone, August., 25, et Dion Cassius, lv, 31. Le nom de Corneille, qui était celui d’un affranchi ou descendant d’affranchi de la gens Cornelia, confirme son hypothèse. Il y eut jusqu'à trentedeux cohortes italiques. Par la suite, ces cohortes furent complètement assimilées aux autres cohortes auxiliaires et ouvertes aux pérégrins. La durée du service y était de vingt-cinq ans. Voir Cohorte, ii, t. ii, col. 827. Nous avons la preuve par les inscriptions qu’une de ces cohortes, celle qui portait le numéro deux, tenait garnison dans la province de Syrie et nous connaissons un optio (officier immédiatement inférieur en grade au centurion) de cette cohorte nommé Proculus ; l’inscription est antérieure à l’an 69. Archseolog. Epigr, Mittheilungen aus Œsterreich, 1862, p. 218. Grûter, Corpus inscript, latin., p. 434, n. 1, mentionne un tribun nommé L. Msesius Rufus ; il est, dit l’inscription, tribunus cohortis militarise ilalicæ quee est in Syria. La cohorte italique en garnison en Syrie comprenait donc mille hommes. — E. Schûrer, Geschichle des jïidischen Volkes im Zeilalter Jesu-Christi, in-8°, Leipzig, t. i, 1890, p. 386, prétend que c’est probablement par erreur que le texte des Actes place une cohorte italique à Césarée au temps du roi juif Agrippa, et que, pour ce motif, l’histoire du centurion Corneille est suspecte ; mais, comme le remarque F. Blass, Acta Apostolorum, in-8°, Gœttingue, 1895, p. 124, on ne voit pas pourquoi une des cinq cohortes résidant à Césarée n’aurait pas été composée de citoyens romains qui avaient établi leur domicile dans cette ville. Cf. W. Ramsay, Cornelius and the italic cohort, dans The Expositor, septembre 1896, p. 194-201. E. Beurlier.


2. ITALIQUE (VERSION). Voir Latines (Akciennxs



VERSIONSj DE LA BlBLE.


ITHAÏ (hébreu : '/fat ; Septante : 'E<rtoï), fils de Ribaï de Gabaath, de la tribu de Benjamin, un des braves de David. II Reg., xxiii, 29. Il est appelé Éthaï, I Par., xi, 31. Voir Éthaï 2, t. ii, col. 2002.


ITHAMAR (hébreu : 'l(àmâr ; Septante : T81|iap), le quatrième et le plus jeune des fils d’Aaron. Exod., vi, 23 ; Num., iii, 2 ; xxvi, 60 ; I Par., vi, 3 ; xxiv, 1. Il fut consacré prêtre avec son père et ses trois frères Nadab, Abiu et Éléazar. Exod., xxviii, 1. Ses deux frères aînés, Nadab et Abiu, ayant été frappés de Dieu parce qu’ils avaient mis dans leurs encensoirs un feu étranger, Lev., x ; cf. Num., iii, 4 ; xxvi, 61 ; I Par., xxiv, 2, et étant morts sans postérité, Ilhamar et Éléazar devinrent la souche des deux familles sacerdotales. Num., iii, 3, 4 ; I Par., xxiv, 2. — Lorsqu’on changeait de campement dans le désert du Sinaï, Ilhamar avait sous ses ordres les Gersonites, chargés du transport des rideaux et des tentures du Tabernacle, ainsi que des Mérarites qui de-