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JAPHIÉ — JARAMOTH


factes, s’étendait beaucoup plus au sud, sur une autre colline maintenant livrée à la culture et qu’environnent de trois côtés de profondes vallées. Elle comprenait ainsi trois collines de difficile accès, excepté vers le nord, où l’abord est plus aisé. Près de l’église, on remarque un très curieux souterrain, qui remonte sans doute à une assez haute antiquité. Il se compose de trois étages successifs de chambres superposées et pratiquées dans le roc. Une ouverture circulaire, juste assez large pour livrer passage à un homme et que fermait hermétiquement une pierre, permettait, en relevant cette dalle, de se laisser glisser d’une chambre dans l’autre. C’est en déblayant l’une d’entre elles que l’on a trouvé, en 1869, un vase renfermant environ deux cents monnaies marquées aux coins de différents empereurs romains, et enfouies là probablement à une époque de guerre. Ce souterrain est aujourd’hui en partie comblé. Il en est de même d’un autre semblable, qui contenait pareillement plusieurs étages de chambres creusées dans le roc les unes au-dessus des autres. Ces deux grands hypogées prouvent à eux seuls, par les difficultés qu’il a fallu vaincre pour les excaver, l’importance, depuis longtemps disparue, de la localité où ils se trouvent. V. Guérin, Galilée, t. i, p. 103, 104. Voir aussi Palestine exploration fund. Quarterly stalement, Londres, 1873, p. 57, 58 ; Survey of western Palestine, Memoirs, Londres, 1881, t. i, p. 353, 354. Le siège que Yâfa soutint contre les soldats de Vespasien et de Titus est demeuré célèbre et montre quelle était la forte position de cette ville. Cf. Josèphe, Bell, jud., III, vii, 31. — D’après certaines traditions, Yâfa est la patrie de Zébédée, père des

deux apôtres Jacques et Jean.

A. Legendre.
    1. JAPONAISES (VERSIONS) DE LA BIBLE##


JAPONAISES (VERSIONS) DE LA BIBLE.

Catholiques.

Il ne paraît pas que les missionnaires

catholiques du xvi » siècle aient traduit les Livres Saints en japonais. Depuis la rentrée des missionnaires dans l’Empire du Japon, on s’est occupé de combler cette lacune. Le premier essai de ce genre est dû au P. Cousin, aujourd’hui évêque de Nagasaki. Ce missionnaire publia en 1879 une Histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament. Cet ouvrage a eu trois éditions dont chacune a été un perfectionnement de la précédente. En 1895, les PP. Péri et Steichen publièrent à Tokyo une traduction des deux premiers Évangiles avec l’assistance et sous la signature d’un éminent littérateur japonais, M. Takahashigorô, qui avait déjà travaillé pour la mission protestante ; deux ans plus tard les mêmes auteurs publièrent la traduction des deux derniers Évangiles. Cette traduction est très appréciée même des protestants.

Version des missionnaires russes.

L’Église russe

n’a pas encore de traduction japonaise de la Bible. Les missionnaires orthodoxes se sont bornés à adopter une traduction chinoise protestante du Nouveau Testament, à modifier les noms propres d’après leur propre prononciation et à ajouter aux caractères les signes conventionnels qui indiquent aux Japonais les interversions à faire dans ]a lecture du chinois pour se conformer au génie de leur langue. Il paraît qu’en ce moment on travaille, sous la direction de l’évêque Nicolaï, à une traduction qui différera sensiblement de celles qui existent déjà.

Protestantes.

En 1836, Charles Gutzloff fit à Macao

une traduction de l’Évangile selon saint Jean et des Actes des Apôtres ; il eut, pour l’aider dans cette œuvre, le concours d’un marin japonais naufragé à Macao. Cette traduction fut imprimée à Singapore en Eata-Kana, écriture syllabique carrée du Japon. S. Well William traduisit aussi à Macao la Genèse avec la collaboration de ce même marin, mais ce travail n’a jamais été imprimé. E. J. Bettelheim, résidant aux îles Lyûk^û ou Luchu, traduisit les quatre Évangiles et les Actes dans la langue de ces lies, et plus tard en japonais avec l’aide d’un Japonais étudiant aux États-Uois. Cette traduction fut im primée à Vienne en 1872 en Hira-Kana, écriture syllabique ronde ; elle n’eut pas de vogue à cause de ses nombreusesimperfections. — Dès 1859, lesmissionnaires protestants pénétrèrent au Japon. En 1871 J. Goble de la mission baptiste publia en Hira-Kana une traduction de saint Matthieu, qui n’eut pas grand succès. L’année suivante, le gouvernement japonais se montrant moins intolérant à l’égard du christianisme, un Japonais, Okuno Masatsuna, fit imprimer à Yokohama les Évangiles de saint Matthieu, de saint Marc, de saint Jean et les Actes, traduits par Ballagh, Thomson et Hepburn, et revus par ce dernier avec le concours de S. P. Brown. Cette même année eut lieu à Yokohama la première conférence de toutes les sectes protestantes travaillant au Japon. La conférence décida de reviser les parties du Nouveau Testament déjà traduites, et de traduire les autres ; à cet effet on nomma une commission composée de S. R. Brown, D. C. Green et du docteur Hepburn. Le travail commença en 1874, avec la collaboration de MM. Matsuyama, Takayashi, Okuno Masatsuna et Takahashi gorô, littérateurs japonais distingués ; le Nouveau Testament fut publié six ans après (novembre 1879). Cette version, qui ne présente que de légères modifications, est en usage dans toutes les sectes protestantes. Les Baptistes ont cependant une édition spéciale, plus modifiée, qui se rapproche davantage de la doctrine catholique. A la suite de la conférence tenue à Tokyo en 1878, on nomma une commission, composée de G. F. Verbeck, B. K. Fyson, Green, et du docteur Hepburn, chargée de préparer la traduction de l’Ancien Testament. La commission, aidée des trois littérateurs japonais dont nous avons parlé plus haut, mena à bonne fin son œuvre, et la traduction de l’Ancien Testament, à l’exception des livres deutérocanoniques, parut en 1888. Cf. Lnteru Kyôhô (Revue luthérienne du Japon), n. 8, février 1901.

V. Ermoni.

JARA, nom, dans la Vulgate, de deux Israélites qui s’appellent d’une manière différente en hébreu.

4. JARA (hébreu : Yârôâh ; Septante : ’liai ; Alexandrinus : A8at), un des chefs de la tribu de Gad, fils de Galaad et père d’Huri. I Par., v, 14.

2. JARA (hébreu : Ya’erâh, et dans quelques manuscrits : Ya’eddh ; Septante : ’laSâ), de la tribu de Benjamin, fils d’Ahaz et père d’Alamath, descendant de Saùl. I Par., ix, 42. Dans la liste de I Par., viii, 36, son nom est en hébreu Yehô’addàh (Vulgate : Joada) r ce qui semble indiquer que l’orthographe des manuscrits qui portent Ya’eddh, en sous-entendant le nom divin abrégé Yahô, est la bonne.

    1. JARAMOTH##

JARAMOTH (hébreu : Yarmûf ; Septante : Vaticanus : ’Ps|j.(i.â8 ; Alexandrinus : ’Ispu.w6), ville de la tribu d’Issachar, donnée avec ses faubourgs aux Lévites fils de Gerson. Jos., xxi, 29. Dans la liste parallèle de I Par.) VI, 73 (hébreu, 58), elle est appelée Ramoth, hébreu : Râ’môt ; Septante : ’Pajuie, et, dans l’énumération des villes de la tribu, Raméth, hébreu : Réméf ; Septante : Vaticanus : ’Pépias ; Alexandrinus : ’Pa(j, â8. Les trois noms ne diffèrent que par la forme, et se rattachent à une racine qui signifie « hauteur ». Ils représentent donc une seule et même ville, qui est partout mentionnée immédiatement avant Engannim (il est probable, e » effet, qu’Anem de I Par., vi, 73, n’est qu’une contraction d’Engannim), et qu’il faut par là même chercher aux environs de Djénîn. Voir la carte d’IssACHAR, col. 1008. Mais aucune localité, dans ces parages, n’a pu jusqu’ici fournir une identification suffisante. On a propesé de reconnaître Jaramoth ou Ramoth dans le village d’Er-Râméh, au nord de Sébastiyéh ou Samarie, Cf. Survey of western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 154 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conter, Names and places in the Old and New Testa*