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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/74

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GAZER -GAZERIN


que, comme certaines villes frontières, elle ait été ensuite enclavée dans la tribu de Dan. Voir Éphraïm 2, t. ii, col. 1874. Néanmoins les habitants chananéens ne furent pas détruits et demeurèrent tributaires au milieu des enfants d’Israël. Jos., xvi, 10 ; Jud., i, 29. Ville de refuge, elle fut assignée aux Lévites fils de Caath. Jos., xxi, 21 ; I Par., vi, 67 (hébreu, 52). David, vainqueur des Philistins, les poursuivit depuis Gabaon (I Par., xiv, 16, et Septante, II Reg., v, 25), ou depuis Gabaa (hébreu : Géba', II Reg., v, 25), jusqu'à Gazer (Vulgate : Gézer, II Reg., v, 25 ; Gazera, I Par., xiv, 16). Il fit également contre eux à Gazer (Gob, d’après II Reg., xxi, 18), une expédition dans laquelle se signala un de ses héros. I Par., xx, 4. Les Chananéens habitaient encore cette ville comme tributaires pendant le règne de Salomon. A cette époque, un pharaon d’Egypte, dont la Bible n’indique pas le nom, s’empara de cette place, la livra aux flammes et tua tous les Chananéens qui s’y trouvaient, puis il la donna en dot à sa fille, devenue l'épouse du

du récit dénotent un siège en règle. Simon investit la ville avec son armée, s’approcha des remparts avec des machines (d’après le grec : des èXsiufteic, des % prendvilles » ), attaqua une tour et s’en empara. Ceux qui étaient dans une de ces machines firent irruption dans la ville, où il y eut un grand tumulte. Les habitants, montant sur les murailles avec leurs femmes et leurs enfants, et ayant leurs tuniques déchirées en signe de deuil et de supplication, demandèrent grâce. Simon, apaisé, cessa de les combattre ; if les chassa cependant de la cité, purifia les maisons souillées par les idoles, fit son entrée au chant des hymnes et y établit sa demeure. Jean, son fils, s’y fixa également après avoir été nommé généralissime des troupes juives. I Mach., xiii, 54 ; xvi, 1. Ptolémée, son gendre, après l’avoir traîtreusement assassiné avec deux de ses fils, envoya des affidés à Gazara pour perdre Jean lui-même ; mais, prévenu à temps, celui-ci échappa au péril et mit à mort ceux qui étaient venus pour s’emparer de lui. I Mach., xvi, 1P,

Vue de Tell el-Djézer. D’après une photographie.

monarque Israélite. III Reg., ix, 16. Celui-ci la rebâtit. III Reg., IX, 15, 17. Cf. F. Vigouroux, La Bible et lés découvertes modernes, 6e édit., Paris, 1896, t. iii, p. 266-270. A l'époque des Machabées, Gazer figure souvent dans les luttes soutenues par les Juifs contre les Séleucides, et elle devient un des principaux boulevards des princes asmonéens. Judas Machabée, ayant défait les troupes de Gorgias non loin d’Emmaûs, les harcela jusqu'à Gazer (Vulgate : Gézérori) et jusque du côté d’Azot et de Jamnia. I Mach., iv, 15. Plus tard, il remporta près d’Adarsa une brillante victoire surNicanor, qui périt dans le combat, et il poursuivit, l’espace d’un jour de marche, l’armée fugitive jusqu'à Gazara ou Gazer. I Mach., . vii, 45. Après la mort de Judas, Bacchide se rendit maître de la place et la fortifia. I Mach., ix, 52. Elle retomba ensuite au pouvoir de Simon Machabée, qui y laissa une garnison juive. I Mach., xiv, 7, 34 ; xv, 28, 35. Le siège en est raconté d’une manière assez tragique I Mach., xiii, 43-48. Bien que tous les manuscrits grecs et les anciennes versions nomment ici Gaza, il est très probable qu’il faut plutôt, avec Josèphe, Ant. jud., XIII, vi, 6 ; Bell, jud., i, ii, 2, lire Gazara. « C’est à cette leçon que les critiques donnent assez généralement et à bon droit la préférence. En effet, la lointaine Gaza ne nuisait en rien à l’indépendance des Juifs. Il n’en était pas de même de Gazara, si rapprochée de Jérusalem, et qui était, avec l’Acra, le principal appui du parti helléniste. Cf. I Mach., ix, 52 ; x, 12 ; xiv, 7, 34. » Fillion, La Sainte Bible, Paris, 1899, t. vi, p. 768. Les détails

21. —La Gazara de II Mach., x, 32, place forte ou château fort (en' grec : TdtÇapa XeYÔji-evov ôxuptûjia, eî >.aka. çpoûpiov), où Timothée se réfugia, et où il fut assiégé, par Judas, puis vaincu et mis à mort, prête matière à difficultés. Parmi les commentateurs, les uns l’assimilent S Jazer de Num., xxxii, 35, située dans la tribu de Gad, à l’est du Jourdain ; les autres y voient Gazer ou Tell el-Djézer ; d’autres enfin ne savent comment l’identifier. Cf. Fillion, La Sainte Bible, t. vi, p. 860 ; F. X. Patrizi, Deconsensu utriusque libri Machabseorum, in-4°, Rome, 1856, p. 259 ; CF. Keil, Die Bâcher der Makkabàer, in-8°, Leipzig, 1875, p. 386. Ce qu’il y a de certain, c’est que les détails donnés, II Mach., x, 32-38, sur le siège de cette place, siège qui dura quatre jours, conviennent bien à Tell el-Djézer. — Cf. Ch. Clermont-Ganneau, Archseological Researches in Palestine, Londres, 1896, t. ii,

p. 224-265.

A. Legendre.

2. GAZER (Codex Alexandrinus : 'WCw, CodexSinaiticus : 'IâÇrjp), ville située à l’est du Jourdain et prise par Judas Machabée. I Mach., v, 8, La leçon probable du grec est 'IâOlpvussi reconnaît-on ici Jazer de la tribu de Gad. Jos., xiii, 25. Voir Jazer.

    1. GAZERA##

GAZERA (hébreu : Gâzerâh ; Septante : TaÇripi), ville de Palestine, signalée à propos d’un combat de David contre les Philistins. I Par., xiv, 16. Elle est identique à

Gazer. Voir Gazer t.

A. Legendre.
    1. GAZERIN##


GAZERIN, nom chaldéen d’une classe de devins de