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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/824

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JOHANAN — JOIADA

-i’Iwavâv), un des prêtres qui firent partie du chœur des musiciens lors de la dédicace des murailles de Jérusalem, après qu’elles eurent été relevées par Néhémie. II Esd., xil, 41 (hébreu, 42).

    1. JOHEL##

JOHEL, nom écrit ordinairement Joël. "Voir Joël. La lettre h a été ajoutée pour rendre Yaleph hébreu.

1. JOHEL, fils aîné de Samuel. I Par., vi, 33. "Voir Joël 1.

2. JOHEL, lévite, fils d’Azarias (voir Azarias 9, t. i, col. 209) et père d’Elcana (voir Elcana 3, t. ii, col. 1046), dans la branche de Caath. I Par., vi, 36 (hébreu, 21). Il parait être le même que celui qui est appelé Saùl, fils d’Ozias, un peu plus haut, dans le même chapitre, ꝟ. 24 (hébreu, 9). Il fut un des lévites qui aidèrent le roi Ezéchias dans le rétablissement du culte divin. II Par., xxix, 12.

3. JOHEL, fils d’Izrahia, de la tribu d’Issachar. I Par, , vil, 3. Il fut un des chefs de l’armée de David.

    1. JOHNSON John##


JOHNSON John, de Cranbrook, théologien protestant anglais, né le 30 décembre 1662 à Frindsbury, dans le comté de Kent, où son père Thomas était pasteur, mort à Cranbrook, le 15 décembre 1727. Il fit ses études à Cambridge, où il passa ses examens, puis occupa différents postes dans l’église protestante. En 1689, il épousa Marguerite, fille de Thomas Jenkin, qui lui donna cinq enfants. Il fut, en 1697, pasteur à Appledore, puis, en 1707, à Cranbrook, où il écrivit ses principaux ouvrages, et où il mourut : on le désigne généralement sous le nom de Johnson de Cranbrook. On a de lui une paraphrase des Psaumes intitulée : Holy David and his old english translation cleared, Londres, 1706. Ses ouvrages, qui sont souvent anonymes, ne parurent pas tous de son vivant ; parmi ceux que ses filles ont publiés après sa mort, on peut citer : Daniel’s prophecy of the LXX weeks explained, qui a paru en 1748, dans le même volume que plusieurs autres traités et qu’une vie de l’auteur par Thomas Brett. A. Régnier.

    1. JOIADA##


JOIADA, nom de six Israélites dans la Vulgate. Un septième, qui porte aussi ce nom en hébreu, est appelé Joiadé dans la Vulgate, qui a adopté pour ce personnage la transcription des Septante. Dans le texte original, le nom est écrit de deux manières différentes, tantôt sous sa forme pleine, Yehôyâdd’, et tantôt sous sa forme abrégée, Yôyâdd, ’« Jéhovah connaît. »

1. JOIADA (hébreu : Yehôyâdd’; Septante : ’IwSaé), père de Banaïas, un des plus fameux guerriers de David. II Reg., viii, 18 ; xx, 23 ; xxiii, 20, 22 ; III Reg., i, 8, 26, 32, 36, 38, 44 ; ii, 25, 29, 34, 35, 46 ; I Par., xi, 22 ; XVIII, 17 ; xxvil, 5. Dans tous ces passages, il est nommé simplement comme père de Banaïas. Nous apprenons seulement, de plus, dans le dernier qu’il était un « prêtre-chef », hak~kôhën rô’S, c’est-à-dire une sorte de vicaire du grand-prêtre. Quelques interprètes entendent cette appellation dans le sens d’officier de David, mais leur opinion est peu vraisemblable. Si l’on donne à kôhên sa signification ordinaire de « prêtre », il en résulte que Banaias était un descendant d’Aaron et, dans ce cas, son père peut être le même que Joiada 3. La Vulgate, I Par., xxvii, 5, n’a pas traduit le mot rô’S, « chef, » et elle applique à Banaïas le titre de « prêtre », sacerdos, qui, dans le texte original, se rapporte à Joïada. En revanche, I Par., xi, 22, elle attribue à Joïada la qualification de vir robustissimus, « vaillant soldat, » qui appartient à son fils Banaïas.

2. JOÏADA (Septante : ’Iuôaé, ’Iuaôai), grand-prêtre

contemporain d’Athalie et de Joas. — Joïada avait épousé Josabeth, fille du roi Joram et sœur du roi Ochozias. Quand Athalie fit périr tous les enfants de ce dernier pour régner elle-même, Josabeth sauva le plus jeune, Joas, et l’apporta à Joiada, qui, de concert avec elle, le tint caché et l’éleva dans le Temple. Voir Joas, col. ; Josabeth. Joïada, non content de préserver de la destruction la descendance royale, résolut de rendre à Joas le trône de ses pères. Il se mit à l’œuvre avec une prudence et un courage auxquels Dieu accorda plein succès. Lorsque l’enfant eut sept ans, Joïada s’entendit avec cinq chefs, qui parcoururent le royaume pour donner le mot d’ordre aux lévites et aux chefs de famille. Ceux-ci vinrent à Jérusalem et jurèrent fidélité au roi dans le Temple. Joiada leur montra alors le jeune Joas, puis organisa la reconnaissance solennelle de sa royauté. Il divisa en trois troupes les lévites et les prêtres, qui avaient à commencer leur service le jour du sabbat ; la première troupe devait monter la garde à la demeure du roi, la seconde à la porte des Seuils ou des Coureurs, qui donnait accès du côté du palais d’Athalie, et la troisième à la porte de Sur ou du Fondement, qui était sans doute l’une des entrées du Temple. Ceux qui sortaient de service devaient, de leur côté, faire la garde autour du roi, l’accompagner partout, les armes à la main, et mettre à mort quiconque tenterait de s’introduire en armes dans le Temple. L’accès des parvis serait laissé au peuple. Joiada arma tous ces hommes avec les lances et les boucliers que David avait placés dans la maison du Seigneur. Quand tous furent à leur poste, Joiada fit approcher Joas, lui imposa le diadème et le rouleau de la Loi, le proclama roi, lui fit les onctions sacrées et poussa le cri de : Vive le roi ! qui fut répété par tout le peuple. A cette clameur, Athalie accourut, se rendit compte de ce qui se passait, mais fut entraînée hors du Temple pour être mise à mort. Voir Athalie, t. i, col. 1207. Le grand-prêtre renouvela alors l’alliance du roi et du peuple avec Jéhovah. La première conséquence de ce serment fut la démolition du temple de Baal, de ses images et de ses autels, et la mort de Mathan, prêtre de l’idole. Le service des lévites et des prêtres fut réorganisé conformément à la loi, et des gardiens furent placés aux portes du Temple, afin d’en interdire l’entrée à toute personne souillée. Quant au jeune roi, il fut conduit dans son palais par la porte supérieure et le passage des Coureurs, et il y prit place sur le trône royal. Son avènement fit la joie de tout le pays. Joiada avait été vraiment l’àme de cette heureuse révolution. IV Reg., xi, 2-21 ; II Par., xxii, 11-xxiii, 21.

Joiada, après avoir été le protecteur de Joas, en devint le conseiller naturel. Tant qu’il vécut, il réussit à le maintenir dans le bien et la fidélité à Dieu. Au bout de quelques années, Joas se préoccupa de réparer le Temple. Dans ce but, il ordonna aux prêtres et aux lévites de recueillir l’argent nécessaire parmi le peuple. Ceux-ci n’accomplirent ce devoir qu’avec nonchalance, si bien que Joas dit à Joiada : « Pourquoi n’as-tu pas veillé à ce que les lévites apportassent de Juda et de Jérusalem l’impôt ordonné par Moise ? » et aux prêtres : « Pourquoi n’avez-vous pas réparé ce qui est à réparer au Temple ? » Joas semble l’avoir pris d’un peu haut avec le vieux pontife auquel il devait le trône. Parlait-il ainsi par zèle pour la maison de Dieu ? Ou bien supportait-il déjà avec quelque impatience la tutelle de son conseiller ? En tout cas, il serait injuste d’incriminer un vieillard plus que centenaire, auquel son grand âge ne permettait pas la même vigilance qu’au temps passé. D’ailleurs, l’entente persista entre Joiada et le jeune roi. On établit dans le Temple même un coffre destiné à recevoir les offrandes ; les représentants du roi et du pontife le vidaient ensemble. Joas et Joïada employèrent de concert les ressources ainsi obtenues, soit à faire exécuter les réparations dans le Temple, soit à procurer