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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/87

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GELBOÉ — GELILOTH


la montagne, avec quelques jardins bordés de cactus, et une population de 400 âmes ; — Elr-Mezâr, 500 habitants, occupe une position élevée, d’où le regard embrasse tout l’ensemble des monts Gelboé, la vaste plaine d’Esdrelon et la belle chaîne du Carrnel, le petit Hermon et, par de la le Thabor, les cimes neigeuses du grand Hermon, enfin, à l’est, au delà du Jourdain, les montagnes de Galaad ; — Beit Qâd, avec sa ceinture de cactus ;

— Deir Ghuzdléh, pauvre village, qui consiste en une quinzaine de misérables habitations construites en terre et en menus matériaux^ près duquel on a trouvé, en 1372, un curieux monument de pierre semblable aux dolmens de Galilée et de l’est du Jourdain ; —’Arrânêh, sur les bords de la plaine ; — Sandelah, hameau situé sur un monticule ; — Nûris, aux maisons mal construites et pour la plupart en partie renversées, possédant un

Bible et les découvertes modernes, 6e édit., t. iii, p. 142* Trois consonnes sur les quatre qui les composent, sont les mêmes dans les deux noms hébreux nhi, ly^i ; de là la confusion. Voir Harad. — Cf. E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 325 ; Physical Geography of the Holy Land, Londres, 1865, p. 24 ; V. Guérin, Saniarie, 1. 1, p. 325 ; Surveyof Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 75, 79, 88, 90, 91 ; G. A. Smith, Historical Geography of the Holy Land, Londres, 1894, p. 400-405.

A. Legendre.
    1. GELÉE##

GELÉE, abaissement de température au-dessous de 0°, amenant la solidification de l’eau sous forme de glace. La gelée est très rare en Palestine, et encore ne se fait-elle sentir que sur les plateaux les plus élevés dupays. En janvier 1864, on a constaté à Jérusalem un mi 31. — Vue des monts de Gelboé. D’après une photographie.

certain nombre de caveaux pratiqués dans le roc et probablement antiques ; — pour Zer’în, voir Jezraël.

Le mont Gelboé n’est nommé dans l’Écriture qu’à propos du combat de Saül contre les Philistins, de sa défaite et de sa mort. Les ennemis étant venus camper à Sunam, aujourd’hui Sôlâm, sur la dernière pente du Djebel Dahy, Saül se retrancha sur le Gelboé. I Reg., xxviii, 4. C’est là qu’il tomba avec trois de ses fils et un grand nombre d’Israélites, les autres fuyant devant les vainqueurs. I Reg., xxxi, 1 ; II Reg., i, 6 ; I Par., x, 1. C’est là que les Philistins, venant, le lendemain de la bataille, dépouiller les morts, trouvèrent le cadavre du roi, lui coupèrent la tête et lui enlevèrent ses armes. I Reg., xxxi, 8 ; II Reg., xxi, 12 ; I Par., x, 8. David pleura cette fin tragique, unissant dans les magnifiques accents de sa douleur son plus cruel ennemi et son meilleur ami, lançant contre la montagne, témoin de leur chute, la malédiction que nous avons rappelée.

— Dans le texte actuel de l’histoire de Gédéon, le mont Gelboé n’est pas désigné par son nom véritable, mais il y a lieu de croire toutefois que, au lieu de « Galaad » que nous lisons Jud., vil, 3, c’est « Gelboé » qu’il faut lire, parce que la fontaine d’Harad, où burent les soldats de Gédéon, Jud., vii, 1, 5-7, est au pied du Gelboé, et qu’il ne peut être question dans ce passagedu pays de Galaad situé à l’est du Jourdain. Voir F. Vigouroux, La

nimum de — 3°9. Socin, Palâstina und Syrien, Leipzig, 1891, p. 54. Pour exceptionnel que soit cet abaissement, il suffit à donner aux habitants l’idée de la gelée. — Les Livres Saints ne parlent guère de ce phénomène. Les jeunes gens dans la fournaise, Dan., iii, 69, invitent la gelée (irâyoç, gelu) et le froid à bénir le Seigneur. Ils pouvaient parler ainsi en Babylonie, où la température tombe parfois à — 5° en hiver. Voir 1. 1, col. 1361. — L’auteur de l’Ecclésiastique, xliii, 22, dit que quand le vent du nord vient à souffler, l’eau se congèle (71ay^<rexat, gelavit ) en cristal. — Zacharie, xiv, 6, annonce qu’au jour de l’avènement du Seigneur, « il n’y aura plus de lumière, mais du froid et de la gelée. » Le keri porte : yeqârôf veqipâ’ôn, 4°Sx » Ç **l tctYoç, frigus et geltt. Le kethib lit : yeqârôt yiqqdfûn, « les splendides se contractent, » c’est-à-dire les astres brillants font rentrer leur éclat, s’obscurcissent. Les deux leçons de l’hébreu ne diffèrent que par la substitution d’un », y, à un i, v. La leçon du keri a pour elle les versions anciennes et les targums ; celle du chethib, bien que grammaticalement beaucoup moins claire, est plus conforme au parallélisme et reproduit une idée familière aux auteurs sacrés quand ils parlent des derniers jours. Joël, iii, 15 ; Is., xiii, 10 ; Ezech., xxxii, 7, 8 ; Matth., xxiv, 29 ; Apoc, vi, 12.

H. Lesêtre.
    1. GELILOTH##

GELILOTH (hébreu : Gelîlôf ; Septante : ValilM),