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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/884

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JOURDAIN


dain porte dans l’Ancien Testament le nom de’Ardbâh. Ce mot signifie « désert » et, précédé de l’article, il devient le nom propre de la région stérile et déserte qui s’étend à partir de quelques kilomètres au-dessus de Jéricho jusqu’à Akaba, en y comprenant la mer Morte qui est pour cette raison appelée plusieurs fois « mer d’Arabah ». Deut., iii, 17, etc. Voir Ababah, t. i, col. 820.

— La plaine située à l’est du Jourdain, entre l’ouadi Nimrin (voir col. 1736) et la mer Morte, portait le nom de Sittîm, « les Acacias » (Vulgate : Setim et Settim). Voir Sétim. Elle a environ 24 kilomètres de long sur 10 à 12 de large. Voir S. Merrill, Modem Researches in Palestine, dans le Palestine Exploration Fund. Quar de leur vêtement humide, les immenses réservoirs accumulés dans les anfractuosités des rochers et dans les déchirures de la montagne n’en fournissent pas moins chaque jour leur contingent au Jourdain, sans tarir jamais avant le retour de l’hiver. Ces eaux fondues coulent dans les vallées avoisinantes ou bien pénètrent dans les canaux souterrains cachés dans les flancs de l’Hermon, pour apparaître au bas de ses pentes en ruisseaux jaillissants. Les sources qui sortent de la montagne et forment le Jourdain par la réunion de leurs eaux sont nombreuses, depuis le village d’Hasbeya au nord-ouest jusqu’au nord-est de Banias, mais il y en a trois principales auxquelles on réserve le nom de sources du Jour 295. — Cours du Nahr el-Hasbani. D’après de Luynes, Voyage d’exploration à la mer Morte, pl. 58.

terly Statement, 1879, p. 143-144. Sur tout le Ghor, voir Ed. Robinson, Physical Geography of the Holy Land, p. 66-95, 116-129. — Plusieurs explorateurs pensent que la vallée du Jourdain pourrait être cultivée et irriguée dans les parties qui sont maintenant stériles ; mais, comme le lit du Jourdain est plus bas que le sol, il faudrait pour y réussir, entreprendre des travaux considérables qui n’ont même pas été tentés jusqu’ici. , , VI. Sources du Jourdain. — On peut dire que l’Her, mon est le père du Jourdain. L, es neiges éternelles qui le couvrent (voir pol.. 634) alimentent, sans s’épuiser jamais, le fleuve de la Terre-Sainte. À l’époque même où, touj le pays qui l’entoure çst désolé et brûlé par les arflejurs du soleil d’Orient, le Dje’bel eschScheiJsfi, i la , montagne du, Scheikh ou le, mont du Vieillard, » comme ! l’appellent, e$ Arabes, , conserve sa couronne d’argent, .qui lui a yalu aussi, l’autre nom que lui donnent les anciens écrivains arabes’; ' Djebel et-Teldj, " « . Mont des i , ]}ïeîgeç. |i) » ’| Le’s., rayons du soleil.fondent.tous’.les jours jCesf.amas d’ejaux cpngejées, mais au plus fort même de , l’été, si les trois cimes qui le dominent çont dépouillées

dain : celle d’Hasbeya, celle de Tell el-Qadi et celle de Banias.

1° Source d’Hasbeya, — La première source du Jourdain, qui n’a pas été connue de l’antiquité (Furer de Haimendorf est le premier qui ait signalé la fontaine en 1566), se trouve près du village d’Hasbeya, situé à 670 mètres d’altitude dans une des vallées latérales de l’ouadi et-Teim. Bâti en amphithéâtre sur les deux penchants de la vallée, Hasbeya est entouré d’une couronne de verdure, car la vigne et l’olivier y croissent jusqu’au sommet de la montagne. Le raisin y abonde et sert aux’habitants à fabriquer ce sirop, si estimé des Arabes, qui’porte le nom de dibs ou « miel », parce qu’il en a la douceur. C’est à une demi-heure au, nord et au-dessous d’Hasbeya que prend naissance la source la plus septentrionale du Jourdain. Elle sort au baq dit flanc occidental de l’Hermon, à 563 mètres au-dessus du niveau de la mer, du pied d’un rocher, dé basalte, d’où elle se précîpite en formant lune cascade très pittoresque (voir t. ii, fig’. 98, col. 327)’, qui dévient un large ruisseau sous le nom de Nahr el-Hasbani (fig. 295), Ses eaux coulent avec