Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/902

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1749
1750
JOURDAIN — JUBILAIRE (ANNÉE)


t. Cheetham, Dictionary of Christian antiquities, t. i, 1875, p. 890 ; Kirsch, dans Kraus, Real-Encyklopadie, t. ii, p. 832 ; J. Strzygowski, Ikonographie der Taafe Christi, Munich, 1885 ; H. Detzel, Christliche Ikonographie, 2 in-8°, Fribourg-en Brisgau, 1894-1896, t. i, p. 242-255.

2° Notre-Seigneur traversa plusieurs fois le Jourdain pendant sa vie publique, puisqu’il alla de la Galilée à Jérusalem par la Pérée, Matth., xix, 1 ; Marc, x, 1, et qu’il se trouvait à l’est du fleuve à l’époque de la mort de Lazare, Joa., x, 40, mais les Évangiles ne mentionnent pas explicitement ces passages. Il est probable, néanmoins, que c’est par les gués de Bethsan que Jésus allait dans la Pérée et que c’est par les gués situés visà-vis de Jéricho qu’il se rendait dans la capitale de la Judée et à Béthanie. F. "ViGOUROUX.

JOYAU. Voir Bijou, t. ii, col. 1794. t

    1. JOZABAD##

JOZABAD (hébreu : Yehôzâbdd, et par contraction Yôzâbâd, « Jéhovah a donné s), nom de dix Israélites. La Vulgate appelle sept d’entre eux Jozabad et les trois autres Jozabed.

1. JOZABAD (hébreu : Yehôzâbdd ; Septante ; ’IsÇsêoùO, IV Reg., xii, 21 ; ’IwÇaêéS, II Par., xxiv, 26), fils d’une femme moabite appelée Somer. Avec Josachar, qui était comme lui serviteur du roi de Juda Joas, il assassina son maître et fut mis à mort par Amasias, fils et successeur de Joas. IV Reg., xii, 21 ; II Par., xxiv, 26. Voir Josachar, col. 1647.

JOZABAD (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’lut un des chefs de Manassé qui alla rejoindre David à Siceleg. I Par., xii, 20.

3. JOZABAD (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’Wa6a(6), autre chef de Manassé qui, avec le précédent, se rendit à Siceleg auprès de David et l’aida à poursuivre et à battre les Amalécites. I Par., xii, 20-21.

4. JOZABAD (hébreu : Yehôzâbdd ; Septante : ’IwÇaêâô), lévite de la famille de Coré, second fils d’Obédédom, qui vivait du temps de David. Il fut un des portiers chargés de la garde de la porte méridionale du Temple et du Beth Asuppim. (Voir Asuppim, t. i, col. 1197.) I Par., xxvi, 4 ; cf. ꝟ. 15.

5. JOZABAD (hébreu : Yehôzâbdd ; Septante : ’IwÇaêdiS), de la tribu de Benjamin. Il fut un des généraux de l’armée de Josaphat, roi de Juda ; il avait sous ses ordres 180, 000 hommes. II Par., xvii, 18. Cf. Johanan 8, col. 1592.

6. JOZABAD (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’ItoÇaêdcS), lévite qui vivait du temps d’Ezéchias, roi de Juda. Il était chargé avec quelques autres de veiller, sous la direction de Chonénias et de Séméi, sur les offrandes qui étaient faites au Temple. II Par., xxxi, 13.

7. JOZABAD (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’IwÇaêàS), un des chefs des lévites. Il fit des offrandes avec d’autres membres de sa tribu pour la célébration de la Pâque solennelle qui eut lieu sous Josias, roi de Juda. II Par., Xxxv, 9.

    1. JOZABED##


JOZABED, nom, dans le Vulgate, de trois lévites qui, dans le texte original, sont appelés Yôzâbâd, comme les précédents. Voir Jozabad.

1. JOZABED (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’IwîaêâS), lévite, fils de Josué. Il aida Esdras et Mérémoth, avec quelques autres lévites, à compter et à peser l’or et

l’argent et les vases précieux du Temple qui avaient été rapportés de la captivité de Babylone. I Esd., viii, 33-34.

2. JOZABED (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’IioÇotgâS), prêtre, de la famille de Pheshur. Il avait épousé une femme étrangère et Esdras l’obligea de la quitter. I Esd., x, 22.,

3. JOZABED (hébreu : Yôzâbâd ; Septante : ’IwÇaéâS), lévite qui, du temps d’Esdras, avait épousé une femme étrangère et dut la répudier. I Esd., x, 23. Ce lévite est probablement le même que celui qui est nommé deux fois dans Néhémie, comme ayant aidé Esdras à expliquer la loi au peuple, II Esd., viii, 7, et comme étant un des chefs chargés de surveiller les travaux extérieurs de la maison de Dieu. II Esd., xi, 16.

    1. JOZACHAR##

JOZACHAR (hébreu : Yôzâkâr ; Septante : ’Is^ipxtép), nom, dans IV Reg., xii, 21 (hébreu 22), d’un des assassins du roi Joas, qui est appelé Zabad dans II Par., xxiv, 26. Son nom s’écrit aussi Josachard. Voir Josachar, col. 1647.

    1. JUBAL##

JUBAL (hébreu : Yûbâl ; Septante : ’Iou6xX), fils de Lamech et d’Ada, inventeur des instruments de musique appelés en hébreu kinnôr et’ûgâb (Vulgate : cithara et organum), c’est-à-dire, probablement, d’un instrument primitif à cordes (kinnôr) et d’un instrument à vent, sorte de flûte rudimentaire (’ugâb), comme en fabriquent les bergers avec des roseaux. Voir Harpe, col. 434, et Flûte, t. ii, col. 2291. Jubal menait la vie pastorale avec son frère Jabel, Gen., iv, 20-21 ; or de tout temps et en tout lieu, les bergers ont aimé à fabriquer de grossiers instruments de musique et à en jouer. Les Grecs attribuaient aussi à deux gardiens de troupeaux, à Apollon et à Pan, l’invention de la lyre et de la ilûte. Pline, H. N., vii, 57, 13. Le nom de Jubal, Yûbâl, rappelle le mot hébreu yôbal, qui signifie bélier et la trompette qu’on fabriquait avec la corne du. bélier.

    1. JUBILAIRE##

JUBILAIRE (ANNÉE) (hébreu : Sénat yôbêl ; Septante : ïttti àyiaswç, afsdiç ; Vulgate : annus jubilsei, jubilmus), chaque cinquantième année, dont le début était annoncé au son du yôbêl. Voir Jubilé.

I. Sa fixation.

1° Le Lévitique, xxv, 8-10, portait la loi suivante : les Israélites devaient compter sept semaines d’années, soit quarante-neuf ans, puis sanctifier la cinquantième année, en s’abstenant de semer, de moissonner et de vendanger, abstention déjà prescrite pour les années sabbatiques. Voir Sabbatique (Année). Quelques-uns ont pensé cependant que l’année jubilaire n’était autre que l’année sabbatique de la septième semaine d’années, c’est-à-dire la quarante-neuvième. Mais la manière dont s’exprime le Lévitique est la même que celle qu’emploie le Deutéronome, xvi, 9, pour fixer la Pentecôte immédiatement après les sept semaines qui commencent à la Pâque, par conséquent au cinquantième jour. D’autre part, si l’année jubilaire se confondait avec la quarante-neuvième année, qui est une année sabbatique, il n’y aurait pas lieu de prohiber spécialement la culture et la récolte, puisque l’année sabbatique comportait déjà cette prohibition. Josèphe r Ant. jud., III, xiii, 3, dit positivement que l’année jubilaire était la cinquantième. C’est à cet avis que se rangent à peu près tous les auteurs. — 2° On a objecté que, cette fixation adoptée, on se heurtait à deux années consécutives sans semailles et sans récolte, l’année sabbatique et l’année jubilaire. Mais ce repos de la terre n’avait pas d’inconvénient sérieux dans un pays aussi fertile que la Palestine. Il va de soi d’ailleurs qu’on ménageait des réserves sur les récoltes précé-