Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/359

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
683
684
MANUSCRITS BIBLIQUES


par leurs devanciers : Estienne, Wallon, FeiL, MiU, Bengel, Matîhæi, Birch. Von Sodés, Die Schriften des N. T., 1902, t. i, p. 81-85, répète ces listes en y ajoutant celles de Scrivener et 4e Gregory eux-mêmes. — Wettstein est l’auteur de U notation généralement suivie de nos jours. Il désigne les onciaux par des majuscules latines, — exceptionnellement par des majuscules grecques, — les cursifs par-des numéros. Les livres du Nouveau Testament sont divisés en quatre séries : 1. Évangiles, 2. Actes et Épltres catholiques, 3. Paul, 4, Apocalypse. Les mêmes lettres et les mêmes numéros peuvent se répéter dans chaque série, et pour ôter toute équivoque il est souvent nécessaire de compléter le sigle par un indice. Ainsi la lettre B désigne le célèbre codex du Vatican, mais comme il y manque l’Apocalypse, on appelle B^i** le texte de l’Apocalypse d’un autre manuscrit du vni « siècle conservé aussi au Vatican sous le numéro 2066, D « o est le Codex de Bète, Dp" » 1 est le Claromontanus ; E es est le Basileensis, E mt est le Laudianus, etc. Chacun des manuscrits onciaux n’est indiqué que par une lettre ; mais les cursifs le sont par deux, trois et même quatre numéros différents, lorsqu’ils renferment deux, trois ou quatre divisions du Nouveau Testament. Par exemple 18 des Évangiles, 113 des Actes, 132 de Paul, 51 ds l’Apocalypse ne sont qu’un seul et même manuscrit. Paris, Biblioth. nat., grec 47. C’est là un premier défaut de cette nomenclature ; en voici un plus grand. Pour les cursifs des Évangiles, la liste de Wettstein comprenait 112 numéros, Birch la porta à 217, Scholz à 460. À partir de là, Scrivener et Gregory l’augmentèrent simultanément et indépendamment l’un de l’autre, de sorte que les numéros assignés par eux aux nouveaux manuscrits ne correspondent plus. Il en est de même pour les trois autres séries. — Von Soden a voulu remédier à ce manque d’accord et aux autres inconvénients de la nomenclature usuelle en introduisant une nouvelle notation destinée à rendre service, si elle était universellement adoptée ; mais qui mettra la confusion à son comble, si elle ne l’est que partiellement, comme sa complication le fait craindre. Il part, de ce principe juste qu’une bonne notation doit indiquer les caractères du codex les plus intéressants au point de vue critique, c’est-à-dire son âge et son contenu, son lieu d’origine ne pouvant pas le plus souvent être déterminé et son séjour actuel étant chose indifférente. Il n’emploie que des chiffres arabes précédés d’une des trois lettres grecques 8=Sia()7pu], quand le codex contient plus que les Évangiles, E=eùafyéXiov, quand il renferme seulement les Évangiles en tout ou en partie’, a = àicôffToXoc, quand il ne contient pas les Évangiles. La présence ou l’absence de l’Apocalypse est généralement indiquée par le numéro lui-même. Dans chacune de ces trois séries, les 49 premiers numéros sont réservés aux manuscrits antérieurs au Xe siècle et les numéros 50-99 aux manuscrits du Xe siècle, qu’ils renferment ou non l’Apocalypse. Les numéros 100 à 199 indiquent les codex du xr= siècle, 200 à 299 ceux du xii » et ainsi de suite. Il est entendu que dans chaque centaine les 50 premiers numéros sont affectés aux codex ayant l’Apocalypse. Ainsi le siglé « 235 indiquera un codex du xii » siècle ne renfermant pas les Évangiles, mais ayant l’Apocalypse, 6375 un codex du xw sièele contenant le Nouveau Testament, mais non l’Apocalypse, etc. M. von Soden ne tient aucun compte de la distinction entre cursifs et onciaux qui lui semble purement extérieure et matérielle. Plusieurs manuscrits sont moitié cursifs, moitié onciaux ; quelques cursifs datés sont plus anciens que des onciaux également datés ; enfin la forme de l’écriture ne change rien à la valeur intrinsèque des manuscrits. Ces raisons sont bonnes, mais il est probable que l’on continuera longtemps à désigner les grands onciaux par les lettres usuelles. On y est habitué et c’est plus court et plus commode. Le Laudia nus, E des Actes, devient dans la notation de M. von Soden a 1001, le Basileemis, E des Évangiles, e55. Ce système de notation algébrique, outre qu’il déroute le lecteur, est un peu long et compliqué.

2° Statistique. — Gregory, Prtdegomena, etc., Leipzig, 1884-1894, p. 337, donnait une liste de 88 onciaux dont 66 contenaient en tout ou en partie les Évangiles, 15 les Actes, 7 les Épltres catholiques, 30 Paul, 5 l’Apocalypse. Mais il était presque aussitôt obligé d’y joindre un supplément, p. 441-450, où il énumérait les codex ou les fragments oncia u s découverts depuis. Sa liste des cursifs comprenait 1273 numéros pour les Évangiles, 416 pour les Actes et les Épltres catholiques, 480 pour Paul, 183 pour l’Apocalypse. Il y joignait 936 évangéliaires et 265 épistolaires. Dans les lectionnaires on ne distingue pas entre onciaux et cursifs. — Scrivener-Miller, Introduction, etc., 4e édit., Londres, 1894, t. i, p. 377, enregistrait 124 onciaux (Évangiles 71, Actes et Cath. 19, Paul 27, Apoc. 7) et 3667 minuscules (Évangiles 1021, Actes etCathol. 420, Paul 491, Apoc. 184, évangéliaires 963, épistolaires 288), ce qui donne un total général de 3791 textes. Mais il faut se rappeler que ces textes ne forment pas autant de volumes ou de fragments distincts, chaque volume pouvant compter pour plusieurs numéros. Miller, op. cit., t. i, p. 410, porte le nombre des manuscrits différents à 2 972 parmi lesquels 724 se trouvent dans les monastères orientaux de l’empire ottoman, 644 en Italie, 438 dans l’empire britannique, 324 en France, 260en Palestine, 197 en Grèce, 140 en Allemagne, 104 en Russie, etc. — Gregory, Textkritik des N. T., t. i, Leipzig, 1900, p. 18-123 (onciaux), p. 124-326 (cursifs), p. 387-478 (lectionnaires), augmente considérablement les listes précédentes. — Mais le catalogue le plus complet et le plus exact est celui de von Soden, Die Schriften des N. T., in ihrer âltesten erreiclibaren Textgestalt, Berlin, 1902, t. i. Comme il ne distingue pas entre onciaux et cursifs, qu’il compte à part les textes pourvus d’un commentaire et qu’il ne s’est pas encore occupé des lectionnaires, la comparaison avec ses devanciers est difficile. Son principal mérite est d’avoir revisé soigneusement les listes antérieures, d’en avoir exclu les manuscrits signalés par erreur, disparus, impossibles à identifier ou comptés plusieurs fois, etc. Les résultats sont les suivants : pour les Évangiles 1 716 textes dont 277 commentaires, pour les Actes et les Épltres catholiques 531 textes dont 53 commentaires, pour saint Paul 628 textes dont 153 commentaires, pour l’Apocalypse 219 textes dont 66 commentaires. Ces textes sont compris dans 2 328 manuscrits distincts. Les lectionnaires, nous l’avons dit, ne sont pas comptés. Dans un appendice daté du 30 octobre 1902, il ajoute une trentaine de numéros. 342 codex sont catalogués par lui pour la première fois.

3e Onciaux du Nouveau Testament. — Les 45 manuscrits compris dans le tableau synoptique ci-contre ne représentent pas la totalité des onciaux. La lettre T munie d’un indice (T b, T c, F’, etc.) sert à désigner, outre le Borgianus, vingt-six autres fragments dont plusieurs se composent seulement de quelques versets ou même d’un seul verset (T s = Matth., 1, 1). La lettre W, aussi à l’aide d’indices, s’applique à quatorze fragments pareils et ainsi de suite. — Ces codex contenaient très rarement le Nouveau Testament entier. Faisaient exception le’Sinaiticus, VAlexandrinus, le Codex Ephrxmi resc. (très mutilé aujourd’hui), le Vaticanus, un manuscrit de l’Athos (Lavra 172) récemment découvert et désigné par la lettre W. Dans les deux derniers l’Apocalypse manque. C’est du reste l’Apocalypse qu’on rencontre le plus rarement dans les onciaux. Elle n’existe que dans n, A. C. (avec des lacunes équivalant à 171 [versets sur 405). B" ! "* et P. (le PorphyriamtSj avec quelques lacunes). Les Épltres catholiques sont rares aussi. On ne les trouve en entier que dans s. A. B. K. Le S. et en