des Machabées, les lances figuren toujours dans l’armement des Juifs. II Mach., xv, 11. Les cavaliers qui apparaissent dans le ciel à Jérusalem, au temps de la seconde expédition d’Antiochus IV Épiphane en Egypte, portent des lances. II Mach., v, 2. La lance jouait un tel rôle dans les batailles, que s’emparer de vive force d’une ville se dit Xa|16âvstv irôXiv SopuâXwrav. II Mach., Y, II ; x, 24. Lorsque les prophètes veulent exciter à la guerre ils disent : <r De vos serpes faites des lances. » Joël, iii, 10. Au contraire le temps de la paix est celui où avec les fers de lances on fabrique des serpes. Michée, iv, 3.
qu’un bâton, il arracha à l’Égyptien sa lance et l’en transperça. II Reg., xxiii, 21. Le bois de cette lance est comparé, comme le bois de lance de Goliath, à l’ensouple du tisserand. I Par., xi, 23. Dans les armées égyptiennes, dès les temps les plus anciens, figurent des corps de troupes armées de lances et de boucliers. G. Wilkinson, The Manners and customs of the ancient Egyptians, 2° éd., in-8°, Londres, 1878, t. i, p. 456 ; G. Maspero. Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, in-4°, Paris, 1895, t. i, p. 352. On les voit souvent représentées sur les monuments figurés. Cf. Maspero, i/isf.
20. — Le pharaon Ramsès II armé de la lance. D’après Champoïïion, Monuments de l’Egypte, pi. xvii.
II. La lance chez les peuples en rapports avec les Hébreux. — 1° Philistins et Moabites. — Nous avons signalé plus haut la description de la lance du Philistin Goliath. Le fer de cette arme pesait six cents sicles de 1er, soit 8 kil. 250. C’était, il est vrai, l’arme d’un géant. I Reg. (Sam.), xvii, 7, 45 ; II Reg. (Sam.), xxi, 19 ; I Par., XX, 5. Il n’est pas question dans la Sainte Écriture de la lance des Moabites, mais un bas-relief conservé au musée du Louvre qui représente un guerrier de cette nation armé de la lance est le monument qui peut le plus exactement nous donner l’idée de la forme de cette arme chez les Hébreux et chez les peuples voisins. Voir t. ii, fig. 125, col. 390.
2° Égyptiens. — La Bible mentionne plusieurs fois la lance parmi les armes des Égyptiens. Banalas, fils de Joiada, au temps de David, attaqua un géant égyptien qui venait à lui, la lance à la main. Banaïas n’avait
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anc., t. t, p. 457 ; t. ii, p. 213, 391. Les rois eux-mêmes portaient cette arme. Ramsès II est représenté perçant de sa lance un chef libyen (fig. 26). Maspero, Hist. anc, t. ii, p. 414 ; Rosellini, Monumenti dell’Egittoe délia Nubia, Monumenti storici, in-f », Florence, 1833-1838, pi. Lxxxm. L’arme est munie à la base d’une pomme ornée d’un gland. Voir Armées étrangères, 2, iii, Armée égyptienne, t. i, fig. 267, 268, 270, col. 991-993 ; Bouclier, t. i, fig. 581, col. 1882.
3° Assyriens et Babyloniens. — Fantassins et cavaliers, les Assyriens se servaient de lances. Celle des fantassins avait un peu moins de deux mètres de long, celle des cavaliers était longue de trois mètres à trois mètres vingt centimètres. La hampe était en bois, la pointe en métal, d’abord en bronze, puis en fer. Sa forme était celle d’un triangle, d’un losange allongé ou d’une feuille. G, Raftiinson, The five great monar IV. -3