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LANGE

LANGUE

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sâmmtliehen historischen Bûcher des alten Testaments, voni Buch Josua bis Hiob, in-f°, Halle, 1734 ; Evangelisches Licht und Recht, in-f, Halle, 1735 ; Erklârung der Apostelgeschichte, Halle, 1735 ; Davidisches und Sqlomonisches Licht und Recht, in-f°, Halle, 1737 ; Prophetisches Licht und Recht ; Hermeneutica sacra, in-8°, Halle, 1733 ; Urim et Thummim, seu exegesisEpistolarum Pétri et Joannis cum appendice dissertationum anti Poiretianarum, in-f°, Halle, 1734 ; Hermeneutische Einleitung in die Offenbahrung Johannis, und dadwch in die Propheten, in-8°, Halle, 1738 ; Biblia parenthetica, oder Bausbibel, in-f°, Leipzig, 1743.

A. Régnier.

    1. LANGES##

LANGES (hébreu : hâtulldh ; Septante : onipytxwv ;

Vulgate : parmi, involumenta), linges dans lesquels on

enveloppait les enfants nouveau-nés. — L’auteur de

Job, xxxviii, 9, compare le brouillard qui entoure la

32. — Enfant emmailloté.

. D’après un bas-relief romain représentant probablement la naissance de Télèphe.

mer aux langes qui enveloppent les enfants. Le personnage royal qui est censé parler dans la Sagesse, vii, 4, dit qu’il a été élevé dans les langes, comme tous les autres enfants. L’enfant Jésus fut enveloppé de langes par sa mère à sa naissance, et les anges annoncèrent aux bergers qu’ils trouveraient un enfant « enveloppé de langes et couché dans une crèche ». Luc, ii, 7, 12. — Chez les anciens Égyptiens, on n’emmaillotait pas les enfants ; on les laissait grandir, comme aujourd’hui encore, sans leur faire porter de vêtements. Cf. Maspero, Lectures historiques, Paris, 1890, p. 15 ; Lady Gordon, Lettres d’Egypte, trad. Ross, Paris, 1869, p. 37. En Chaldée, le climat réclamait plus de précautions dans le, soin des jeunes enfants. Les monuments y représentent d’ailleurs les personnages de tout âge beaucoup plus vêtus qu’en Egypte. Chez les Spartiates, on couvrait légèrement le corps de l’enfant, mais sans le serrer dans un maillot. À Athènes, on traitait l’enfant avec plus de délicatesse. Le OTrapyavov est ordinairement nommé au pluriel, ce qui le suppose composé de plusieurs pièces. Cf. Hymn. honieric., Merc, 237 ; Eschyle, Choeph., 755, etc. Les Romains enveloppaient le nouveau-né dans la fascia, cf. Plaute, Truc., v, 13, longue et étroite bande d’étoffe qu’on repliait autour du corps, de la tête aux

33. — Enfant romain dans les langes. D’après Auvard et Pingat, Hygiène infantile ancienne et moderne, in-18, Paris, 1889, fig. 3, p. 9.

pieds, et qui ne laissait à découvert que la figure. Un bas-relief romain (fig. 32) représente un entant ainsi emmailloté. Dans une autre figure (fig. 33) l’enfant est enveloppé dans un linge étroit qui fait plusieurs tours et assujettit les membres dans une position droite et raide, de peur qu’ils se déforment. Dans les anciens monuments chrétiens, le divin Enfant apparaît emmailloté de la même façon que l’enfant du bas-relief (iig. 34). Voir t. i, fig. 146, col. 573. C’est par exception que l’enfant Jésus du cimetière de Priscille, cꝟ. 1. 1, fig. 102, col. 394, est représenté sans vêtement, au moins dans ce qui reste de la peinture. Les Juifs n’admettaient pas qu’un enfant fût dépouillé de tout vêtement pour être porté, ni même pour être mis au berceau ou en être retiré. Cf. Iken, Antiquitates hebraicse, Brème, 1741, p. 516. De petits enfants juifs de Lachis sont cependant représentés nus. Voir t. ii, fig. 637, 638, col. 2189. C’était du reste une malédiction, à leurs yeux, que de naître sans les soins ordinaires et d’être privé de langes. Ezech., xvi, 4. Saint Jérôme, In Ezech., t. xxv, col. 128, dit que les langes sont mis aux petits enfants pour empêcher leurs membres de se déformer, et qu’ils y restaient jusqu’à l’âge de deux ou trois ans. Actuellement, les petits enfants de Palestine ont des langes. Les femmes du Liban placent les leurs dans des berceaux spéciaux, dont les langes ne sont changés que toutes les vingt-quatre heures, et dans lesquels les enfants demeurent jusqu’à l’âge de deux ans. Les femmes de Bethléhem couchent les leurs dans des espèces de filets de laine à longues franges, qu’elles peuvent porter sur leur dos et accrocher n’importe où. Cf. Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, Paris, 1884, p. 84, 347. L’enfant Jésus fut donc enveloppé de langes et sa mère fut elle-même en état de prendre ce soin. Quand l’ange donne comme signe aux bergers qu’ils trouveront un enfant emmailloté et couché dans une crèche, Luc, ii, 12, ce n’est pas l’emmaillotement qui singularisait l’Enfant, c’est bien plutôt la

34. — L’Enfant Jésus enveloppé, de langes. .D’après le sarcophage d’Adelphia. Musée de Syracuse.

nature de son berceau. La Sainte Vierge avait, selon toute apparence, apporté avec elle ces langes de Nazareth, où ses mains virginales les avaient préparés. Ils servirent à Jésus pendant ses premiers jours, à sa présentation au Temple et durant son voyage et son séjour en Egypte.’H. Lesêtke. 1. LA NGUE (hébreu : IdSôn, mot commun aux langues sémitiques sous la forme lisôh, assyrien : lisânu ; Septante : yûi<i< : a ; Vulgate : lingua), corps charnu et