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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/498

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MENASSE BEN ISRAËL — MENDIANT

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    1. MENASSE BEN ISRAËL##

MENASSE BEN ISRAËL, un des plus célèbres théologiens juifs, né à Lisbonne en 1604, mort à Middelbourg en 1657. Son père, appelé Joseph, était un riche marchand qui alla se fixer à Amsterdam Jorsque son fils était encore jeune. Menasse eut pour maître dans cette ville un rabbin renommé, Isaac Uzziel, sous la direction duquel il fit de tels progrès qu’on le choisit pour chef de la synagogue, à la mort d’Uzziel, quoiqu’il n’eût encore que 18 ans. En 1626, il fonda l’imprimerie hébraïque d’Amsterdam, et en 1628 il y imprima et publia son nai > ; s, ou Figures de Rabba, contenant l’indication de tous les passages du Pentateuque cités dans le midrasch Rabba (et les cinq Megilloth, seconde partie parue en 1678). Sa réputation se répandit dans toute l’Europe lorsque, en 1632, il fit paraître en espagnol le premier volume de son Conciliador 6 de la conveniencia de los lugares de las Escripturas, 4 in-4°, Amsterdam, 1632-1651. Le but de cet ouvrage est de concilier entre eux 472 passages du Pentateuque qui semblent se contredire. Il y cite 210 auteurs juifs et 54 auteurs grecs, latins, espagnols ou portugais, sacrés ou profanes. Vossius en a traduit le premier volume en latin et Linds les quatre en anglais, 2 in-4°, Londres, 1842. La renommée qu’il s’était acquise lui fit entreprendre en 1655, un voyage en Angleterre pour obtenir que les Juifs bannis de ce pays depuis 1290 pussent y revenir. Sa requête fut refusée, mais Cromwell lui accorda une pension. Il mourut à Middelbourg en retournant en Hollande. Plusieurs de ses écrits sont restés en manuscrit. Les plus importants de ceux qui ont été imprimés, outre les deux déjà mentionnés, sont De creatione problemata xxx, in-8o, Amsterdam, 1635 ; De la Résurrection de los muertos, in-12, Amsterdam, 1636 (mis à l’Index le 3 août 1656) ; o » nn Tra, De termina vitse (en latin), in-8o, Amsterdam, 1639 (plusieurs éditions ; traduit en anglais par Thomas Pococke, Londres, 1699) ; De la fragilidad humana (sur le péché originel et la chute de l’homme), in-4°, Amsterdam, 1642 ; mp> p*i, Piedra gloriosa o de la statua de Nebuchadnezar (explication en espagnol du second chapitre de Daniel), in-12, Amsterdam, 1655 (avec quatre gravures de Rembrandt faites exprès)’; Esperança de Israël, in-8o, Amsterdam, 1650 (traduit en anglais, in-4°, Londres, 1651 ; en hébreu, Amsterdam, 1698 ; en hébreuallemand, in-8o, Amsterdam, 1691 ; en hollandais, in-12, Amsterdam, 1666) ; n » n hdwj, Le souffle de vie (en hébreu), in-4°, Amsterdam, 1652 ; nouvelle édit., Leipzig, 1862 (sur l’immortalité de l’âme, avec l’exposition de tous les textes scripturaires qui, d’après les Rabbins, se rapportent à l’immortalité de l’âme et à la résurrection ; le premier chapitre a étéi traduit en allemand par Springer, in-8o, Breslau, 1714). Une des publications les plus utiles de Menasse fut celle du texte hébreu de diverses parties de l’Ancien Testament, avec ou sans notes, du Pentateuque hébreu avec une traduction espagnole et des notes, de la Bible hébraïque complète, 2 in4°, Amsterdam (trois éditions, 1631, 1635, 1639). —Voir Kayserling, dans le Jahrbuch fur die Geschichte der Juden, Leipzig, 1861, t. ii, p. 85 sq. ; Carmoly, Mariasses ben Israël, une biographie, dans la Revue orientale, Bruxelles, 1842, p. 299-308 ; J. Fùrst, Bibliotheca judaica, in-8o, Leipzig, 1883, p. 354-358.

    1. MENATSEAKH##

MENATSEAKH (hébreu : menasêah, « chef des chantres » ). Ce mot, participe, de la forme pihel, du verbe hébreu nisêah, se lit dans le titre de cinquante-cinq Psaumes et dans Habacuc, iii, 19, précédé de la préposition S, lé, « à » (ainsi que II Par., ii, 1, 17 [Vulgate, 2, 18], xxxi, v, 13, sans préposition). Dans II Par., Il, 2, 18, la Vulgate a traduit avec raison par prsspositi, « chefs » (Septante, ꝟ. 2, iitiavœtai, « chefs ; » ꝟ. 18, èpfoSiwxTai, « chefs des travaux » ). Les divers passages du texte hébreu où est employé le pihel, nisêah, montrent


que ce verbe a toujours le sens de « présider ». I Par., xxiii, 4 ; xv, 21 ; II Par., xxxiv, 12 ; I Esd., iii, 8, 9. Voir Chef des chantres, t. ii, col. 645. La Vulgate, dans le titre des Psaumes, a traduit lamnaséah par in finem, d’après les Septante qui lisaient sans doute nwb, lanêsah.

    1. MENCEL Jérôme##

MENCEL Jérôme, théologien luthérien, né en Silésie, ministre et superintendant d’Eisleben, mort en 1590, a composé Psalterium Davidis, oder Anslegung aller Psalmen Davids, richtig abgetheilet und nutzlich erklàret, in-f°, Leipzig, 1594. — Voir Walch, Biblioth. theolog., t. iv, p. 494. B. Heubtebize.

    1. MENDELSSOHN Moïse##

MENDELSSOHN Moïse, philosophe et commentateur juif allemand, né à Dessau, le 6 septembre 1729 ; mort à Berlin le 4 janvier 1786. Son père, appelé aussi Moïse, était maître d’école et copiste de manuscrits de la Bible hébraïque. À l’âge de seize ans, il adopta le nom de Mendelssohn comme nom de famille. À quatorze ans, il avait suivi à Berlin sbn maître, le rabbin Frânkel, qui l’avait initié aux études hébraïques et talmudiques, et il y vécut dans une extrême pauvreté jusqu’à 21 ans où un riche fabricant de soies de cette ville, Bernhard, le prit dans sa maison, d’abord comme précepteur, puis en 1754 comme comptable. Bernhard étant mort, sa veuve prit pour associé Mendelssohn. Il employa à l’étude et bientôt à la composition tout le temps que lui laissaient libre les affaires et il ne tarda pas à acquérir une grande célébrité, s Depuis Moïse (le législateur), disent les Juifs, jusqu’à Moïse (Maimonide) et à Moïse (Mendelssohn), il ne s’est élevé personne comme Moïse. » Il fut l’ami de Lessing qui a fait de lui le héros de son drame de Nathan le sage, dans lequel sont exposées les idées du philosophe juif sur la religion. Son idéal n’était pas l’unité de foi, mais la liberté de penser. Tout en observant minutieusement les prescriptions mosaïques, il prêchait l’indifférence en matière religieuse. La meilleure édition de ses œuvres complètes est celle qui a été publiée par son petit-fils, Benjamin Mendelssohn, en 1843-’! 844. Ses écrits les plus importants sont ses écrits philosophiques ; nous n’avons à mentionner, ici, que ses travaux exégétiques : un Commentaire en hébreu sur l’Ecclésiaste, Berlin, 1769 et 1781 (traduit en allemand par Rabe, Amspach, 1771 ; en anglais, par Preston, Londres, 1845) ; mb^n ma>ru nsD, Séférne(ibôf has-Salôm, « Le livre des sentiers de la paix, » traduction allemande du Pentateuque par Mendelssohn, avec un commentaire grammatical et exégétique en hébreu par Salomon Dubno (sur la Genèse), Aaron Jaroslaw, H. Wessely (sur le Lévitique), Herz Homberg (sur le Deutéronome), Berlin, 1780-1783. L’introduction en hébreu par Mendelssohn fut publiée séparément, avant l’achèvement du commentaire, en décembre 1782 ; on la trouve traduite en allemand, dans les Œuvres complètes, t. vii, p. 18 et suiv. Ce Pentateuque eut un grand succès parmi les Juifs allemands. Une traduction allemande des Psaumes et du Cantique des Cantiques, qui fut publiée, in-8o, 1783-1788, est regardée comme classique par ses coreligionnaires. — Voir G. H. de Mirabeau, Mosès Mendelssohn, Londres, 1787 ; M. Kayserling, Moses Mendelssohn, sein Leben und seine Werhe, Leipzig, 1862, 2e édit., 1887 ; Sainuels, Memoirs of Moses Mendelssohn, 2e édit., Londres, 1827 ; Adler, Versohnung von Gott, Religion und Menschenthum durch M. Mendelssohn, Berlin, 1871 ; Axenfeld, Moses Mendelssohn in Verhàltniss zum Christenthum, Erlangen, 1865 ; J. Fûrst, Bibliotheca judaica, p. 359-367.

M ENDIANT (Vulgate, : mendiais), celui qui demande l’aumône. En hébreu, le mendiant n’est pas distingué par un nom particulier du pauvre en général et ce n’est que le contexte qui détermine exactement les passages où il s’agit de la mendicité proprement dite.

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