101 LATINES (VERSIONS) DE LA BIBLE ANTÉRIEURES À S. JÉRÔME 102
Cypr., t. iv ; — Commodien, vers le milieu du IIIe siècle, t. v. Mais il est douteux que Commodien soit Africain ;
— Arnobe de Sicca, commencement du iv « siècle ; t. v ; — Optat de Milève, écrivait en 368, t. xi ; — Tyconius, donatiste ; écrivait en 390, t. xviii ; — saint Augustin, 354r430, t. xxxii-xlvii ; — Capreolus, évêque de Carthage ; écrivait en 431, t. lui ; — Vigile de Thapse ; écrivait en 484, t. lxii ; — Fulgence, évêque de Ruspe, vers 458-533, t. txv ; — Primasius d’Adrumète, milieu du VIe siècle, t. lxvih ; — Victor de Tunis, milieu du VIe siècle, t. Lxviii.
5° Auteurs qui ont étudié les Pères du point de vue des anciennes versions latines. — Les citations bibliques des premiers écrivains latins ont été étudiées, dans ces derniers temps, avec beaucoup d’attention. Sans doute, les Pères ne citent pas toujours leurs textes mot à mot, comme nous le taisons aujourd’hui, et c’est pourquoi il est assez difficile de retrouver avec certitude chez la plupart d’entre eux le texte fixe des versions latines de leur époque. Il n’en esl pas moins vrai que pour arriver à démêler l’écheveau des versions ou recensions latines, à connaître parfaitement leurs origines, leur mode de propagation, il est indispensable de tenir le plus grand compte des citations des Pères. Les travaux faits dans ce sens méritent donc d’être signalés. Dès le XVIe siècle, Flavius Nobilius, dans sa traduction latine des Septante, Vetus Testamentum secundum lxx latine redditum, in-f°, Rome, 1588, avait donné l’exemple. Dans des notes placées en renvoi à la fin de chaque chapitre, on trouve semés çà et là quelques passages des anciennes versions, simples extraits des œuvres des Pères. Au xviiie siècle, P. Sabatier, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, publiait en 3 in-f° une collection de textes et de fragments embrassant toute la Bible, pris non seulement des manuscrits, mais encore des écrits des Pères : Bibliorum Sacrorum latinæ versiones antiquæ seu vetus Italica et cæteræ quæcumque in codicibus manuscriptis et antiquorum libris reperiri potuerunt, quæ cum Vulgata latina et cum textu græco comparantur, Reims, 1743-1749. Le même ouvrage se rencontre avec un simple changement dans le titre : Paris, François Didot. 1751. On a dit avec raison que cet immense travail est « un de ceux qui l’ont le plus d’honneur, à l’érudition française ». Revue critique, 28 mai 1870, p. 342. Cf. Mangenot, Les travaux des bénédictins de Saint-Maur, de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe, sur les anciennes versions latines de la Bible, Amiens, 1888. Au XIXe siècle et dans ces premières années du XXe, de nombreuses publications ont paru dans ce genre d’études. Citons les suivantes : 1852, Mai, Patrum nova collectio, Rome, t. i, part. 2, où il publia en entier, comme nous l’avons dit plus haut, le Speculum composé d’extraits de l’Ancien et du Nouveau Testament. — 1860-1864, Vercellone, Variæ lectiones Vulgatæ latinæ, Rome, où l’auteur a inséré divers fragments dont quelques-uns sont tirés des Pères. — 1871, Ronsch, Das Neue Testament Tertullian’s, Leipiis. — 1875, le même, Die alltestamentliche Itala in den Schriften des Cyprian. Vollständiger Text mit kritischen Beigaben, dans la Zeitschrift fur historische Theologie, p. 86-161. Dans cette même revue, Rœnsch avait déjà publié : Beiträge zur patristichen Bezeugung der biblischen Texgestalt und Latinität. I. Aus Ambrosius, 1869, p. 433-479, « t 1870, p. 91-150. H. Aus Lactantius, 1871, p. 531-629. — 1885, P. de Lagarde, Probe einer neuen Ausgabe der lateinischen Uebersetzungen des A. T., Goettingue. L’auteur apporte sur les psaumes i-xvii les citations bibliques de vingt-deux Pères de l’Église. — 1887, Zingerle, Kleine philologische Abhandlungen, Inspruck, IV. Heft, p. 75-89, où il étudie les citations bibliques de saint Hilaire. — 1889, Wunderer, Bruchstücke einer africanischen Bibelübersetzung in der pseudocyprianischen Schrift Exhortatio de pænitentia, Erlangen. — 1890, J. M. Bebb, The Evidence of the early Versions and patristic Quotations on the text of the Books of the New Testament, dans Studia biblica et ecclesiastica d’Oxford, t. ii, p. 185240. — 1892, P. Corssen, Der Cyprianische Text der Acta Apostolorum, Berlin. —. 1893, J. B. Ullrich, De Salviani Scripturæ Sacræ versionibus. Programm der kgl. Studienanstalt zu Neustadt, Neustadt. — 1893, Franz Weihrich, Die Bibelexcerpte de divinis Scripturis und die Itala des Augustinus, dans Sitz-Ber. d. Wien. Akad., . cxxix, philos, histor. Klasse (tirage à part).
— 1894. F. C. Burkitt, The book of Rules of Tyconius edited from the Mss. with an introduction and an examination into the text of the biblical quotations, dans Texts and Studies, t. iii, n. 1, Cambridge. — 1895, Tougard, Saint Victrice. Son livre De laude Sanctorum, Paris. On trouve dans cet ouvrage des fragments ou citations d’une ancienne version latine. — Voir pour d’autres travaux du même genre, parus dans des revues françaises ou étrangères, Nestlé, Urtext und Uebersetzungen der Bibel, Leipzig, 1897, p. 90-91, 94-95.
III. Dans les manuscrits bibliques. — Les manuscrits bibliques ont sur les citations des Pères cet avantage de nous offrir un texte fixé, arrêté, des versions latines. C’est pourquoi, quand on se propose de déterminer le véritable texte suivi communément dans l’antiquité, ce sont les manuscrits qu’il faut mettre en œuvre les premiers, comme fournissant les matériaux les plus sûrs. — Depuis l’époque où Sabatier rassemblait dans son grand ouvrage tous les vieux textes latins connus de son temps, on a fait de nombreuses et précieuses découvertes de manuscrits. Nous sommes encore relativement pauvres pour l’Ancien Testament ; mais pour le Nouveau nous avons le droit d’être satisfaits de nos richesses. Dans l’énumération que nous allons donner, nous suivrons l’ordre canonique des livres de la Bible, indiquant pour chaque livre ou groupe de livres les manuscrits qui les renferment au complet ou en partie : et les éditions qui en ont été publiées. Pour plus de détails, voir Samuel Berger, Histoire de la Vulgate pendant les premiers siècles du moyen âge, Paris, 1893 ;
— Gregory, Prolegomena du Novum Test, grœce de Tischendorf, edit. 8° major, t. iii, 1894, p. 948-971. et Textkritik des neuen Testamentes, t. ii, Leipzig, 1902, p. 594-613 (textes du Nouveau Testament) ; — Scrivener, A plain Introduction to the criticism of the New Testament, 3e édit., par Miller, London, 1894, t. ii, p. 41-56, Le chapitre où il est question des versions latines n’est pas de Scrivener, mais de H. J. White ; — Corssen : Bericht über die lateinischen Bibelübersetzungen, dans Jahresbericht über die Fortschritte der classischen Altertumswissenschaft fondé par Conrad Bursian, Leipzig, 1899, t. ci, fasc. i, p. 1-83 ; — Ph. Thielmann, Bericht ûber dos gesammelte handschriftliche Material zu einer kritischen Ausgabe der lateinischen Vebersetzungen biblischer Bücher des alten Testamentes. Extrait des Comptes rendus de l’Académie royale de Bavière, sect. de phil. et d’hist., t. xiii, fasc. ii, p. 205-243. Malgré son titre général, cet ouvrage ne s’occupe que des deutérocanoniques de l’Anc. Test. ; — Nestlé, Lateinische Bibelübersetzungen, dans Urtext und Uebersetzungen der Bibel, Leipzig, 1897, p. 86-95 (tirage à part d’articles parus dans la 3e édit. de la Realencyclopädie für protestantische Theologie und Kirche) ; — Kennedy, Latin Versions (The Old), dans le t. III du Dictionary of the Bible, de Hastings, Edimbourg, 1900, p. 47-62.
1° Manuscrits complets ou fragmentaires de l’Ancien Testament ; leurs éditions diverses. — 1. Pentateuque : Lugdunensis (codex), y-vr siècle, à Lyon, ms. 54. Contient le Pentateuque à partir de Genèse, xvi, 9, et aussi Josué et les Juges. Lord Ashburnham a publié de ce manuscrit le Lévitique et les Nombres, qui faisaient alors partie de sa bibliothèque : Librorum Levitici et Numerorum versio antiqua Itala, e codice Ashburnhamiense, in-f°, Londres, 1868. À son tour, M. U. Robert a pu-