preux, Joa., xii, 1, 2 ; cf. Matth., xxvi, 6 ; Marc, sn, 3, où une grande foule vint constater que Lazare était bien vivant. Joa., xii, 9. Et comme de cette constatation résultaient de nombreuses adhésions à la doctrine de Jésus, les Sanhédrites cherchèrent tous les moyens de faire mourir Lazare. Joa., xii, 10, 11. Rien n’indique que ce projet ait été exécuté ; il semble plus probable que leur haine étant satisfaite par la mort du Sauveur, les Sanhédrites laissèrent Lazare vivre en paix.
Le tombeau où avait été enseveli Lazare a toujours été fixé par la tradition au même endroit (voir S. Jérôme. De situ et nominibus, t. xxiii, col. 884), sur le flanc sud-est du mont des Oliviers, au haut d’un village qui porte maintenant le nom d’El-Azariéh, « village de Lazare. » Voir Béthanie 1, t. i, col. 1655. Le tombeau {fig. 43) a subi, dans la suite des temps, divers changements qui en ont modifié l’aspect, mais dont la plupart ont été nécessités par le besoin de consolider l’édifice. C’est une grotte souterraine creusée dans un rocher friable qui a l’apparence d’une terre argileuse, excepté dans là partie avoisinant l’entrée où il a conservé sa dureté primitive. Le monnment est revêtu d’une maçonnerie, dont la voûte est en ogive ; cette maçonnerie fut sans doute destinée à soutenir l’oratoire qu’on éleva au-dessus et qui, sans cet appui, aurait été exposé à s’effondrer. La porte d’entrée actuelle regarde le nord, on descend par un escalier de 24 marches construit en 1337. On arrive ainsi à une chambre carrée, ayant à peu près 3 mètres de long sur autant de large et revêtue d’une maçonnerie assez grossière. C’est là que devait se tenir Notre-Seigneur quand il commanda à Lazare de se lever. On y remarque, à l’est, une porté cintrée, aujourd’hui murée, qui devait être l’entrée primitive du tombeau. Par nne ouverture pratiquée dans la paroi du nord on a vue dans le sépulcre proprement dit. C’est une chambre pareille à la première, où l’on descend par 3 marches. Le corps de Lazare avait été déposé là, probablement sur une couche en forme de banc. La chambre sépulcrale était destinée à recevoir trois corps ; chacune des trois parois a son banc ; seule, celle où se trouve la porte d’entrée reste libre. Ce tombeau est également vénéré par les musulmans et par les chrétiens. Voir Liévin de Hamme, Guide indicateur de la Terre-Sainte, 4e édit., Jérusalem, 1897, t. ii, p. 317-323. Cf. Béthanie 1, t. i, col. 1658.
Les archéologues remarquent que la manière dont avait été enseveli Lazare témoigne de sa haute situation sociale, car les riches seuls étaient ainsi déposés dans un tombeau creusé dans le roc et fermé par une pierre. Ils ajoutent que le deuil des riches durait sept jours et que cette durée des funérailles explique comment, le quatrième jour après la mort de Lazare, beaucoup de Juifs se trouvaient encore à Béthanie. Cf. Gen., L, 10 ; I Reg., xxxi, 13, ; Judith, xvi, 29 ; Eccli., xxii, 13 ; Josèphe, Ant. jud., XVII, viii, 4. Voir Funérailles, t. ii, col. 2416, Tombeau.
Une tradition fait venir Lazare en Provence avec Marthe et Marie. Il aurait prêché la foi chrétienne à Marseille, dont il serait devenu l’évêque. Fabricius, Codex Apocr. N. Test., t. iii, p. 475 ; Thilo, Apocryph., p. 711. Cf. Launoy, De commentitio Lazari appulsu in Provinciam, in-8°, Paris, 1660 (dans ses Opéra omnia, in-f°, Cologne, 1731, t. ii, part. i, p. 202-373) ; Faillon, Monuments inédits sur l’apostolat de sainte Marie-Madeleine en Provence, saint Lazare, etc., 2 in-4°, Paris, 1848. D’après une autre tradition, les reliques de Lazare auraient été découvertes en 890 dans l’île de Chypre. Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique, 2e édit., 1701, t. ii, p. 34. Saint Lazare est mentionné au martyrologe romain, le 17 décembre.
P. Renard.
- LAZARISTES##
LAZARISTES (TRAVAUX DES) SUR LES
SAINTES ÉCRITURES. L’étude des saintes Écritures a toujours été en honneur parmi les prêtres de la
Mission, appelés communément lazaristes. Pour inspirer à ses enfants l’amour de la parole de Dieu, saint Vincent de Paul, leur iohdateur, prit soin de les obliger par un article de la règle à lire chaque joar au moins un chapitre du Nouveau Testament, à genoux et tête nue. Le directoire des grands séminaires, élaboré par les assemblées générales de la congrégation, accorde, parmi les sciences sacrées, la première place à l’Écriture sainte. Fidèles à ces prescriptions, les enfants de saint Vincent ont toujours cultivé l’étude des saintes Lettres dans la mesure compatible avec l’esprit de leur vocation et la fin de leur Institut. Qu’il nous suffise d’énumérer les travaux les plus importants :
1° Travaux divers. — 1. En langue latine : A. Putijatycki, lazariste polonais (1787-1862), Enchiridion Hermeneuticx sacræ, in-8°, Varsovie, 1859 ; A. Pohl, autre lazariste polonais (1742-1820), Scriptura Sacra per qusestiones exposita, responsionibus explicata, contra incredulos defensa, 5 in-8°, Vilna, 1810-1812 ; E. Bersani, lazariste italien, Propsedeutica ad Evangelia, in-18, Plaisance, 1898. — 2. En langue française : J. Barbé, Prières touchantes et affectives où sont expliqués en peu de mots les Évangiles des dimanches de l’année, 3 in-12, Paris, 1712-1720 ; J. Compans (17481835), Histoire de la vie de Jésus-Christ, 2 in-12, Paris, 1786, 1788 ; P. F. Viguier (1745-1821), Exposition du sens primitif des Psaumes, 2e édit., 2 in-8°, Paris, 18181819 ; la première édition avait paru en 1806, 2 in-12, sous le titre de : De la distinction primitive des Psaumes en monologues et dialogues ; Id., Le vrai sens du Psaume Lxrw Exurgat Deus, in-8°, Paris, 1819 ; E. Bore, Jugement sur la traduction nouvelle de la Bible par J. Cahen, dans les Annales de philosophie chrétienne, août, 1836 ; E. Guillaume, Tableaux synoptiques pour servir à l’étude de l’Écriture Sainte, in-4°, Cambrai, 1876. — 3. En langue italienne ; L. Biancheri, L’Apocalisse spiegata, in-8°, Rome, 1836 ; J. Buroni, Del voto di Geftee degli lstituti monastici del Vecchio Testamento, in-8°, Florence, 1866 ; Id., Délia concordia Evangelica, in-8°, Florence, 1868 ; Id., 1 quattro Evangeli delV’ultima cena, in-12, Turin, 1869 ; Ceresa, L’Apocalisse e rivelazione dei destinie del corso storico del génère umano, 2 in-8°, Gênes, 1869 ; G. F. Dassano„ Spiegazione dei Salmi, 3 in-8°, Gênes, 1874. — 4. En langue éthiopienne : M9 r Touvier, Psalterium Ungua xthiopica idiomate Ghez, in-12, Keren, 1883 ; J.-B. Coulbeaux, Psalmi davidici Ungua œthiopica idiomate Ghez, in-12, Keren, 1893. — 5. En langue chaldéenne : P. Bedjan, Liber Psalmorum, in-§ », Paris, 1886.
2° Traductions. — 1. En italien : J. Buroni, L’archeologia del Passio ovvero la scienza délV antichità adoperata a spiegare la storia délia passions di N. S. G. C. (traduction de l’ouvrage allemand de L. H. Friedlieb), in-12, Turin, 1870. — S. En grec : A. Elluin, EùaTfeXia tûv xùpiaxoov (traduction en grec des Évangiles des dimanches et des principales fêtes), in-16, Smyrne, 187-L
— 3. En turc : Sinan, Le saint Évangile selon saint Matthieu traduit en langue turque, in-16, Paris, 1885.
— 4. En français : R. Flament, Les Psaumes traduits en français, in-8°, Montpellier, 1897 ; Paris, 1898.
V. Ermoni.
- LEANDRE dé Dijon##
LEANDRE dé Dijon, capucin français, né à Dijon et mort en cette ville, en 1669. Habile théologien, prédicateur zélé, et définiteur de son ordre, il a publié les ouvrages suivants : Veritates evangeliese in quibus continentur et comprehuntur mysteria vitse Jesu Christi, veritates fidei catholicæ, perfectiones deiparx virginis Mariée et sanctorum, miracula sanctissimæ Eucharisties, sécréta sublimiora vitse triysticæ et materim. ad mores spectantes cum exemplis, reflexionibus, moralilatibus practicis et affections devotis, 3 in-f", Paris, 1659 ; Les vérités de l’Évangile ou l’Idée parfaite de l’amour divin exprimée dans l’intelligence du Cantique