- NOPHETH##
NOPHETH (hébreu : han-nâfef ; Septante : Maçe-ri), ville de Manassé, d’après la Vulgatc, qui dit expressément urbs Nophet, quoique le mot « ville s ne se lise pas en hébreu. Jos., xvii, 11. Le terme de l’original hannéféf (han-nafet à cause de la pause) ne désigne pas une ville. La Vulgate a pris un nom commun pour un nom propre. Elle a traduit : « Manassé eut… la troisième partie de la ville de Nopheth. » Il faut traduire : « Manassé eut… trois districts montagneux. » Gesenius, Thésaurus, p, 866. Ces trois districts montagneux qui furent attribués à Manassé dans le territoire des tribus d'Âser et d’Issachar, sont ceux de Belhsan, de Mageddo et de Dor. Voir Fr. de Hummelauer, Comment, in Josue, 1903, p. 392.
- NORAN##
NORAN (hébreu : Na'ârân ; Septante : Noapàv ; Alexandrinus : Naapâv), ville d'Éphraïm, ainsi appelée I Par., vii, 28. Elle est appelée Naaratha dans Josué, xvi, 7. Voir Naaratha, col. 1428.
NORD (hébreu : sâfôn ; Septante : Bopéaç, Boppîç ; Vulgate : septentrio), la partie du ciel opposée au midi, le côté où le soleil ne va pas, sauf dans les latitudes polaires. Comme les anciens s’orientaient du côté du soleil levant, le mot semô'l, « gauche, » sert aussi quelquefois à désigner le nord. Job, xxiii, 9. Voir Cardinaux (Points), t. ii, col. 257. Hoba est à gauche, c’està-dire au nord de Damas. Gen., xiv, 15. — Le mot sâfon indique ordinairement la situation géographique, Num., xxxiv, 7 ; Ezech., XLii, 17 ; la direction, Exod., xxvi, 21 ; la partie septentrionale de la terre, Ps. lxxxix (lxxxvhi), 13 ; Is., xliii, 6, et poétiquement le vent du nord. Prov., xxv, 23 ; Cant., iv, 16. Il désigne aussi les monarchies asiatiques dont les armées arrivaient en Palestine par le nord, Is., xiv, 31 ; Jer., i, 14 ; iv, 6 ; vi, 22 ; x, 22 ; l’Assyrie, Soph., ii, 13 ; la Babylonie, Jer., , 111, 18 ; xvi, 15 ; xxxi, 8 ; xlvi, 10 ; Zach., ii, 10 ; vi, 6, et en général des royaumes septentrionaux par rapport à la Palestine. Jer., xxv, 26 ; Ezech., xxxii, 30 ; xxxviii, 15 ; xxxix, 2. Dans Daniel, xi, 6, les rois du septentrion sont les Séleucides de Syrie. Le nord est considéré comme la partie principale du ciel, Job, xxvi, 7, la demeure des dieux, dans l’idée des idolâtres, Is., xiv, 13, et le point du ciel d’où Jéhovah fait éclater sa gloire. Ezech., i, i. — Sur l’or qui vient du septentrion, Job,
xxxii, 22, voir Or.
- NORVÉGIENNE##
NORVÉGIENNE (VERSION) DE LA BIBLE.
Voir Scandinaves (Versions) de la Bible.
- NOTKER##
NOTKER, moine de Saint-Gall, surnommé Balbulus ou le Bègue, né entre 830 et 840 à Elyg dans le canton de Zurich, ou à Jonswill dans le canton de Saint-Gall, fut en 890 bibliothécaire du monastère de Saint-Gall. Il y mourut le 6 avril 912. Il a laissé entre autres écrits, un opuscule de bibliographie scripturaire : De Interprétions divinarum Scripturarum liber. Patr. lat., t. cxxxi, col. 993-1004. Voir son Elogium historicum, par Mabillon, ibid., col. 983-994 ; W. Bâumker, dans Wetzer et Welte, Kirchenlexikon, 2e édit., t. ix, 1895, col. 531-533.
- NOURRICE##
NOURRICE, NOURRICIER (hébreu : mênéqét, de l’hiphil, hênîq, « allaiter ; s 'oméné{, de 'aman, « entretenir ; » Septante : Tpoçdç,-ccBïjvic ; Vulgate : nutrix ; nourricier : 'omên, Tt61]vôç, nutritius), celle qui nourrit de son lait un petit enfant, celle ou celui. qui lui.donne ses soins.
1° liai nourrice. — La Sainte Écriture mentionne Déborai nourrice de Rébecca, Geni, xxiv, 59 ; xxxv, 8 ; voir’fjBBonA, t. ii, col. 1331 ; la. mère] de Moïse, que la fille du. Pharaon chargea d'être la-, nourrice de l’enfant, en lui disant : hêniqihû M, ô^laadv wi, nutri mihi « nourris-le pour moi, » Exod., ii, 9 ; Noémi qui se fit nourrice de l’enfant de Ruth, nutrix et gerula, « nourrice et porteuse, » dit la Vulgate, Ruth, iv, 16 ; la nourrice de Miphiboseth, fils de Jonathas, qui, en apprenant la mort de ce dernier et de Saûl, s’enfuit précipitamment et laissa tomber l’enfant qui devint boiteux, II Reg., iv, 4 ; la nourrice du jeune roi Joas, qui fut soustraite avec lui à la fureur d’Athalie, IV Reg., xi, 2 ; II Par., xxii, 11. Notre-Seigneur plaint celles qui, au moment du siège de Jérusalem, seront SiqXaïoùfTat, nutrientes, nourrissant de petits enfants. Matth., xxiv, 19 ; Marc, xiii, 17 ; Luc, xxi, 23. Il s’agit ici à la fois des mères qui nourrissent elles-mêmes, et des nourrices qui allaitent les enfants des autres. Les nourrices proprement dites étaient d’ailleurs très rares chez les Hébreux, les mères se faisant un devoir d’allaiter elles-mêmes leurs enfants. Cf. Ketuboth, 64 a. Encore est-il possible que les nourrices mentionnées par les auteurs sacrés n’aient eu, dans la plupart des cas, qu'à soigner et à garder les petits enfants, comme dut faire Noémi. Voir Enfant, t. ii, col. 1786. Les Juifs recommandaient aux femmes qui nourrissaient des enfants de ne prendre elles-mêmes que des aliments très sains, de ne pas jeûner, surtout le matin, et de ne pas trop se découvrir la poitrine. Cf. Iken, Antiguitates hebraicse, Brème, 1741, p. 515. D’après le code d’Hammurabi, 194, cf. Scheil, Textes élamitessémitiques, Paris, 1902, p. 94, si un enfant mourait aux mains de sa nourrice, celle-ci, sous peine d’avoir les seins coupés, ne pouvait se charger d’un autre enfant sans l’autorisation des parents du premier. Rien ne rappelle cette pénalité dans la législation hébraïque.
2° Le nourrisson. — Le petit enfant encore au sein est appelé yônêq, « celui qui tête, » ÔTjXâÇwv, lactens. Deut., xxxii, 25 ; I Reg., xv, 3 ; Ps. viii, 3, « te. Jérémie donne aussi aux nourrissons le nom de 'ëmunîm, Tt6r]voij(ievqi, qui nutriebantur. Lam., iv, 5.
3° Le nourricier.-rA Samarie, les soixante-dix fils d’Achab avaient des nourriciers qui prenaient soin d’eux, IV Reg., x, I, 5. Mardochée remplissait cette fonction auprès d’Esther. Esth., ii, 7. L’arabe Émalchuel prenait soin, au même titre, d’Antiochus, fils d’Alexandre. I Mach., xi, 39. Saint Joseph eut la gloire d'être le nourricier de l’enfant Jésus. Matth., ii, 14, 21 ; Luc, n, 48 ; iii, 23.
4° Au figuré. — Moïse se plaint que Dieu lui commande de porter le peuple hébreu sur son sein comme la nourrice porte son petit enfant. Num., xi, 12. Isaïe, xlix, 23, promet à Israël qu’après sa restauration les rois seront ses nourriciers et les reines ses nourrices, figure de l’empressement avec lequel les rois de la terre accourront au foyer de la vérité. Baruch, iv, 8, reproche aux Israélites d’avoir oublié Dieu, leur nourricier, et d’avoir contristé Jérusalem, leur nourrice. Dans Osée, xi, 3, Dieu dit qu’il a été le nourricier d'Éphraïm ; hébreu et Septante : tiregatyî, auvsnôStn-a, « je lui ai appris à marcher, s La bonté de Dieu est la nourricière de tous les êtres, ratvc<Kp<J<poç, nutrix omnium. Sap., xvi, 25. Saint Paul atteste qu’il a eu pour les chrétiens de Thessalonique les soins qu’une nourrice a pour ses enfants. I Thess., ii, 7.
- NOURRITURE##
NOURRITURE (hébreu : 'okêl, 'okldh, a ce qui se mange, » de 'âkal, « manger ; » léhém, la nourriture en général, et particulièrement le pain, lehvm ; bârût, téréf, ma'âkal, rnâzôn, makkolét, ma'âdannim, maS~ mannim, les diverses nourritures en général ; bdri déSên, la nourriture grasse et succulente ; tibljàh, saïd, Se'ê » ; , .la nourriture d’origine animale ; birydh, la nourriture : préparée pourun malade ; hallâmût, la nourriture : insipide ypat-bag, la nourriture royale, Dan., 1, 5, 8 ; chaldéen : lehêm, tnâzôn ; Septante : . cÉp-roç, gpûjia, ëptûjtaxa, Spûtriç, a-na ; Vulgate : alimentum, alimonia, cibus, esca, épuise, epulatio, panis. Dans S. Jean, xxt,