séquent sur le versant des montagnes de Juda du côté de la plaine des Philistins. Le livre de Josué, xv, 35 ; cf. II Esd., xi, 30, le place dans la Séphéla, entre Jérimoth d’une part, Socho et Azéca de l’autre. Odollam était voisin de Kézib ou Achazib, Gen., xxxviii, 5 (hébreu) {voir Achazib 2, t, i, col. 136-137 ; Kezib, t. iii, col. 1890), située plus bas que Thamna, Gen., xxxviii, 12, dans le voisinage de Marésa. II Par., xi, 7 ; Mich., i, 15 ; II Mach., iii, 38 ; cꝟ. 35 ; Josèphe, Ant. jud., VIII, x, l. 1. M. Clermont-Ganneau identifie Odollam avec Khirbet’ld-el-Miyé ou’Aid-el-Miàh ou Miyé, à une heure au sud de Schuûkéh, dans la partie supérieure de l’ouradi es-Sûr. Voir la carte de Juda. Il y a là des grottes qui sont encore aujourd’hui habitées. Clermont-Ganneau, L’emplacement de la ville d’Adoullam, dans la Revue archéologique, nouv. sér., t. xxx, 1875.
assez grande surface, dit M. Clermont-Ganneau, dans la Revue archéologique, t. xxx, 1875, p. 241, autant que j’en puis juger à travers les hautes herbes où elles sont noyées ; il y a un grand puits entouré d’auges nombreuses ou l’on vient abreuver les troupeaux. Le lieu est absolument inhabité, sauf dans la saison des pluies, où les pâtres viennent s’y réfugier. »
2° Histoire. — Odollam était une ville royale chananéenne, avant la conquête de la Palestine par Josué. Jacob et sa famille avaient fréquenté ces parages ; c’est là que* Juda avait épousé la fille de Sué, Gen., xxxviii, 1-2, et elle devint une des possessions de ses descendants, Jos., xv, 35, lorsque, à l’époque de l’invasion de)a Terre Promise, son roi eut été vaincu par les Hébreux. Jos., XII, 15. Il n’est plus question d’elle qu’à l’époque de la persécution de David par Saûl. Le vainqueur de Goliath
456. — Khirbet’Aid el-Miah, D’après une photographie du Palestine Exploration Fund.
p. 231-245 ; me série, t. xxvii, sept.-oct. 1895, p. 262. V. Guérin, Judée, t. iii, p. 338-339, n’a pas identifié Odollam, mais il donne une description des ruines du Khirbet’Aïd el-Miâh ; « Une soixantaine d’habitations renversées formaient dans l’oued un village qui existait encore à l’époque musulmane, car on y observe les restes d’une mosquée. Dans l’antiquité, les ruines qui couvrent le plateau de la colline du Cheikh Madkour et celles qui s’étendent dans la vallée constituaient probablement une seule et même ville divisée en deux quartiers, la partie haute et la partie basse. Près du Khirbet’Aïd el-Miâh s’élève, au milieu de Voued, un superbe térébinthe, dont le tronc mesure au moins cinq mètres de circonférence » (fig. 456). Le village était au pied et sur le plateau d’une colline raide et presque isolée, dont les pentes sont aujourd’hui disposées en terrasses. La colline est entourée au nord et à l’ouest par une étroite vallée qui débouche à l’est en une vallée large. La colline s’élève de 3 à 400 pieds au-dessus de la vallée. La position est très forte, n’étant rattachée à la chaîne des collines environnantes que par un col étroit. Les ruines du vDlage, « t comme la plupart de celles des antiques cités de Palestine, n’ont pas de caractère bien déterminé, mais paraissent occuper une
se réfugia dans une caverne du voisinage, voir Adullam 2, pour échapper à son ennemi. — Son petit-fils, le roi Roboam, fortifia Odollam, lorsqu’il voulut mettre la partie méridionale de son royaume en état de défense contre les attaques des pharaons d’Egypte. II Par., xi, 7. — Michée, i, 15, prédit que la gloire d’Israël, c’est-à-dire ses princes et ses chefs, iront à Odollam, seront obligés d’y fuir et de s’y cacher pour ne pas tomber entre les mains de leurs ennemis. — Le nom de cette ville ne reparaît plus qu’après la captivité de Babylone. Parmi les descendants de Juda qui revinrent en Palestine, quelques-uns, sans doute les fils de ses anciens "habitants, établirent leur résidence à Odollam. II Esd., xi, 30. — Cette ville est mentionnée pour la dernière fois dans l’Écriture pendant les guerres de Judas Machabée contre les Syriens. Après avoir battu les troupes de Gorgias, dans les environs de Marésa (164 avant J.-C), le général juif alla à Odollam où il célébra le sabbat avec son armée. II Mach., xii, 38. Voir Judas Machabée, t. iii, col. 1795-1796. — Un ami de Juda, fils de Jacob, qui s’appelait Hiras, était de la ville d’Odollam. Voir Hihas, t. iii, col. 717. Les Septante et la Vulgate font de lui le « berger » ’de Juda, au lieu de son « ami ». Gen., xxxviii, 1, 12, 20. P. Viêouroux.