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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/954

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1851 ORATORIENS (TRAVAUX DES ; 1) SUR LES SAINTES ÉCRITURES 1852

de sa compagnie liraient quelques pages du texte sacré, sans traduction, sans commentaires, sans aucun appareil scientifique, avec le seul secours du Saint-Esprit pieusement invoqué et de leur attention fidèlement appliquée, M. de Bérulle avait préparé admirablement ses disciples aune science approfondie des saintes Lettres. Comment, en effet, ne point sortir de cette lecture journalière avec l’ardent désir de s’y plonger de nouveau pour en mieux saisir le sens, pénétrer la moelle, goûter l’esprit ? » Houssaye, Le Père de Bérulle, t. iii, p. 392. Aussi, dès le début, parmi les premiers oratoriens, plusieurs se distinguèrent par leurs travaux sur la Sainte Écriture. Le fondateur de l’Oratoire lui-même, ses ouvrages le prouvent, avait une connaissance approfondie des saintes Lettres. Il faut noter aussi que c’est grâce à son intervention que put paraître la Polyglotte de Le Jay. Par la fondation des grands séminaires à laquelle l’Oratoire euttant de part, fut aussi favorisée l’étude de l’Écriture Sainte : les conférences, entre autres, du séminaire de Saint-Magloire, furent célèbres dans la France entière. Enfin l’arrivée à Paris des manuscrits « hébreux, chaldaïques, arabes, syriaques sur l’Écriture », Batterel, 1. 1, p. 181, rapportés d’Orient par un des premiers oratoriens, le P. Achille de Harlay, fut une des causes de l’essor que prirent en France au xviie siècle les études en question.

On trouvera dans les notices particulières qui leur sont consacrées dans ce Dictionnaire des renseignements détaillés sur les principaux exégètes oratoriens. Ici nous voulons seulement donner une vue d’ensemble de ces travaux.

I. Traités d’introduction a l’étude de l’Écriture Sainte. — I. règles d’herméneutique. — Bence, Manière de lire utilement l’Écriture Sainte, à la suite de son Manuale in S. Evangelium, Lyon, 1626 ; Neercassel, Traclatus de leclione scripturarum… Accedit dissertatio de interprète Scripturarum, Utrecht, 1667 (traduit en français) ; Eymery, Dissertation sur les prolégomènes de Walton très utiles à ceux qui veulent entendre les Saintes Ecritures, Liège, 1699 ; Lainy, Apparatus ad biblia sacra, Grenoble, 1687 (traduit en français et en anglais) ; Bufin, Exhortation à la lecture de l’Écriture Sainte, Amsterdam, 1718 ; Houbigant, Prolegomena in Scripturam Sacram, Paris, 1746 ; de Valroger, Introduction historique et critique aux livres du N. T., Paris, 1861.

II. ÉDITION ET CRITIQUE DES TEXTES. — Morin,

Biblia grseca sive Vêtus Testamentum secundum Septuaginta. .., Paris, 1628 ; Pentateuchus hebraso-samaritanus. .., Paris, 1632(dans laPoii/gtoitedeParis) ; Exereitationes biblicse de hebrxi grœcique textus sinceritate, Paris, 1633 ; Lelong, Bibliotheca sacra, Paris, 1709 ; Discours historique sur les… Bibles polyglottes, Paris, 1713 ; de Bysance (f en 1722), Notice sur les mss. hébreux de la bibliothèque de l’Oratoire ; Houbigant, Biblia hebraïca, Paris, 1753 ; Veteris Testamenli versio nova ad kebraicam veritatem facta, Paris, 1753 ; Proverbia, Ecclesiastes, 1763 ; Notée criticx in universos V. T. Ubros, Francfort, 1777 ; Psalmorum versio vulgata et versio nova ad hebraicam veritatem facta, Paris, 1746 ; de Valroger, Étude sur une ancienne version syriaque des Évangiles… découverte par Cureton, Paris, 1859.

III. TRADUCTION EN LANGUES VULGAIRES. — Amelotte,

Le N. T. de N.-S. J.-C, traduit en français sur l’ancienne édition latine, Paris, 1666-70 ; réédité des centaines de fois ; Passavant († 1713), Le livre de la Genèse, Les psaumes de David, Le N. T., traduit en français ; Lalouette, Histoire des traductions françaises de l’Écriture Sainte..-, avec les changements que les protestants y ont faits, Paris, 1692.

IV. GRAMMAIRES ET LEXIQUES. — Morin, OpUSCUla

hebrxo-samaritana scilicet gramrnatica samaritana,

Paris, 1657 ; Thomassin, La méthode d’étudier les grammaires ou les langues par rapport â l’Écriture Sainte, en les réduisant toutes à l’hébreu, Paris, 1650 ; Glossariurn universale hebraicum, Paris, 1697 ; Renou, Methodus hebraicus et radiées hebraicœ… ad instar radicum grsecarum, Paris, 1708, édité par Lelong qui publia aussi un Supplément â l’histoire des dictionnaires hébreux de Wolfius, dans le Journal des Savants du 17 janvier 1707 ; Houbigant, Racines hébraïques sans points voyelles ou dictionnaire hébraïque par racines, Paris, 1732.

y. concordances. — Vignier (Jérôme), Concorde évangéligue, Paris, 1662 ; Leprevost d’Herbelay, Vie de J.-C. ou concorde des 4 évangélistes, Paris, 1653 ; Mauduit, L’Évangile analysé suivant l’ordre historique de la concorde, Paris, 1762.

II. Commentaires sur l’écriture.—/, commentaires Généraux. — Be Carrières, La Sainte Bible traduite en français avec un commentaire littéral, Paris, 17011716. Indéfiniment réédité. Notons ici que le P. de Carrières fonda à l’Oratoire une bourse d’études d’Écriture Sainte dont le premier titulaire devait être le P. Houbigant.

II. commentaires particuliers. — Senault, Paraphrase sur Job, Paris, 1637 ; Baniel, Analyse du livre de Job, Lyon, 1710 ; Guilleminet, Le livre de la Sagesse en français, avec des réflexions sur chaque sujet, Paris, 1712 ; Dorron, Jésus-Christ révélé dans les Saintes Écritures, principalement dans les Prophètes, Paris, 1658 ; Cadenet, Paraphrase dévote, pieuse, littérale et mystique sur les Psaumes, Paris, 1660 ; Leprevost d’Herbelay, Paraphrase littérale des Psaumes, Paris, 1665 ; Loriot, Les Psaumes de David expliqués par des considérations morales, Paris, 1700 ; Vignier (Henry), Les Psaumes de David avec des sentiments de piété sur chaque verset, pour en faciliter la méditation, Paris, 1703 ; Molinier, Les Psaumes de David interprétés selon l’hébreu, Paris, 1717 ; Duranty de Bonrecueil, Psaumes de David expliqués par Théodoret, saint Basile et saint Jean Chrysostome, Paris, 1741 ; Ca-Iabre, Homélie ou paraphrase du Psaume L Miserere, Paris, 1695 ; Bizault, Explication du Psaume L Miserere, Paris, 1754. — Bence, Manuale in sanclum J. C. D. N. Evangelium, Lyon, 1626 ; Bourgoing, Veritates et sublimes excellentise Verbi Incarnati…, Anvers, 1629 (la 3e partie est une explication des Évangiles de l’année) ; Amelote, Notae in Evangelium Matthœi, Paris, 1688 ; Levassor, Paraphrase sur l’Évangile de saint Matthieu, Paris, 1688 ; Paraphrase sur l’Évangile de saint Jean, Paris, 1689 ; Mauduit, Analyse de l’Évangile, Paris, 1694 ; Bourée, Explications des épîtres et des évangiles des dimanches et fêtes, Lyon, 1697 ; Guibaud, Explication du N. T., Paris, 1785 ; Gratry, Commentaire sur l’Évangile selon saint Matthieu, Paris, 1863, 1865. — Bence, Manuale in omnes S. Pauli Epistolas. in omnes Epistolas catholicas, Lyon, 1628 ; Marchelty, Paraphrase sur les Épîfres de saint Pierre, 1639 ; Le* vassor, Paraphrase sur les Épitres, Paris, 1689 ; Mauduit, Analyse des Épitres…, Paris, 1691. — Mauduit, Analyses des Actes des Apôtres, Paris, 1637. — Hervé, Apocalypsis… explicatio historica, Lyon, 1684 ; Mauduit, Analyse de l’Apocalypse, Paris, 1714.

III. Histoire sacrée, apologétique, archéologie biblique. — 1. histoire sacrée. — Lebrun, Essai de la concordance du temps avec des tables pour la concordance des ères et des époques, Paris, 1700 ; Reyneau, Histoire des premiers temps du monde d’accord avec la physique et la loi de Moyse, Paris, 1784 ; Mérault, Rapport sur l’histoire des Hébreux, rapprochée des temps contemporains, Orléans, 1815 ; de Valroger, L’âge du monde et de l’homme d’après la Bible et l’Eglise, Paris, 1869. — Lamy, Traité historique de l’ancienne Pàquedes Juifs…, Rouen, 1693 1 cet ouvrage fut le point