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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/971

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1885
1886
ORIGÈNE


homélie, puisque saint Jérôme met Origène au nombre de eeux qui ont expliqué longuement cette épître, Epist. ad Pammach., xlix, 3, et qu’on retrouve encore dans les Chaînes de fréquentes explications de I Cor. — î") Enfin le Cat. mentionne huit homélies De Pascha, une hom. De pace, deux hom. In Tharso, et de plus Exhortatoria ad Pioniam, De jejunio et tnonogamis et trigamis hom. u. On n’a sur ces ouvrages aucun autre renseignement et l’on ne sait pas davantage ce que Rufin entend par Monobïblia.

3. Scolies, a-^ôXia, avjiiEtâxietç, excerpta, commaticum interpretationis genus. — Nous connaissons par le Cat. les excerpta sur l’Exode, sur le Lévitique, sur les quinze premiers Psaumes, sur l’Ecclésiaste, sur quelques parties de saint Jean, sur tout le Psautier. Ces derniers ne sont sans doute pas autre chose que l’ouvrage appelé ailleurs enchiridion, le manuel annoté des Psaumes dont Origène faisait usage. SaintJérôme signale encore des excerpta sur saint Matthieu et sur l’épître aux Galates (Comment, in Matth. Prolog. ; Comment, in Gai. Prolog.), Rufin, des excerpta sur les Nombres (Homil. in Nimier., Prolog.), et le manuscrit de l’Athos découvert par von der Goltz des ayàlia. sur la Genèse.

4. Ouvrages divers. — A) De principiis, nepi àp^wv, en quatre livres. — B) Stromates en dix livres. — 6o) De resurrectione, en deux livres et de plus deux dialogues sur la résurrection. — D) Contra Celsum, en huit livres. — E) De martyrio, adressé à son ami Ambroise. — F) De oratione. — G) Un dialogue contre le vulentinien Candide.

5. Lettres. — Il n’en reste plus que deux en entier, l’une adressée à Jules Africain, l’autre à saint Grégoire le Thaumaturge. Mais on a des fragments de quelques autres : A) Sur Ambroise, dans Suidas, édit. Bernhardy, t. ii, col. 1279. — B) Apologie adressée à ses accusateurs, Eusèbe, H. E., vi, 19. — C) À ses amis d’Alexandrie, S. Jérôme, Adv. Rufin., ii, 18, et Rufin, De adult. libror. Origenis. — D) À Firmilien, d’après Victor de Capoue, dans Pitra, Spicil. Solesm., t. î, p. 268. — E) Ad Gobarum de undecima ( ?). lbid., p. 267. — F) A certains prêtres, dans Galland, Biblioth. Patr., t. xiv, appendice, p. 10. — D’autres lettres sont simplement mentionnées. — A) À son père pour l’exhorter au martyre, Eusèbe, H. E., vi, 2. — B) Réponse à l’empereur Philippe, lbid., vi, 36. — C) À Severa, femme de Philippe, lbid. — D) Au pape saint Fabien. S. Jérôme, Epist., lxxxiv, 10. — E) À divers évêques, Eusèbe, H.E., i, 36. — F) À Bérylle de Bostra. S. Jérôme, De vir. illustr., 60. Saint Pamphile avait réuni plus de cent lettres d’Origène, Eusèbe, HE., vi, 36, et le Cat. compte 14 ou 16 livres de lettres écrites par Origène ou le concernant.

6. Ouvrages apocryphes ou faussement attribués à Origène. — 1. Le traité De recta in Deum fi.de contre les Marcionites, traduit par Rufin et déjà cité dans la Philocalie, chap. xxiv, sous le nom d’Origène. — 2. De visione TeTpaitôSoiv (S. Jérôme, Adv. Rufin., i, 13).

— 3. Comment, in Job (Paris, Bibl. nat., grec. 454). — 4. Comment, in Job, en latin (Paris, Bibl. nat., lat. 14464). — 5. Comment. inMarc. (Paris, Bibl. nat., grec. 939). — 6. Scholia in orationem dominicam et cantica, Paris, 1601. — 7. Planctus Origenis, existe en-dé nombreux manuscrits et a été publié, traduit en français, par René Benoist, Paris, 1563. — 8. De sihgularitale clericorum. — 9. Quù dives salveturàe Clément d’Alexandrie. — 10. Les Philosophumena de saint Hippolyte. — 11. Le Ilepî-roy itôvroç de saint Hippolyte. —

12. Le petit Labyrinthe, Eusèbe, Hist. eccl., v, 28. —

13. L’exposition du Symbole, Pitra, Analecta sacra, t. iii, p. 584. — 14. h’Épitaphe d’Origène composée par lui-même, reproduite en de nombreux manuscrits.

— iô. Les vingt Tractatus Origenis de libris SS. Scripturarum, publiés par Ma’Batiflbl, Paris, 1900. Voir dans

Ehrhard, Die altchristl. Lilter., etc. Fribourg-en-Brisgau, 1900, p. 328-332, les conjectures à ce sujet. — 16. Plusieurs prétendues Homélies d’Origène contenues dans les lectionnaires latins du moyen âge et publiées dans VHomiliarius Doctorum, Bâle, 1511-1513, ainsi que par Combefis, Biblioth. Patrum conciohatoria, ’Paris, 1662. Les plus célèbres et les plus évidemment inaulhentiques sont l’homélie sur la Madeleine : Maria stabat ; et l’homélie sur le prologue de S. Jean : Vox spiritualis aquilse.

IV. OUVRAŒS PARVENUS JUSQU’A NOUS ET PRINCh

faux manuscrits. — 1. Texte grec. — A) Philocalie, recueil de morceaux choisis d’Origène par saint Basile et saint Grégoire de Nazianze, comprenant des extraits du Periarchon, du Contra Celsum, des Commentaires sur la Genèse, l’Exode, les Psaumes, le Cantique des cantiques, Ezéchiel, Osée, Matthieu, Jean, l’Épitre aux Romains, des Homélies sur le Lévitique, Josué, Jérémie, les Actes, plus la lettre à saint Grégoire le Thaumaturge et un fragment d’origine inconnue. On en connaît un assez grand nombre de manuscrits dont les plus anciens et les meilleurs sont : Patmos 270, x" siècle ; Venise, Marcienne, 47, XIe s. ; Paris, « Bibl. nat., suppl. grec 615, XIIIe s. — B) Contra Celsum. Subsiste en entier ; mais tous les manuscrits connus (24) dérivent d’un même archétype qui ne remonte pas au delà du xiii c siècle (Vatican, grec 386). — C) Comment, sur S. Matthieu. On en possède en grec huit livres, X à XVII. Le plus ancien des manuscrits, d’ailleurs peu nombreux, date du xme siècle (Munich, grec 191). —

D) Comment, sur S. Jean. U n’en reste que les neuf livres suivants I, II, VI, X, XIII, XIX, XX, XXVIII, XXXII. L’archétype de tous les manuscrits est le Monacensis 191, ci-dessus nommé. — E) Homélies sur Jérémie, au nombre de vingt, retrouvées dans un codex de l’Escurial (Cl, iii, 19) du xie ou du xii « siècle. Les homélies xviii et xix, mutilées l’une à la fin l’autre au commencement, semblaient n’en faire qu’une, de sorte qu’avant Klostermann on n’en comptait que dix-neuf.

— F) Exhortation au martyre conservée dans un manuscrit de Venise du xive siècle et dans un manuscrit de Paris (Bibl. nat., grec 616) de la même époque, sur lequel fut copié le codex de Bàle A. iii, 9. — G) De oratione. Ce petit traité n’existe complet — à part quelques lacunes — que dans un manuscrit de Cambridge. — H) Homélie sur la Pythonisse dont l’archétype paraît être le Monacensis 331 du Xe siècle. — 1) Lettre à Jules Africain, conservée en de nombreux manuscrits. — /) Lettre à S. Grégoire le Thaumaturge, insérée dans la Philocalie. — K) Les chaînes — riche mine encore trop peu exploitée — nous rendent, à l’état fragmentaire il est vrai, un grand nombre d’œuvres perdues d’Origène. Il en sera question ci-dessous, à propos des éditions.

2. Traductions latines. — A) Periarchon traduit par Rufin. Il ne reste de la traduction de saint Jérôme que les extraits insérés par lui dans sa lettre à Avit, t. xxii, col. 1059-1072. — B) Cent dix-huit homélies traduites par Rufin (dix-sept sur la Genèse, treize sur l’Exode, seize sur le Lévitique, vingt-huit sur les Nombres, vingt-six sur Josué, neuf sur les Juges, neuf sur les Psaumes). — C) Soixante dix-huit homélies traduites par saint Jérôme (deux sur le Cantique des cantiques, neuf sur Isaïe, quatorze sur Jérémie — dont douze existent dans le texte original — quatorze sur Ezéchiel, trente-neuf sur S. Luc). — D) Une homélie sur le Ier livre des Rois (De Elcana et Samuel) traduite par un anonyme. —

E) La traduction par Rufin des trois premiers livres du Commentaire sur le Cantique des cantiques, avec le commencement du quatrième. — F) La traduction fortement abrégée et remaniée du Commentaire sur YÉpître aux Romains. Des quinze livres primitifs Rufin a fait dix livres plus courts. — G) Une traduction anonyme