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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/1000

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SYRINGE — SYZIGUE


pas. La flûte de Pan s’emploie de nos jours comme dans l’antiquité. La syringe n’a pas été jusqu’ici retrouvée sur les monuments égyptiens, voir V. Loret, dans le Journal asiatique, 1889, p. 130-131 ; mais elle dut appartenir à tous les pays où il y eut des bergers. Les Babyloniens la tenaient peut-être des Mèdes. Voir Trochon, Commentaire sur Daniel, Paris, 1880, p. 117.

Au livre des Juges, v, 16, seriqôf, « sifflements », n’est pas certainement un instrument de musique. Il peut ne désigner que les cris du troupeau ; ieréqâ, Jer., vin, 16 ; ii, 37, provenant toujours de la même racine, et ayant le même sens, prend la nuance de « raillerie, moquerie : >.

La racine voisine, piT, zdraq. dont un dérivé, mizrâqô (, se lit dans l’énumération des ustensiles en métal du Temple, II (IV) Reg., xii, 14, pourrait à la rigueur être rapproché de pltf, et mizrâqôt indiquerait des sifflets ou flûtes, d’or ou d’argent, mentionnés avec les trompettes, mizmârôt, les « harpes ( ?) » et « tous les ustensiles d’or et d’argent ». Mais les mizmârôt sont plus exactement des ciseaux ou mouchettes (voir Mizmôr, t. iii, col. 1137), et mizrdqôf désigne des vases ou des coupes. Les trompettes liturgiques étaient à la vérité faites de métal précieux. Voir Trompette. Mais nous n’avons aucun texte montrant les flûtes employées dans la musique du Temple ; au contraire, les flûtistes sont exclus de toutes les énumérations de lévites musiciens. Voir Flûte, t. ii, col. 2295. Pour ces raisons nous ne comptons pas mizrâqôf parmi les instruments de musique., 1. Parisot.

    1. SYRO - PHÉNICIENNE##

SYRO - PHÉNICIENNE (Nouveau Testament : Supoçoiviao-a, Sjpopoivi’itKToa), Phénicienne de Syrie ou Chananéenne. Marc, vii, 26. Saint Matthieu, xv, 22, l’appelle Chananéenne. Voir Chananéenne, t. ii, col. 540. Les uns croient que le nom de Syro-Phénicie fut inventé par les Romains pour distinguer les Phéniciens de Syrie des Carthaginois qui étaient d’origine phénicienne, mais d’autres le nient et pensent que la

Syro-Phénicienne de l’Évangile était une Syrienne qui habitait en Phénicie ou bien une Chananéenne qui parlait le grec. Les Homélies clémentines, ii, 19 ; iii, 73, t. ii, col. 88, 157, appellent Justa la Chananéenne qui implora du Sauveur la guérison de sa fille, à laquelle elles donnent le nom de Bérénice.

    1. SYRTE##

SYRTE (grec : S-jpctç), nom donné à deux bancs de sable, sur la côte de l’Afrique septentrionale, entre Cyrène et Carthage, qui étaient dangereux pour les anciens navigateurs et très redoutés des anciens. Strabon, XVII, iii, 20 ; Ptolémée, iv, 3 ; Pline, v, 4 ; Horace, Od., i, 22, 5 ; Ovide, Fast., iv, 499 ; Tibulle, ii, 4, 91 ; Virgile, JEn., i, 111. L’un de ces bancs de sable s’appelait Syrtis Major ou Magna et l’autre Syrtis Minor. La première porte aujourd’hui le nom de golfe de Sidra et la seconde, celui de gslfe de Gabès. Elles s’étendent sur une longueur de 975 kilomètres de côtes. La grande, comprise entre le cap Mezrata et le cap Montktar, a une étendue de 357 kilomètres. Ouverte aux vents du nord et imparfaitement protégée contre les vents du sud par les basses terres qui la bordent, elle est alternativement balayée par deux courants atmosphériques très violents, qui déterminent tour à tour d’énormes accumulations d’eau vers le centre ou de grands ras de marée à la circonférence. Voir Ch. Tissot, Exploration scientifique des côtes de la Tunisie, 2 in-4°, Paris, 1884-1888, t. i, p. 225-226. — Lorsque saint Paul prisonnier était conduit de Césarée à Rome, le vaisseau qui le portait fut poussé par le vent, dont la direction était nord-est, vers la grande Syrte. Pour éviter d’y être porté et afin de diminuer le tirant d’eau, on jeta d’abord la plus grande partie de la cargaison à la mer et puis les agrès mêmes du vaisseau. On laissa alors le bâtiment aller au gré de la tempête et, réconfortés par saint Paul, les passagers furent sauvés en échouant sur la côte de Malte. Act., xxvii, 17.

SYZI6UE.Phil., iv, 3(grec).Voir Sïnzigue, col. 1905.