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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/1018

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1985
1986
TAMBOUR — TANIS


qu’il ne jouait pas, le fambourier portait son instrument sur le dos.

2° Usage. — Comme tous les instruments de percussion, le tambourin appartient à une antiquité très reculée et se trouve, en effet, dans les plus anciennes parties de l’Écriture. C’est toujours un signe de joie et de

441. — Tambourier égyptien portant son instrument. D’après Wilkinson, Manners, 2e édit., t. i, fîg. 229, p. 460.

fête, et il figure dans la Genèse, avec les petites harpes, aux mains des serviteurs de Laban. Gen., xxxi, 27. Il accompagne le chant, sans autres instruments. Exod., xv, 20. Aujourd’hui encore le tambourin est souvent le seul accompagnement du chant. La Bible le joint aussi à la danse, Jer., xxxi, 4 ; à la danse et au chant, I Sam.

ix, 39. Nous le trouvons enfin dans la procession du transport de l’Arche, avec tous les instruments de musique, II Sam. (Reg.), VI, 6 ; I Par., xiii, 8. Dans cette circonstance le tambourin est joué par des hommes. L’emploi religieux du tambourin est aussi attesté par les textes des Psaumes cxlix, 4, et CL, 4. Jouer du tambourin se dit ^sn. Ps. lxviii (lxvii), 26. La Bible ne donne pas de texte relatif à l’usage du tambour.

C’est à l’exemple des Arabes que les Européens au xiie siècle donnèrent définitivement place au tambour dans la musique instrumentale. C’est d’eux aussi que les timbales, sorte de tambours hémisphériques en métal, très sonores, dont usaient les troupes sarrasines, passèrent en Occident avec leur nom arabe de naqqarah, naqqayrah, transcrit nacaire par nos chroniqueurs. Joinville, Histoire de saint Louis, c. liv, édit. Wailly, Paris, 1881, p. 112. Voir aussi Du Cange au mot nacara. Le tambour perfectionné dans sa construction et dans son emploi, et surtout la timbale, maintenant harmonisée, possèdent dans nos orchestres une place que ne faisait pas soupçonner le tambourin primitif dont ces instruments descendent.

J. Parisot.

    1. TANCHUMA BEN ABBA##

TANCHUMA BEN ABBA, auteur d’un commentaire hagadique du Pentateuque. Voir MidrasCh, i, 7, t. iv, col. 1078.

    1. TANIS##

TANIS (hébreu : Sô’an ; Septante : Tav( « ), ville de la Basse-Egypte (fig. 442). — I. Description. — Tanis, dit Brugsch, dans une conférence faite en français à Alexandrie, La sortie des Hébreux d’Egypte, Alexandrie, 1874, p. 20, Tanis c< était située sur les deux côtés de la branche tanitique du Nil, qui, aujourd’hui est réduite à un simple canal. Au temps antique de l’histoire et au moins trente siècles avant notre époque, l’embouchure tanitique avait une telle largeur, près de Tanis, que les galères, qui avaient traversé la mer, jetaient l’ancre au port de la ville… Nous possédons un dessin de Tanis, gravé grosso modo sur une des murailles du grand temple de Karnak. Ce curieux dessin

442. — Tanis. État actuel.

{Reg.), xvii, 6 ; Jud., xi, 34 ; aux cymbales, Judith, xxvi, 2 ; à la danse et aux autres instruments, Judith, iii, 10 ; aux instruments à cordes pour accompagner le chœur de danse, Ps. cxlix, 4 ; Is., xxix, 8 ; xxx, 32, ou dans un cortège, Ps. lxviii (lxvii), 26 ; aux flûtes et aux cordes, Job, xxi, 12, dans le festin, Isaïe, v, 12 ; à divers instruments dans un cortège nuptial. IMach.,

DICT. nE LA BIBLE.

date de l’époque de Sêti I", père de Ramsès II. Il n’est pas difficile, malgré la simplicité des lignes, d’y distinguer aux deux bords du Nil, les deux parties de la ville, jointes l’une à l’autre au moyen d’un pont. Le fleuve y est indiqué par la présence de crocodiles et de plantes aquatiques. La mer, également reproduite, est caractérisée, dans un coin du dessin, par des figures de

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