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ZÈLE — ZÉTHAN


Sélyte, col. 759. Saint Paul, qui partagea ce zèle, Act., xxil, H ; Gal., i, 14, jusqu'à se faire persécuteur des premiers disciples du Christ, Phil., iii, 6, reconnaît l’ardeur des sentiments qui animent ses compatriotes, cf. Act., xxi, 20, mais juge leur zèle mal éclairé. Rom., x, 2. Lui-même apparaît animé du plus grand zèle pour la conversion des Juifs et des Gentils. Rom., iXi 3. — Saint Jacques, iii, 14, recommande aux chrétiens d'éviter le zèle amer, que le défaut de charité rend plus nuisible qu’ulile. — À l’ange de Laodicée, dont il déplore la tiédeur, saint Jean conseille d’avoir du zèle.

Apoc, iii, 19.

H. Lesêtre.
    1. ZÉLOTE##

ZÉLOTE (hébreu : qannd'), celui qui déploie une grande ardeur pour la défense d’une cause. — Le mot est employé pour marquer le caractère transcendant de Dieu, qui est un Dieu « jaloux », ne pouvant tolérer aucune atteinte à sa majesté suprême. Exod., xx, 5 ; xxxiv, 14. — Un des Apôtres, Simon, porte le surnom de Zélote. Luc, vi, 15 ; Act., i, 13. Ailleurs il est appelé KavavaTo ; , Cltananœus. Matth., x, 4 ; Marc, iii, 18. Ce dernier terme ne désigne nullement un « Chananéen » ni un homme originaire de Cana ; il n’est que la traduction de qannd', devenu dans l’hébreu plus récent qanna’y, qan’dn, qan'ânayyd', qannd'în. Cf. Sanhédrin, ix, 6. Lorsque les Romains prirent l’administration directe de la Palestine et y établirent le premier procurateur, Coponius (6-9 après J.-C), un parti se forma, à l’instigation de Judas de Gamala et du pharisien Sadduk, pour faire opposition à la domination étrangère. Voir Judas le Galiléen, t. iii, col. 1805. Les partisans de cette opposition prirent le nom de « zélotes ». Beaucoup d’entre eux obéissaient à une préoccupation purement religieuse ; la fidélité à leur loi et l’attente du Messie, seul libérateur efficace de leur nation, dominaient toutes leurs pensées. D’autres envisageaient surtout le côté politique de la situation, et, réduits à l’impuissance pour le moment, ils devinrent plus tard des patriotes exaltés et contribuèrent plus que personne à déchaîner la guerre de Judée. Cf. Josèphe, Bell, jud., IV, iii, 9 ; v, 1 ; vi, 3 ; VII, viii, 1. Simon l’apôtre ne fut évidemment pas un zélote politique. Il le fut au point de vue religieux, sans qu’on puisse dire cependant s’il appartenait au parti qui portait ce nom. Il se peut qu’il ait été simplement comme ces zélotes, ardents partisans de la Loi, qui se convertirent plus tard à l'Évangile, Act., xxi, 20, ou comme saint Paul lui-même, zélote dévoué des traditions paternelles. Gal., i 14. Pour mériter un pareil surnom, Simon dut se distinguer par un zèle plus qu’ordinaire ou par

quelque action d'éclat.

H. Lesêtre.
    1. ZELPHA##

ZELPHA (hébreu : Zilpâh ; Septante : Z<f). ; pi), servante que Laban donna comme esclave à sa fille Lia, lorsque celle-ci épousa Jacob. Gen., xxix, 34. Lia la donna plus tard à Jacob comme femme de second rang, xxx, 9, afin d’augmenter le nombre de ses enfants, Zelpha devint ainsi la mère de Gad et d’Aser, xxxv, 26 ; xxxyh, 2 ; xlyi, 18.

    1. ZEMMA##

ZEMMA (hébreu Zimmâh ; Septante : Zep.iJ.a6), Lévite gersonite, dont le fils ou le descendant Joah vivait du temps du roi Ézéchias. II Par., xxix, 12. Sur ce Joah, voir Jo/jh 2, t. iii, col. 1551. Cf. Zamma 2.

    1. ZÉNAS##

ZÉNAS (grec : Zrjvâ ; , contraction de ZïivôSwpoç), chrétien nommé par saint Paul, Tit., iii, 13, qui le recommanda à Tite et aux fidèles de Crète, en même temps qu’Apollos. Il lui donne le titre de vou.ixôc, qui désigne probablement un docteur juif, quoique quelques-uns entendent par ce titre un jurisconsulte romain. Le pseudo-Dorothée en fait un des soixantedouze disciples. Chronic. pascli., lui, t. xcii, col. 524.

Voir.4cta Sanctorum, 27 septembre, t. vu septembris, p. 390-391.

    1. ZÉPHRONA##

ZÉPHRONA (hébreu : Zifrônâk, pour Zifrôn avec âh local ; Septante : Aeçpuvâ ; codex Alexandrinus : Zef pwvi), ville à la frontière septentrionale de la Terre Promise. Num., xxxiv, 9. Elle est mentionnée entre Émath et Sedada d’une part et « le village d'Énan » d’autre part. — Les exégètes, voyant dans la frontière décrite en ce passage la frontière réelle du pays conquis par Josué, cherchent Zéphrona au midi du Liban et du grand Hermon. Le P. Van Kasteren propose de la reconnaître soit dans Sarîfd, village de la haute Galilée situé à 9 kilomètres environ au nord de Tibnin, soit dans Furân voisin du précédent au nord-est, tous deux au sud du nahar el-Qasmiyet et à peu de distance ; ou bien, dans le cas que Ziphron serait identique, comme plusieurs le pensent, à la Sabarim d'Ézéchiel, xlvii, 16, on pourrait la voir au khirbet Sanbariyet, à moins de 4 kilomètres sud-ouest de Tellel-Qâdy et à 7 de Serâdà. Voir Chanaan, t. ii, col. 534-535 ; Revue biblique, 1895, p. 30-31. Les deux premières localités avaient été proposées déjà par F. de Saulcy, Dictionnaire topographique de la Terre Sainte, Paris, 1877, p. 316. — A la suite des anciens interprètes juifs et de saint Jérôme, un grand nombre d’autres exégètes considèrent la frontière du livre des Nombres comme conditionnelle et purement idéale ; ils cherchent en conséquence Zëphrona et les aulres villes nommées avec elle beaucoup plus au nord. Saint Jérôme, In Ezech., loc. cit., l’identifie avec Zéphyriuin de Cilicie, t. xxv, col. 477. De l’avis des commentateurs modernes, c’est la chercher trop loin ; Zéphrona était au sud d'Émath, incontestablement Hamah. Divers auteurs, tenant pour une seule localité Zéphrona et Sabarim, croient reconnaître ce dernier nom dans èômeriyeh à l’est e.t non loin du lac de IJoms. C’est ce que semble exprimer Riess, JBi&eJAtlas, 3e éd., 1895, p. 29, en proposant l’opinion, avec réserve toutefois, et en plaçant, carte iv, Siphron au lieu où se trouve Sômeriyéh. Fûrrer, dans Zeitschrift des deulschen PalâstinaVereins, t. viii, p. 27-34, identifie Zifrôn avec Zaferâné, village syrien situé à environ 30 kilomètres au sud de liariiah et à 15 au nord de IJoms. Le nom est écrit moins exactement ez-Za’ferdnéh par E. Robinson qui a été le premier à proposer cetle identification, Biblical researches, Boston, 1811, t. iii, Appendix, p. 184 ; cf. Bædeker(Socin), Palestine et Syrie, édit. franc., 1882, p. 584. Ce qu’elle a en sa faveur, outre le sentiment général des anciens appuyé par Deut., i, 7 ; xi, 24 ; Jos., i, 4, c’est la parité, on peut dire parfaite, des noms dans le cas particulier et pour la plupart des autres noms. La difficulté résultant de la place de Zéphrona dans l'énumération qui rompt la suite du tracé de la frontière, peut s’expliquer facilement. On le voit par la plupart des descriptions des territoires des tribus d’Israël, les écrivains hébreux n’entendent pas indiquer seulement la suite régulière des localités qui bordent la frontière de ce côté ; mais ils tiennentà faire connaître en même temps les principales localités situées de ce côté dans l’intérieur du territoire.

L. Heidet.

    1. ZÉRET##

ZÉRET, nom hébreu d’une mesure de longueur, d’une demi-coudée. Les Septante l’appellent am^a.i.r et la Vulgate palmus. Exod., xxviii, 16 ; xxxix, 9 ; I Sam. (Reg.), xvii, 4 ; Is., xl, 12 ; Ezech., xliii, 13. Dans notre système métrique, il vaut m 262. Voir Palme 2, 1°, t. iv, col. 2058 ; Mesures, II, 2°, Empan, col. 1042.

    1. ZETHAN##

ZETHAN, nom de deux Israélites dans la Vulgate.

1. ZÉTHAN (hébreu : Zê(dn, « olivier » ; Septante : ZouGâv), cinquième fils de Balan et petit-fils de Jédihel, de la tribu de Benjamin. I Par., vil, 10.