ner jusqu’au rivage. Matth., IV, 18 ; xiii, 47 ; Luc, v, 4 ; Joa., xxi, 6. Aujourd’hui, « le filet employé est ordinairement l’épervier ; dans les endroits profonds, il est lancé de la barque ; ou bien, s’il y a peu d’eau, le pêcheur descend sur le rivage, entre dans le lac jusqu’à mi-jambes, et jette alors le filet sur les bandes de poissons qui se trouvent autour de lui. Ce bassin est si peuple que, dans l’espace de quelques minutes, nous avons vu chaque jour notre bateau rempli jusqu’au bord par des milliers de poissons de toute grandeur. » Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, Paris, 1884, p. 506.
2° À l’époque évangélique, la pêche n’était pas toujours aussi fructueuse. Il n’était pas rare que des hommes du métier, travaillant pendant la nuit, qui est cependant le moment le plus favorable pour la pêche à l’épervier, ne prissent rien du tout, quand les poissons se tenaient enfoncés dans les profondeurs. Luc., v, 5 ; Joa., xxi, 3. Il est vrai aussi qu"alors le lac était sillonné de barques de pêche, tandis qu’aujourd’hui, à Tibériade, il n’en existe plus que quelques-unes.
2. — La pêche en Égypte. Musée Guimet.
L’Évangile fait plusieurs fois allusion aux pêches des Apôtres, Matth., iv, 18 ; Marc, i, 16 ; Luc, v, 2 ; Joa., xxi, 3 ; de plus, il relate deux pêches miraculeuses.
3. — La pêche sur la côte de Syrie. D’après une photographie de M. L. Heidet.
Une première fois, le Sauveur voit au bord du lac deux barques dont les pêcheurs lavent leurs filets. Il monte dans l’une d’elles, de là, prêche au peuple, puis commande d’aller au large et de pêcher. La pêche est si abondante, après toute une nuit infructueuse, que les poissons remplissent les deux barques. Luc, v, 2-7. Une autre fois, après la résurrection, Jésus, de la rive du lac, ordonne aux