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PÉTRA — PETROPOLITANUS (CODEX)

V. Bibliographie. — Reland, Palæstina ex monumentis veteribus illustrata, 1714 ; Burckardt, Reisen in Syrien, 1823, t. ii, p. 703-708 ; Léon de Laborde et Linant de Bellefonds, Voyage dans l’Arabie Pétrée, Paris, 1830-1834 ; E. Robinson, Palæstina und die südlich angrenzenden Länder, Halle, 1842, t. iii, p. 60, 128, et 760 ; J. Wilson, The Lands of the Bible visited and described, Édimbourg, 1847, t. i, p. 291-336 ; A. Stanley, Sinai and Palestine, Londres, 1860, p. 87-98 ; K. Ritter, The comparative geography of Palestine and the Sinaitic Penihsula, trad. angl., Edimbourg, 1866, t. J, p. 421-425, 434-451 ; E. H. Palmer, The Desert of Exodus, Londres, 1871, t. ii ; duc de Luynes, Voyage d’exploration à la mer Morte et sur la rive gauche du Jourdain, à Pétra, etc., Paris, 1871, p. 274 ; Visconti, Viaggio in Arabia Petrea, 1872 ; Ebers et Guthe, Palæstina in Bild und Wort, nebst der Sinaihalbinsel…, Stuttgart, 1884, t. ii, p. 233-250 ; V. Guérin, La Terre Sainte, 2e partie, Paris, 1884, p. 313-323 ; E. Hull, Mount Seir, Sinai and Western Palestine, dans le Palestine Exploration Fund Quarterly Statement, Londres, 1886 ; H. E. Hart, Some Account of the Fauna and Flora of Sinai, Petra and Wady Arabah, Londres, 1891 ; G. Dahnan, Petra und seine Felsheiligthümer, in-8°, Leipzig, 1908. ; F. Buhl, Geschichte der Edomiter, Leipzig, 1893 ; A. Sargerton-Galichon, Sinaï, Ma'ân, Pétra : sur les traces d’Israël et chez les Nabatéens, Paris, 1904 ; Brunnow et von Domoszweski, Die Provincia arabica, t. i, Strasbourg, 1904 ; W. Libbey, The Jordan, Valley and Petra, New York, 1905.

L. Fillion.

PÉTREL, oiseau de mer. Voir Mouette, t. iv, col.1327.

PETRI, PEETERS Barthélémy, théologien belge catholique, né vers 1547 à Op-Linter près Tirlemont, mort à Douai le 26 février 1630. Après avoir pendant dix ans enseigné la philosophie à Louvain, il fut forcé en 1580 par les guerres de chercher un refuge à Douai où il fut pourvu d’un canonicat dans l'église Saint-Amé et d’une chaire de théologie où il enseigna jusqu'à sa mort. Il publia : Actus Apostolorum a S. Luca conscripti et in eosdem Actus commentarius perpetuus, in-4°, Douai, 1622. Il termina après la mort de Guillaume Estius la publication des commentaires de ce théologien sur les Épîtres : In omnes divi Pauli et septem catholicas Apostolorum Epistolas commentarii, 2 in-f°, Douai, 1614-1616. Les notes sur le chapitre v de la première Épître de saint Jean et sur les deux autres Épitres de cet Apôtre sont de Barthélémy Pétri. Voir Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. viii, p. 76 ; Valère André, Bibliotheca Belgica, p. 109.

D. Heurtebize.


PETRIN (hébreu : mišʾéréṭ), ustensile dans lequel on pétrit la farine (fig. 33). — Les grenouilles de la deuxième plaie d’Égypte montèrent jusque dans les fours et les pétrins. Cf. Exod., vii, 28(Vulgate, viii, 3). Les Égyptiens se servaient de pétrins plus longs que larges. Voir t. iv, fig. 512, col. 32, un autre pétrin dans lequel deux hommes à la fois pétrissaient le pain avec les pieds. Il était facile aux grenouilles de s’introduire dans ces pétrins posés à terre. Les Septante rendent les mots hébreux par φυραματα καὶ κλιϐάνοι, « les masses de pâte et les fours », et la Vulgate par « les fours et les restes d’aliments ». — Au départ d’Égypte, les Hébreux emportèrent leur pâte avant qu’elle fût levée, serrèrent dans leurs manteaux les pétrins qui la contenaient et les mirent sur leurs épaules. Exod., xii, 34. Il s’agit ici évidemment de ces pétrins plus petits, de forme ronde, qu’on posait sur un support et dans lesquels un seul homme debout pétrissait avec les mains. Voir l. 1, fig. 590, col. 1891. Tous ces pétrins paraissent fabriqués en jonc ou en osier, comme les corbeilles ordinaires. Dans ce second passage les versions ne rendent par le mot mišʾéréṭ et font envelopper directement la pâte dans les manteaux. — Suivant la conduite des Israélites, Dieu bénira ou maudira leur ténéʾ et leur mišʾéréṭ, c’est-à-dire leur corbeille à provisions, cf. t. ii, col. 963, et leur pétrin. Deut., xxviii, 5, 17 (dans les Septante : « tes magasins et tes restes », et dans la Vulgate : « tes greniers et tes restes » ). Les versions n’ont compris, dans aucun des quatre passages, la signification du mot mišʾéréṭ. Ce mot, d’ailleurs, ne se retrouve plus en dehors de ces passages. Les Israélites ont continué sans nul doute à se servir de pétrins ; mais les auteurs sacrés n’ont plus eu l’occasion de les mentionner.

H. Lesêtre.


Fichier:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V 33 Petrin egyptien.jpg
33. — Pétrin égyptien. Tombeau de Rekhmara. « Au-dessus d’un vase de farine, on lit : cuisson des pains. Un homme délaie la farine avec une pelle » dans le pétrin ; c un autre verse l’eau (?) avec une outre (?). L, a pâte est déposée en forme de cube sur une planche épaisse. Deux hommes, assis sur des escabeaux, la pétrissent sur des planches en forme de pains coniques. » Ph. Virey, Le tombeau de Rekhmara, p. 47.


PÉTRINISME. Voir Ba.ur, t. i, col. 1523.

PETROPOL1TANUS (CODEX). Deux manuscrits, l’un de l’Ancien Testament, l’autre du Nouveau, sont généralement connus sous ce nom.

1. Le premier est un palimpseste de 88 feuillets inoctavo : les feuillets primitifs au nombre de 44 ont été plies en deux. Il contient des fragments du Livre des Nombres selon la version des Septante : i, 1-30 ; i, 4011, 14 ; ii, 30-m, 26 ; v, 13-23 ; vi, 6-vn, 7 ; vii, 41-78 ; vm, 2-16 ; xi, 3-xm, 1 1 ; xiii, 28-xrv, 34 ; xv, 3-28 ; xv, 32-xvi, 31 ; xvi, 44-xviu, 4 ; xviii, 15-26 ; xxi, 15-22 ; xxii, 3041 ; xxiii, 12-27 ; xxvi, 54-xxvii, 15 ; xxviii, 7-xxix, 36 ; xxx, 9-xxxi, 48 ; xxxii, 7-xxxiv, 17 ; xxxvi, 1-13. Tischendorf qui l’a édité dans ses Monumenta sacra ined., nova coll., 1. 1, Leipzig, 1855, l’attribue au vie siècle, à cause des abréviations qu’il renferme, bien que l'écriture ait un aspect plus archaïque. On le désigne en critique par la lettre H.

II. L’autre Petropolitanus consiste en un seul feuillet arraché à la couverture de bois d’un manuscrit syriaque. Il est du vu 8 siècle et contient Âct., ii, 45-iii, 8. Tischendorf dans sa huitième édition du Nouveau Testament l’appelle G (lettre qui désignait autrefois le manuscrit des Actes de la Bibliothèque Angelica, désigné maintenant par L). Von Soden lui attribue le symbole a 1002.

F. Prat.