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Page:Dictionnaire de la conversation et de la lecture - Ed 2 - Tome 07.djvu/11

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DICTIONNAIRE

DE

LA CONVERSATION

ET DE LA LECTURE.

CUBA, la plus grande des Antilles, la plus belle des coloniesque les Espagnols soient parvenus à sauver du naufrage de leur ancienne puissance, est situc’e entre la mer du Mexique et l’ancien canal do Baliauia, du "G" 30’ au 87" 18’ de longitude occidentale, et du 19° 4S’ au 23" 11’ de latitude septentrionale. Sa plus grande étendue est de 100 niyriamètres, avec une largeur moyenne de 1 1 myriami’lres, et un développement de côtes d’environ 370 myriamèlres, dont les points faisant le plus saillie sont ; à l’ouest, le cap San- Antonio ; au sud-est, le cap de la Cruz, et, tout à l’extrémité orientale , le cap Maysi. Le détroit de Yucatan sépare cette ile de la terre ferme du Mexique ; le détroit de la Floride la sépare de la presqu’île du même nom, dans l’Amérique septentrionale, et le canal du Vent de l’ile d’Haïti. Elle est située à peu près à égale distance de ces trois contrées, et La Havane, dans la partie occidentale de sa cote septentrionale, où viennent aboutir diverses grandes voies commerciales, l’entrepôt naturel entre A’era-Crui et la Nouvelle-Orléans, est l’un des meilleurs ports de toute r.’imérique et l’une des premières places de commerce du monde. Ses côtes, généralement plates et pourvues d’excellents ports, mais bordées aussi, en beaucoup d’endroits, de récifs , de bancs de sable et d’ilôts, qui en rendent l’accès difficile, entourent une superficie totale d’environ 1177 myriamèlres carrés, et même de 1238 myriamètics si on y comprend au sud l’ile des Pins ( Pinos ) et les autres petites îles qui en dépendent. Les baies les plus considérables de Cuba sont celles de Aipe et de Ntievitas, sur la côte septentrionale, de Gîcantanamo et de Cieiifucgos (Jagua), sur la côte méridionale. Les plus importants îlots qui l’avoisinent sont la suite d’écueils des Colorados et les îles Romano au nord, Pinos et les Cayos de las doce léguas au sud. A l’ouest, l’intérieur de l’ile est une contrée montagneuse, que dominent quelques crêtes d’une certaine bauteur, par exemple le Pico de Matanzas ( 394 mètres ), les Tetas de Managua, la Mesa de Maricl et le Pico de Guayabon (780 m.), et il l’extrémité occidentale les montagnes de la Sierra de los Organos. Dans la partie centrale de l’ile, de liantes cliaines, telles que la SierraCamai ioca, les Lomasde San- Juan (cee m. ), etc., avec leurs sommets dénudés, se rapproclient de la côte méridionale, et offrent sur leurs deux versants des parois décliirées par les nombreuses anfractuosités d’une masse calcaire, de formation récente,annlogueaucalcaire jurassique. A l’est de la plaine de P ;-iHC( ;jf, ville située au centre de Cuba, le terrain va toujours en s’élevant davantage ; et DICT. DE L CONVERS. — T. TH.

les platea-iï proprement dits commencent avec la Sierra de Carcamessas, parallèle à la côte septentrionale. Cette con • trée atteint son point culminant dans les sierras de la côte méridionale , entre le cap de la Cruz et le cap Maysi ; sierras qui se composent, en allant de l’ouest à l’est, de la Sierra de Tarquino (2800 m. ), de la Sierra del Cobre (Montagnes de Cuivre) et de la Sierra de los Cuchillos. Le sytème d’irrigation de l’île est assez ricbe, mais sans de larges proportions. Parmi le petit nombre de cours d’eau navigables, le plus important est le Rio Cuulc, qui prend sa source dans les Montagnes de Cuivre et traverse au sudouest la vallée de Baijumo ; au nord , a Sagua grande et la Sagiia c/iica.

Le climat d’une île montagneuse, voisine du tropique, ne peut en général qu’être fortuné. On indique comme température moyenne , à La Havane, 20» centigrades, et à Santiago 21°, 6. La température moyenne du plus chaud mois, de l’année est pour la première de ces villes 22° et pour la seconde 23°5. La plus basse pour La Havane est de 17° 112 et pour Sant-Jago de 18°, 5. Les mois les plus cbauds, juilletet août, seraient insupportables, à cause de la cbaleur étoulfante qu’on y éprouve, si elle n’était pas diminuée par les vents de mer. Les contrées voisines des côtes sont plus ou moiusexposéesà la fièvrcjaune, qui s’attaque surtout aux étrangers ; mais l’intérieur de l’ile est fort sain. Les côtes méridionales sont plus exposées aux tremblements de terre et à de violentes tempêtes que les autres parties de l’Ile ; cepemlant, ces fléaux y sont bien moins dévastateurs que dans le reste des Antilles. Si le sol n’est pas partout très lécond, du moins rbumidité océanique et le soleil tropical y déveloiipent gi’uéralement la plus luxuriante végétation et y favorisent la culture des plus riches produits. Le s^jcre, le café, le coton, le tabac, le cacao, l’indigo, le maïs et le riz, les fruits de toutes espèces, les bois les plus précieux, tels que l’acajou, le cèdre, etc., y croissent en abondance. Le règne animal n’y offre point les hôtes dangereux des endroits déserts, mais, en revanche, tous les animaux domestiques de l’Europe ; il y a cependant fort peu de moutons. On rencontre quelques caïmans à l’eniboucliuie des cours d’eau ; des tortues, des coquillages et des poissons de tout genre, sur les côtes. En fait de minéraux, l’or du sol dalluvion a perdu son antique célébrité. On extrait peu d’argent, mais beaucoup de cuivre, surtout au sud. On rencontre de la liouilleà peu do distance de Guanabacao, et, en outre, diverses espèces de pierres précieuses. La présence da sources minérales, telles que celles de Sa«-Dicjo, deMadrut