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Page:Dictionnaire de la conversation et de la lecture - Ed 2 - Tome 09.djvu/328

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318 FKCOiNDITE — FEDERATIF l'antipalliie, le ilégoûl, l'iiidilTérencc, des iiifimiilés, un élal de maladie qui ne prédispose pas aux sensations amoureuses, la dC'lieatesse de constilution, une trop grande irrilabilit( i des nerfs, un embonpoint très-prononcé ou une trop grande maigreur, Pépuisement et la faiblesse, de trop gnuuls efforts de corps et d'esprit, des passions trop vives, l'intempérance, l'abus des plaisirs de l'amour, telles sont les causes les plus ordinaires de stérilité clin les deux sexes. On a remarqué que la multiplication de l'espèce est toujours d'autant nioindie que la Jouissance sensuelle est facile et fréquente. L'usage de vètementsirop étroits, comme, culottes et pantalons collants, ou l'babitude de faire de longues courses à cheval , peut aussi faire perdre à uu bomme la puissance de reproduction. C'est à cette dernière cause qu'il faut notamment alliibuer le peu de fécondité des anciens Scjtbes, ainsi que des Tartares et des Arabes de nos jours, peu|iles qui, conune on sait, passent une bonne partie de leur vie à cheval. FÉCULE. Si l'on donne le nom de /(Mine aux matières pulvérisées contenant un inrlange d'amidon et de gluten, on appelle fécule la poussière d'amidon pur ou le dépfit pulvérulent d'amidon qui se précipite au fond de l'eau quand on y lave divers vé5(ito,ux, prcala!:leruent broyés par un moyen mécanique. Les pommes de terre, le manioc, l'orebis, le sagoutier et plusieurs autres plantes fournissent de la fécule. Pour obtenir \st fécule de pommes de terre, on râpe ce tuberculeà l'état de crudité par un moyen quelconque; on lave ces râpures dans un premier baquet, on les tamise à grande eau en les recevant dans un second baquet; on laisse reposer, on décante l'eau , on enlève une couche supéi ieure grisâtre , mélangée de fécule et de parenchyme ou pelure qui s'est formée au fond du baquet au-dessus de la véritable fécule. On répète ce lavage trois ou quatre fois, puis on fait égoutter la fécule dans des paniers doublés eu toile ; on porte ensuite la masse qui en résulte se dessécher dans une étuve chauffée d'abord à 30°, et que l'on finit par amener à 60 ou 70° centigrades. Ces formes de fécules, semblables à celles de savon, une fois desséchées, sont pulvérisées et blutées ; le produit de ce blutage est la fécule, qu'on livre a'nsi au commerce. Les pommes de terre jaunes sont les plus productives, et leur lécule est la meilleure. Cette méthode d'extraire la fécule de la pomme de terre à l'état de crudité laisse au produit une petite âcreté ou léger guùt désagréable, dû à quelques atomes d'une huile essentielle fournie par le déchirement du parenchyme. Pour éviter cet inconvénient, on a proposé de faire cuire préalablement les pommes de terre à la vapeur, et de les introduire, une fois cuites , dans le corps d'un cyUndre veriical , feriiié d'un bout par une tète d'arrosoir, puis de les fouler par l'ouverture supérieure du cylindre avec un piston sur les tubercules, dont la fécule, par suite de cette pression, est forcée de passer à travers les petits trous du cylindre et de tomber dans un baquet, où elle forme tranquillement son dépôt, tandis que leparenclijme reste dans le corps de pompe. La préparation des fécules exotiques, telles que celle du manioc ou cassave, s'exécute à peu près de la même manière. Par une nouvelle opération on tire de la cassave le tapioca, que l'on falsilie ou que l'on imite au moyen de la fécule de ponnnes de terre. Dans le pays du manioc, et surtout à la Guyane française, quand on veut obtenir de la fécule ou amidon très-|)ur, on ne s'adresse pas au pain de cassave, mais on laisse déposer le suc que l'on vient d'extraire par la pression, et cette fécule, des plus belles, appelée cipipa , est employée pour faire des pâtisseries délicates, de la colle, des a.ppiéts, et pour fabriquer la poudre à mettre sur les dicvcux.

C'est ici le lieu de parler d'une découverte due à un homme qui, déclaré conqilice de iMCschl, a fini comme lui sur l'échafaud, à Pépin. Cette découverte était la décorticalion et la pulvérisation des légumes farineux. Longtemps on avait cherché ce moyen , et pourtant il était fort simple, car il consiste à jeter dans l'eau bouillante les haricots, pois ou antres légumes que l'on veut décortiquer, c'est-àdire dépouiller de leur pellicule, a les y laisser quelques minutes, jusqu'à ce qu'ils soient gcmllés , puis à les retirer de l'eau et à les dessécher dans une étuve à fécule; alors le grain se condense, la peau se déchire et le moindre concassage et vannage met aisément tous les grains à nu. 11 ne s'agit ensuite, |)our avoir la farine ou la féculi; pulvérisée de ces légumes, que de les porter à un nujuUn qui les réduit en poudre aussi fine que l'on le peut désirer. J. Odol\nt-L)esxus. FÉDÉRALISME, FÉDÉRALISTE, réalisation du système fédéra til, et partisan de ce système. Par ce premier nom on a désigné, pcnlant la révolution de 1789, le projet attribué aux girondins de rompre l'unité nationale, et de composer des quatre vingt-trois départements de la France quatre-vingt-trois États, tous égaux entre eux et confédérés, comme les États-Unis de l'Amérique du Nord. Du reste Buzot et Brissot iléfendaicnt, au fond, lefédératisme ijlutot comme une opinion théorique que comme un système [)ratique applicable h la France ; ce qui n'empêcha pas la Convention, à la suite des débats relatifs à l'accusation de/(t?erulisme, dedécréter l'unité et l'indivisibifité de la république française. On a cru voir avec raison une contrefaçon mesquine du fédéralisme américain dans les efforts tentés sous la république de 1848 par les réactionnaires de l'Assemblée nationale pour investir, dans certains cas prévus , les conseils généraux des départements du pouvoir souverain, sous prétexte d'opposer une digue aux émeutes de la capitale

impuissante contrefaçon dont onteût bisntôt reconnu le

ridicule, si la république se fût consolidée en France. Le secretdes révolutions continuelles qui désolentles beaux climats de l'Amérique du Sud est tout entier dans la lutte des deux partis/(;rf('ra/(S/c et M«;7airf, auxquels se rallie alternativement, suivant les intérêts de leur ambition, toiit ce peuple de généraux ignorants et grossiers que les guerres intestines de ces malheureuses républiques ont fait sortir de terre. Dans notre Europe, c'est en S u i s s e que, sur une échelle réduite , le fédéralisme est en vigueur, comme il l'est, dans de plus grandes proportions, au sein des États-Unis du nord de l'Amérique. Sur les anciennes confédérations elles modernes on peut consulter l'excellent recueil des articles publiés en Amérique par Hamillon , Jladisson et Gay, lors des discussions sur le projet de constitution fédérale, présenté par la convention anglo-américaine queprésidait Washington, enl787.TCe recueil parut sous le titre du Fédéraliste, et fut traduit, par le girondin Lanthenas, en 1792. Toutes les constitutions féderatives y sont signalées et appréciées avec un jugement sûr. Il n'est pas inutile de rappeler que cette publication servit de prétexte à l'accusalion de féd ralisme, sur laquelle les jacobins basèrent la proscription de leurs adversaires. FÉDÉRATIF (Système). Un État fédératif est celui qui se compose de filusieurs Etats unis entre eux par un pacte coiumun. De tout temps, les petits États ont senti la nécessité de s'unir, soit pour fonder leur liberté, soit pour la défendre. L'rr.liquité est pleine d'exemples de ces unions, témoin la confékration des républiques lyciennes, signalée par Montesquieu comme le modèle des États fédératils; la ligue amphyctionique des cités grecques , la ligue acliéenne, etc. Pendant six siècles la république romaine fut en Italie le centre d'une confédération qu'elle dominait, et qu'elle fut enfin forcée de s'assimiler par l'admission de# alliés au droit de ciU'. Quand César envahit les Gaules, les peuples de cette contrée formaient des confédérations imparfaites, dont les divisions l'aidèrent à les asservir. Le sentiment du besoin de l'union manqua aux républiques italiennes du moyen âge. Aveuglées par leurs rivalités, elles ne comprirent point la nécessité d'une association lorte et durable pour résister aux grandes puissances que leurs richesses in. vitaientàles détruire. Le même aveuglement livra au glaive de la noblesse féodale les opulentes cités des Pays-Bas. L'amour de leur indépendance et une vie Irugale inspirèrent