Page:Dictionnaire de la conversation et de la lecture - Ed 2 - Tome 09.djvu/558

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£48 FONTE — FOINTENAY vient : elle peut être rendue docile à la lime et aii foret. On appelle bletlc.ili:?, feuillets minces de foule levés dans l'opération du mazacje ; bague, le gitcau épais de fonte qu'on lève dans le travail de l'acier dit naturel ; brassage, le tra- Tail de la fonte à l'aiile de ringards ; calotte, cochon , les masses de fonte qui s'amassent dans l'intérieur des fourneaux elles engorgent; carcas , celles de fonte en partie affinée restées sur l'autel des fourneaux de réverbère ; coulée de la fonte, l'opération de vider des hauts fourneaux ; culots de fonte, les petites masses qu'on obtient au fond des creusets d'essai des minerais de fer

floss-dur, la fonte surcarburée

(mot importé de l'Allemagne) ; gâteau de fonte , morceau de fonte percé de nombreux trous , levé, pour faire de l'acie'r naturel, dans la méthode tyrolienne; gentilshommes, les pièces de fonte posées sur la dame, et le long desquelles s'écoulent les laitiers ;jo!(</wrfe/on^e, ce qui tombe de l'ou vrage dans le creuset des hauts fourneaux ; gueusat, les gueuses de fonte de petite dimension ; harts-floss, la fonte dure , acii?reusc; horninn, la grosse masse de fonte impure qui se dépose au fond des fourneaux mal construits ou qui se durcit quand les fourneaux se refroidissent et s'engorgent; loup de fourneau, la masse de fonte qui s'y rassemble et qui s'y durcit ; macération, la fonte restée en bain liquide pendant un certain temps; fontes marchandes, toutes celles qui ne sout pas destinées à être converties en fer malléable ; viasselotte, la masse de fonte qui excède dans le moulage la matière nécessaire (ce mot s'applique plus particulièrement, dans la coulée des canons , à l'excès de matière, que l'on rend très-considérable dans la vue de comprimer le métal etd'empéclier lessoufllures); matte, la première fonteimpure d'im rainerai ; 7nazeau, une gueuse de fonte obtenue dans le mazage; mazclle, la fonte coulée sur scories dans l'aftinage à la bergamasqne; renard, une masse de fonte en partie affinée qui reste dans les creusets des hauts fourneaux ; stuck, la masse de fonte retirée du traitement des minerais par une méthode allemande; vives foiites, les fontes de mines qui sont très-coulantes. Les opinions sont fort diverses sur la nature de la fonte. Sans remonter jusqu'aux hypothèses obscures et quelquefois contradictoires de Stahl, de Réaumur, de liergman , de Binman, arrClons-nousà la théorie deMongc, Berthollet et Vandermonde. Ces trois chimistes ont considéré la fonte comme " un régule dont la réduction, n'étant pas complète , retient une portion de l'oxygène du minerai , et qui en contact immédiat avec le charbon absorbe une certaine dose de ce combustible, dont l'aflinité pour le métal ne laisse aucun doute; d'après cela, ce seraient les proportions de ces deux substances unies au fer qui feraient varier la nature du fer cru. La fonte deviendrait blanche quand elle contient peu de charbon et beaucoup d'oxygène; elle serait grise dans le cas contraire. Le f e r parfaitement affiné serait celui qui ne contiendrait ni oxigéne ni charbon, ni aucune autre substance étrangère. A la vérité, il n'en existe pas de tout à fait semblable dans le commerce, carie meilleur fer de Suède conserve une partie d'oxygène, et s'imprègne toujours d'une dose de charbon, très-petite à la yérité, mais encore assez grande pour en altérer constamment les propriétés. >. D'ailleurs, cette théorie reste sujette à bien des objections

la première, la plus insurmontable peut-être, est la

coexistence supiKJsoe de l'oxygène et du charbon dans une masse soumise à la fusion, à divers degrés d'une température portée jusqu'à ses dernières limites, sans qu'il résulte une combinaison de cesdeux substance?, douées de tant d'affinité l'une pour l'autre, et sans production de composés gazeux, tels que l'oxyde de carbone ou l'acide carbonique. La théorie de l'affinage, déduite de l'opinion de Monge, Berthollet et Vandermonde, se trouve d'ailleurs, sur plusieurs autres points, en opposition directe et manifeste avec les faits d'expérience les plus ordinaires et en même temps les plus importants. Selon eux , « dans l'acier de cémentation, le fer est complètement réduit; il ne renferme plus du tout d'oxygène (pourquoi plutôt dans l'acte de la cémentatalion que dans la (usion dans les hauts fourneaux?); il doit se surcharger de carbone pour acquérir une qualité déterminée, et cette dose surpasse presque toujours la quantité de carbone contenue dans la plupart des fontes blanches. Sous le rapport de la réduction, l'acier est donc un métal à part, plus pur que le fer; et sous li> rapport de la quantité de charbon qu'il contient, il n'a point de relation constante avec la fonte. " Cependant, il ne parait guère qu'il en puisse être absolument ainsi. La fonte grise, tenue longtemps en bain et soumise à une faible inOuencc de l'air atmosphérique, s'affine en partie, acquiert un certain degré de malléabilité, et ressemble alors au mauvais fer, sans Jamais se rapprocher de l'acier autant que la fonte blanche mise dans la même circonstance , ou grillée seulement en contact avec l'air atmosphérique. La fonte grise exige un travail très-laborieux et très-pénible pour être convertie en acier, tandis qu'il est bien plus facile de l'affiner pour fer, au lieu que la fonte grise lamelleuse, celle que Monge et Berthollet supposaient peu carbonée, donne aussi promptement et aussi facilement, soit de l'acier, soit du fer. Karsten remarque d'ailleurs qu'il est facile de prouver directement que la différence de la fonte gri.se à la fonte blanche n'est pas due aux proportions respectives des parties constituantes de ces deux espèces de fer cru, puisque l'une se transforme en l'autre sans addition d'aucune substance étrangère. La fonte blanche, refondue dans un creuset, à l'abri du contact de l'air et du charbon, soumise à un haut degré de température et refroidie avec beaucoup de lenteur, devient parfaitement grise. La fonte grise, au contraire, se change en fonte blanche si , étant à l'état liquide, elle se trouve refroidie d'une manière subite. De plus, la fonte blanche obtenue par un refroidissement subit jouit en tous points des propriétés physiques et chimiques de la fonte blanche naturelle, telles que la couleur, la texture, la dureté, l'aigreur, la même pesanteur spécifique, la manière de se conduire au feu et dans les diverses opérations métallurgiques. Il s'ensuit qu'elles ne peuvent différer entre elles ni par la nature ni par les proportions de leurs éléments caractéristiques. Karsten conclut de tout ceci qu'il est hors de doute que la fonte grise .subit, sans absorber ni perdre aucune substance, une révolution chimique par le refroidissement instantané. Or, l'analyse indique la nature de celte révolution, en ce qu'elle montre le carbone contenu dans la fonte grise à l'état de graphite, et que dans la fonte blanche il reste combiné avec toute la masse du fer. Pelocze père. FOIV'TE (Imprimerie). On entend par ce mot un assortiment complet des différents caractères nécessaires pour imprimer un ouvrage, tels que lettres majuscules, minuscules, accentuées, points, chiffres, cadrais, espaces, etc., etc., et fondus sur un même corps par un fondeur en caractères. Les fontes sont grandes ou petites, suivant les besoins de l'imprimeur, qui les commande par 100 Kilogrammes ou par feuilles. En demandant à un fondeur une fonte de 250 kilogrammes, l'imprimeur entend recevoir un assortiment de lettres, points, espaces, cadrât», etc., faisant en tout ce poids. Quand il commande une lonle de dix feuilles, cela signifie qu'on aura à lui livrer une fonte avec laquelle il pourra composer dix feuilles ou vingt formes, sans être obligé de distribuer. Le fondeur prend ses mesures en conséquence. Il compte 60 kilogrammes à la léuille, y compris les cadrais, etc., et 30 kilogrammes pour la forme, qui n'est que la moitié d'une feuille. Non pas d'ailleurs qu'une feuille composée pèse toujours CO kilogrammes, ou la forme 30 kilogrammes ; le poids total varie nécessairement suivant la grandeur de la forme. On appelle police la proportion à établir entre les diverses espèces de caractères dont la réunion forme ce qu'on appelle une fonte. FOKTENA"V' ou FONTENAI, nom de plusieurs villes et localités en France, parmi lesquelles nous citerons : FOMENA'i'-AL'X-ROSES, village du département de la Seine, à un kilomètre au nord de Sceaux, avec 1,176 habi