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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/106

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ABOUTTER
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Dignes du seriprrd. de nos rois, S’aboutissent de dix agathes, Gu.  » F. Tin uRs, Souspirs aintkureul, 55). Aboutter, Y. Abouter. AbDy, Aboyer, V. A bai, Aboyer. .bradent {de abradere, râcle0. — Melandeolie iibradente, — Tout qe. la melancholie ne se peut tirer du corps qu’ilbien grande. difficulté : aussi les pa.ssions de rame qui sont causees par la melancholie abradente ne sont pas faciles’appai- ser. J. BODIN, RepUbliqiCet V, 1. • Ge qui leur advient à cause de la nie me melancholie spu- meuse, et abradente. ID., i.b. — Les Meridionaux sont paillards, à cause de la inela.ncholie spu- meuse, abradente, et salace, comme il se.-voicl aux lievres, et cruels, parce que cette melancholie abradente presse violemment les passions et la vengeance. CHARRON, StEgC33d5 I, 4`2.. Abraham (prononcé Abram.). — Je passe Id.fesse, Amide, et Nisible, et Carne, Le Men-heureux sejour de vostre ayeul Abram. Du 13AltTA.S, Judith, V. — Noé, Moyse, Abram, qui pas- seren t és champs, Laboureurs, ou Bergers, la plus part de leurs ans. ID., ite Semaine, 3e Jour, — Sur toy monta.ignette sainte, Le bon Abram list sa plainte. H. GA_IINI.E11.5 leg Juifves, S 2. —— Qu’au sein d’Abram par vous elle soit transportée.. MoNTGlin.EsTIEN, la. Reine d’Escosse, IV (p. 101), • (Prononciation de —anz.. — Me sembla voir le

second Abraam, Qui vray David eestoit monstré

l’autre an.Midair… uc ÎAV..les Marguerites, Epistre au Roy PU, 203). — Quo y que Pua fast hideux, enluminé pour cstre Seiche’de feu, de soif, de peines et d’ahan, Et l’autre rajeuni dans le sein d’Abraham. AUBIGNg„ Tragiques, VII {IV, 306). Cf. alinéa. précédent. Abramien. La race Abrandenne. La race d’Abraham. — Afin qu’à l’avenir la terre Egip- tienne Nourrice. eecueillist la race Abramienne. Du BAirrAs, lre Semaine, le Jour. Abre, y. Arbre. reger. Accourcir. — Le bran de Dieu est il donc abrogé Par qui estait le martir soulagé ? MARG. DE NAv., Dern. Pros.., les Prisons de la Reine de Nae.b, , p, 255. eabreger. Se-hAter. Printes vous pointjour de conseil ? Resistés vous si de ]épier ? Vous semble il, en cas pareil, Que ont se doive. tant. habregier ? ne. Poés. X, 157. — En bas, Seigneur du Pont, Alletz, Abrege toy tost, et te haste. GRINGORE* Prince des Sotz, Sotie (I, 208). — Sire, c’e.st raison que je face Vostre plaisir. — Abregez-vous faictes tant que devers nous Noz bons Prelatz soient ramenez. ID.., Sainte Loysi Li, III (I I, 93). .10 lu y voys tresîbereer le tueur Sans espera.nce de confort. — Ahrege toy. Le vella mort. ID., L. V (II, 169). —’Bourreau, il te lima delivrer, Abrège toy, fais la justice. ID., ib., L. VI fII, 213. Abrenuntiation. Renonciation, — Il a fanii qu’eux mesmes agent fait confession de leur foy, abrenuntiation de leur ordre, protestation, et agent esté Traietés, comme purs lais. CHA.R.RoN MN Trois T’eritez1 ILI, 13, Adv. Abreuver qqn. Le pénétrer profondément [grume croyance, d’une opinion, (Fun goût, dlun sentiment, d’un usage]. — Quand il s’encline de- Vante pour luy faire honneur, desja il est abbreuvé de quelque superstition. CAuvrei, Instit., III, p. 132. — Ce ont esté les Theologiens Sorboniques qui ont abreuvé le inonde de ceste faulse opinion, qu’on tient communement. ID., ib, , V, p. 356. Pense donques, je te prie, Lecteur, quel prix doiikTent, avoir, en l’endroit de celle tant docte et ingenieuse nation italienne, les ecriz d’ung petit ina.gister, d’un conard, d’un badauit, et. autres inignons de telle farine, dont les oreilles de nostre peuple sont si ahbreuvées, qu’elles ne veillera au- jourd’Iluy recevoir aultre chose. Du f3ELLAY 2.0 Préf. de — En_ tout cc] pais on est abreuvé de ceste endiablec ceremonie, que d’im- moler les hommes à Sellai’. THEvET, Cosinogr›, XXII, 15. — Plusieurs sont abrevez d’une opi- nion fausse, disant que les coquilles réduites en pierres ont esta apportées au temps du deluge… jusques au sommet des montagnes. PALissy, Cop- pie des— escriis (p. 361). — Tel qui rapporte de sa maison la douleur de la goutte, la jalousie, ou le larrecin de son valet, ayant toute rame teinte et abbreuvee de colore} il ne faut pas doubter que son jugement ne s’en ancre. MoNTAIGNE, II, 12 (H, 326). Abreuver qqn de qqch. L’en informer, hd en parler. — Vous ne trouverez quo tous ces bons vieux Peres qui ont traité de nostre Histoire Françoise !, en agent jamais parlé.„ Gaguin, pres- que nostre contemporain, est le premierui nous en a abreuvé. E. PAS-Q.151ER, ReeherdieS, III, 7. — Ce qui, n’estant pas approuvé par Havart, fut nuisible au comte ; car l’amiral en abreuva le con- seil d’Angleterre. AuBtirm g., Hist. Unip., X IV, 27. demandoit à Monglar quelqui-s ad- verlissemens : Vert sçay un (dit Mongrar)qui vaut cent millions d’or, c’est une confiscation de la- quelle l’arrest a esté donné trois ou quattre fois ; l’Italien ayant abrevé de cela. le Ma.resclial d’An- cre, On pressa lielonglar de s’expliquer. ID..e Traiité eur les guerres cieites, 4. Abreuver qqn que. Faire savoir à qqn que. —Je cognois un gentilhomme., lequel, voulant abre- ver le monde qu’il estoit veau amoureux dune belle et honueste darne que je sçay, fit un jour tenir son petit mulet avec deux de ses laquais et pages au devant sa porte. BRANTÔDIEe des Dames, II (IX, 122-124L &Ire abreuvé de qqch. En avoir connaissance. Les gentilz hommes… montèrent tous ou pres- que tous à cheval pour luy aller au devant, tant grand désir avoient de le veoir, car chascun estoit desjà abreuvé de ses vertus. LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayari, 9. — Jà estuit. l’armée des Fran- çois.à. dix ou douze milles de Milan., qui e-stoît toute abreuvé, e de ceque le bon chevalier estait pris. ib., 15. — Voila qui viendrait bien à point et aussi que le monde n’en fut point abreu- vé, ii vaudroit mieux que cela se fit elle= vous, à tout le moins personne n’en sana jR rien. Nico- LAS DE TROYES, Grand Parangon, 35. — Quand je nie trouve seulet et que je voy que personne ne me peut ou2Frr, je me prens à dire à. part moy tout. ce que j’ay sur le crieur, et vu de ainsi mon flux de ventre, je vous dy de langue, sans que le monde en soit abreuvé. DF : s PuRIERS, Cymbalum, Dia !, fi. — Elle leur conta de bout en bout tout ce beau conte. Ces femmes le dirent à leurs maris, et à d’autres femmes, et ceux-là à plusieurs autres : et ainsi en moins de deux jours Venise en fut toute abreuvée. LE MA_ÇON trad. de Bo ccAcy.., Décaméron, IV, 2. — Je ne vous escri, Siret que le bruit commun, mais dont trop de gens sont ab- brevez. CALVIN, Lettres, — S. Luc adjoins Le que chacun a esté abbruvé d’un tel bruit. ID., Serin. sur I’llarinun. Evangei., 2.5 (XLVI, 307). Si qu.elque preude femme leur a fait cet honneur que de les recevoir en sa compagnie, il n’y aura