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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/134

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ACCOURAGER
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pour aller et marcher ensemble aux cérimonies. BetAr TliME, Cap. franç., M. de lassé (IV, 94). Accoura.ger, Encourager, exciter, — Par ces romonstrances et exhortations furent les soul- dars… enhardiz et accouraigez. SETssEL, Succes- seurs d’Alexandre, IV, 10. — Tout ce qui pout servir à nous accota rager quand il est question de prier Mou, nous est enseigné en ce ; ivre. CAL- VIN, ComineFee, sur le livre des Pseaumes, Préface (XXXI., 18). — Encore espoir un bien. peu m’ac- > courage. VASQUiN Birrr..iEULI trad. de PËer.R.A.RQu Ei L. I, S. 193> — Il monstre quelques e.xemples com- bien il est. liberaI à pardonner, afin que les ficleIes soyent tant mieux accouragez à corriger leurs fautes, ,.ALVIN, Instit., III, Hi, 25. — Le Rhin en est tesmoin, qui en Pa_spre furie De Mars, accou- rageant ta grand gendarmerie, Te vit, et te con- nut au front de tes aieux. BUTTE’rt ter Livre des Vers, Ode I. — Ainsi tous jours ta faveur In’ac- courage., Tousjours sois tu le confort de mes maux ID., rizehée, 242. — Et sa compagne aupres, qui au travail l’incite, S’essaye ensemblément sa peine soulager, Et par propres raisons à mieux racourager. MA.unicE SckvF., Micreereeme, L. p. 19, — La gloire du labeur les va acourageant. In., ith., L. II, p. 45. — Craignant qu’entre les -mauvais hommes,. A mal faire on les a.ccourage. DEs Moisna.gs, David combattant, 1093i — Ce loyer conviendroit Justement et de droit Aulx hommes dont la rage Anime et accourage Le Roy encontre lui. David fugitif, 702. — La su- . perbe et. la rage L’un et l’autre soldat tellement accourage Qu’à peine peuvent-us attendre que le cor, lie fifre, la cimbale, et la trompette encor Denoncent la bataille. Du BARTAS, J udith, , V, Les gallères ennemies._ vinclrent à une porte d’arquebusade de nous pour nous envestir ; et lors le chevalier, allant depoupe en proue, accou- ragea tout le monde. lieloriLuc, Coriernentaires, Li. III (III 129). — A la. fin je donitay couraige à noz gens, et les faisois remonter les eschelles, ac- couraigeant les uns et menassant les autres. ID., ib., L. {If, — Combien pensés-vous que cela accouraigera Ie peuple, quand il verra ceulx qui ont puissance.sur leur bien et sur leur vie, prendre les armes pour leur deftense ? ID.’ib., L. VI (III, — Vous entendriez crier et hurler ces paillards Sodomites d’une grande demie lieue, a.ccourageans les soldats pour les faire Yirvainc•e. TuEVET, Cosmogr., XI, 7. — J’ay bien. voulu dire cecy en passant, à celle fin d’accoura_ger noz Rays, et Princes de leur sang, à l’advenir laisser apres leur mort quelques tesmoignages de leurs prouesses et vertus. ID., ib., XIV, 17. — Car Jamais un coup tu ne donne Que la trompette avant ne sonne, Qui sert. et de t’accourager.., Et d’aussi fanfarer ta gloire. P. u s BRACS, ter L. des Amines, 11 Airnee. — Bref les attraits de ta mi- gnarde grace… Par leurs apasts accouragent mon cœur. P. IIFF. Caariu, CEuv. poet., p. 25. — Mais rien ne m’esjouit, et rien ne m’accourage. ID., ib., p. 26. — Mies se mettent à travailler dés leur arrivee dans la Rusehe, et ce par le plus haut en- droit (1 icelle, lequel se rencontrant pointu, est • par consequent rempli dans peu de temps ; dont • les Abeilles accours regs s’a_rrestent volontiers en tel lieu. O. DE SErirtts, Théâtre d’Agrée, V, S’accourager, S’encourager, s’exciter. — Les affligez prenans exemple en rnoy s’aecouragerorit pour dresser leurs yeux vers luy, TH. DE BÈZE ? P. de David, 34, Paraphrase. — il faut, cruels, au sang s’accourager, Quand nous voudrons com- battre l’estranger. P. Dt BRACH,. Mesian.ges, na va, Accoureement. Accourcissement — Car h mort est fin et accourcement De tout ennuy, mi• sere, mal et peine. HAUD NT, Apologues d’Esope 11, 74. Accourcissear. Aceoureisseur da pendule. Coupeur de bourses. — Atez Larrons Vous, a.c, courcisseurs de pendans, Qui estes as pros à Io pince… Le beau licol qui colite un mince Vous servira de contrepoix, Ane. Pdés. frapr„ VII, 83, Accourir, Accourre. (Formes.) — Tou tep deux à moy accourirent… Mais, aussi lost me veircint, Elles (burent clesconfortées„ Anc, Pué :  ?, f ranç., 1. X, 144. Voicy des filles la brigad( Aux crins nouez, en simple verdugade… Et te pi, gna.nt accourre tu les vois. BAie, Poemes, L. I (II, 423). S’accourir. Accourir. — Les hyvers en font courir plusieurs aux grandes source ! d’honneurs et de biens… C’est à ce jeu que nous avons pris Morla.s, qui ne pouvant mettre d’ac, cord la b ; P.isesse de sa naissance et l’elevation d( son esprit., s’accourut aux sources alleguees. Au, cncrid, Sancy, I, 9. Accours, Affluence. — L’on ne sçauroit cou• cher en carmes, Papiers et encre seroient couru Qui vouldroil mettre tout l’acours u : ricin peuple et toutes gens. AiriC. Poés. /rafle., I, 145 — I l commença… a blasmer les empeschement5 qu’on avoit en la ville, les ; accours du peuple, et la multitude de c..eulx qui de toutes part.z aborcloienl le Prince_ Trad. des cinq premiers livres des An• nales de TACITE, L. IV„ p…154. Ac courser, Accourcir. — D ionysi us… (piani il estait constreinct accourser ses cheveulx lei bruloit a lentour avec du feu. SEY55EL, trad. (h DioDonE, III, 23. Accoursier, v. Acoursier. Accousiner qqn. Le. traiter de oousin, se lie’ familièrement avec lui. — En un festin de ce paye. où il avoit appellé trois Ducs ses cousins, un nia, çon… le tira par les chausses au sortir du disné, et lui dit u Mon cousin, j’aurois lien à cetti heure affaire des huiet livres que vous touchas tee pour moi, quand nous travaillions à Brissac. » Lee. Dues qu’il avoit accousinez n’empescherent poinl IF : is premiers coups de poing du cousinage nou- veau. AuBiGra Filent : me, III, 18. — Dès —là nom estions fart renduz privez et acousinez. BRAT1— TÔME, Cauronnels franeaig, , 392. S’accou_siri, er de qqn. Le traiter de cousin. — Cyrus voiant d’avanture present un gentilhomme Merle, qui autre fois s’estait acousiné de luy. J. DE VÉNTEMILLE trad. de la Cyropedie, 3, — Apres lu y Artabaze, qui s’estoit jadis acousiné de Cyrus. In., ib., VI, t. Accoustre (mot d’argot). Préparer [à manger]. Var. hist. et liit., VI11, 170. Accoustrement. Vêtement, costume_ — Tout son a.ccoustrement estoit riche et pompeux oultre mesure, pour denoter quelle [Junol est Dresse de toute richesse et opulence. LEMAIR E. n E. 13ELG 11-luser., I, 31. — La noble dame Andromacha donna à son neveu’enfant Ascanius>.. plusie.urs nobles acccfustremens tissuz et ouvrez de ses propres mains. ID., ib., 11r, I — Ces vesternens tant propres et accou.stremens tant riches. RABE- Lms, I, 56. — Les Romains estoient discernez des Grecz par diversité d’acoustrernens. CALvinir, Instit., X, p. 573. — Pourquoy il de beaux acoustreniens D’or et d’argent., rubys et dia- rnans ? MARG. DE NAV., les Marguerites, Com. de