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AFFERIR
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187 r°. — Elle s’affectionna tant de sa sœur, que son amitié se transmuen amour. BEROALDE DE VERVILLEI Voyage des Princes jortunez, p. 238. ce Roy s’affectionna tant de luy qu’il le fit son intime arny, grand chambellan et premier de son conseil. ID, , ib., p. 1110. Affectionné. Animé, excité, ardent, zélé, désireux. — Paris Alexandre… feit beaucoup de ruses pour evi ter la mort, laquelle luy estoit apparente. Mais le fier Hector, tant affectionné que rien plus, ne le laissoit nulle part entre seurté. LEMAIRE DE BELGE, I1 fr., I, — Il les admonesta de ne se rnonstrer pas moins affectionnez à prendre les armes, et à combattre pour la chose publique, que faisoit l menu populaire. A rie YOT, Coréolan, 7. Le pins diligent et le plus affectionné de tous les ouvriers qui y besongnoyent tumba d’a.dventure du hault en bas, Id., Périclès-, t — Si pa, ra, vant il y a.voit eu. aucun des Corinthiens froidement affectionné à l’entreprise de ce voyage, ilz y furent adonc tous eschauffez par le courroux qu’ilz conceurent à l’encontre d’Iceties. Id., Timoléon, 7. Demetrius… se vint joindre à son pere, lequel il trouva plus courageusement animé et affectionné à ceste guerre que son aage ne portoit, Id. perdeiriÉt.91 28. — Tous estoinct affectionnés de venir au combat les premiers. MoNLUG7 Comment., L. I (I, 180). — Ilz n’estoient pas si devotieux en leur religion qu’ilz ne feussent plus affectionnés à gaigner ledit bien qu’ilz plaidoient. ID, , Lb., L. VI (Ill, 92). — Il me refusa tout à plat, et de tant que je me montrois affectionné à avoir son secret, de tantp lus il faisait le rencheri. AMBR. PARJ, XX’If 32. — Quand nous aurons monstré comme d’autres Estats se sont acereus et redressez par elle [la concorde], on sera beaucoup plus affectionné à la mettre en eKecution. LA No uE, Dise. pot. et mil., p. 57. — Je suis fort affectionné de sçavoir. BEROALDE DE VERVILLEs Voyage des Princes foriunez, p+ 272. Affectivement. Sentimentalement. L’amour est le principe par lequel nous vivons affectivement ou moralement. St FilkNçois n rSALE.s, Amour de Dieu, L. VII, Ire rédact. (V, 450. Affectueusement. Avec zèle, ardeur, empressement. — Nous sommes esmeuz par nez miseres à considerer les biens du Seigneur, et ne pouvons pas affectueusement aspirer a luy, devant que nous aions commencé de nous desplaire du tout en nous mesmes. CALVIN, 1 netit., p.1. Je ne pense qu’aucun affligé sonbzhaitast si affectueusement vengeance de ses ennemys. A. SEV1N7 tract. de BoceAcE, le Philocope, L. I, 18 rn. — Elle desiroit tres affectueusement trouver le chemin pour devaler à la region des mortz, si quelqu’un luy vouloit faire ce bien, que de la deiivrer de sa vie, en la perçant de quelque ferremen t.. AmY0T5 Hist. L. VI, 6 v°. — Ily avoit long temps… que la gloire des taictz renommez de Hercules luy avoit secrettement en flammé le cœur, de maniere qu’il ne faisoit compte que de luy, et escoutoit tries affectueusement ceulx qui alloyent recitant quel homme c’estoit. Io., Thésée. 6+ — Pericles procura fort affectueusement qu’il Fust ordonné par le peuple, qu’au jour de la teste qui s’aelle Panath.enea, Ion Gelebrast des jeu ; de pris d ppe M usique. Id., Périclès, 13. Le peu le nie le incontinent reprit les armes, monstra.nt avoir bonne envie de iulx faire que jamais, et d’obeïr aux magistrats affectueusement en ce qu’ilz leur comman.deroyent pour la guerre. Coriolan, 7. —Bandius… ne faillit pas à entre l’un de cculx qui phis affectueusement fa.vorisoyent aux affaires de Hannibal. Id., Marcellus, 10. Le gouvernement que Scipion avoit si affectueusement quis et prochassé en Hespagne, luy diminua plus sa gloire, qu’il ne feit celle de Caton. Id., Caton le Censeur, 11.— Il n’y en eut pas un qui ne s’allast présenter fort affectueusement pour se faire enrouler. Id., Agésilas, 1 7. — Il (Caere.] avoit la façon d’un homme qui prie humblement et affectueusement. In., Marcus Brutus, 16. — A Rome il y a des personnes qui… s’addotineut à achetter affectueusement des monstres en nature. I D., de la Curiosité, 10. Instamment. — Ce roy le voulant despestrer d’une infinité de procès, il le supplia fort affectueusement de luy en laisser au moins vingt-cinq Ou trente pour ses menus plaisirs. H. EST I E N N ; ApoL Four er, , ch. 17 (I, 328). — Dont je fus fort esmerveillé, et luy pria, affectueusement de me dire le secret. Am n I. PARÉ, XIX, 35. — Alors je le priay bien affectueusement m’en vouloir donner la description.. Id., XXV, 32. — Il me vint trouver tout chancelant en ma tente… et nie pria affectueusement de le penser. Id., Voyage de Parp ign ar. Attentivement. — Toutes les entoiles apparoissoient au ciel et celluy cordelier les regardoit moult affectueusement. NrCOL, 31..S DE TROYES, Grand Parangon, 43. — Quant il n’y auroit autre occasion que ceste derniere, elle seule deus, bien convier les Princes à lire souvent et affectueusement les livres où sont escripts les faiets Heroïques des sages et vaillans hommes, mesmement des Roys qui ont esté devant eulx. Amyot, Vies des Hommes illustres, Aux Lecteurs. — Il kit seulement semblant de regarder affectueusement l’un de ses anneaux, et de le bien considerer. Id., COrnineni i l lao refréner cholere, 14. Affectueux. Qui émeut. — La phrygienne entre les harmonies a telle vertu, que la nutte entre les iristrurnens estans les deux concitatifz et affectueux. Lors LE Rov, trad. des Politiques d’ArusTort, VIII, 7. Empressé, ardent.. — Le Prince Sophy se monstre tresaffectueux à pourchasser la destruction de la loy de Mahometh, qui est lexaltation de la sainte foy catholique. LEMAIRE DE BELGES, Hist. de Sera Iman I 11 (III, 217). Affené. Rempli de foin. Au fig. repu. Quand j’ay bien à poinct desjeuné, et mon stomach est bien à poinct affené et agrené, encores pour un besoing et en cas de necessité me passe-110375 je de dipner. Affermer 1. Convenir, s’adapter. — En ce propos peuit servir et afferer la collocution d’Alexandre… et de Porus. BuD É, Instit. du Prince, édit. J. Foucher, Cil. 50. Qui convient, adapté. — Luy mesme, transvolitant la doulce Normandie.,. fi aict en maintz lieux sa semonce amoureuse, délaissant à plusieurs orateurs et poètes un dixain bien afferé audit propos. P, Du VAL, dans le Théâtre mystique, p. 88. Afforer 2, (Emprunt pédantesque au latin afferre,) — La Roche Thomas. avoit falot mettre pour son disner seulement un poulet rosty, q-ue sa chambrière luy apporta entre deux platz. Il luy dit tout joyeusement : Qu’est-ce que tu. m’affères là, Pedisseque. Tuas PÉRIERS5 NOW.), Réer., 14. Sa chambrière luy porte son disner. La Roche_ Thomas lu y demande, selon sa coustume c’est qu’elle afféroit. I n., iii.

Afferir. Convenir. — Par lesquelles : ckeSes il Ir