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AGENCEMENT
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m’en sçaurois tenir. DES PÉRIERS, NOW). liéerp, 46, (Par abréviation populaire.) Arde.z. Regardez. (Ardez est souvent. une exclamation qui iL’a. pas un SOTIS bien précis.) —..3b.rclez, voire, c’est-mon, je me cognois en gens, Vous estes « je voy Men, gra.nd abbateur de quilles, Mais au reste honilt. homme, et pavez bien le.s filles, REGNTER, Sat. 11. — Ardé, l’elon.vsleur, je vous suis bien attenue. BE-ROALDE. liP, VERV1LLE, Moyen de parvenir, illetaphrase (I, 80). —Ardez, ceste curagerie d’el°. uence ne pi..lut m’abandonner. Id., ib., Emblesme I, , 10). — Ardez., dit-elle, mon mari est un gronneux, Id., ib., Respect 01, 42). Agarer. Regarder. Agaré, Messins, o l’:, , r at in chouse, qu’y serai toute ma_ vie de la Messe,. et lochart, qui est in bea parIou, ne me saret gonni d’y quo cousu. AuraGNÉ, Faenesie, 11, 9. (Par abréviation populaire.) Agar. 1-tega.rde. Un gentilhomme tira sa da.gue et print l’oreille de ce larron, et la luy couppa toute necte ; 1.r on la luy monstrant : « Aga, dit il, ton oreille n’est pas purdue, la. vois-tu là ? JI Drs PÉniErts, Soup. R&r., 56. — Messire Itace… appelle Joannes… auquel dit de mine fort faschée : « Aga, l’amuie, le vfltain, comm.e il a emboué ma paillace de ses piedz..D Id.., ib.., 91. — Bon Dieu que. me dis tu ! aga, hé, maistre fat, Comme on se rit de toi. F. H A13E117’1 trad. d’Hou.A.c.E, Satires, I., 3 (Pa.ra.phrasel. Agua, men eray… tous les Diables sont au jourdhuy de nopces… Voy tu la fumee drs, cuisines d’Enfer ? RADELAIS, IVe 67. — Tu nr. veids oncques tant d’aunes damnees. Et sçaiz tu iluoy ? Agua, men emy, elles sont ta.nt douillettes, tant blondelettes, tant delicales, que tu diroys propreent que ce feust Ambrosie Stygiale. Id., ib. ga la nouvelle Arandelle. Baïf, Mimes, L. 11 V, 64). — A grarepeine sçavent aucuns de ces marchons que c’est à dire Un bachelier, Un licencié : et diront l’un à i’autre par admiration, Mais aga, qu’est ce. à dire cela ? H. EsTLE, NNE, Dial. du lang. franç, ital., II, 308. — Hé quel honneur, te voyant pa.r la place Tout couvert dgor, ouïr la populace Dire en derriere : Aga, voila celuy Duquel la Prance a. tant receu d’ennuy. VA UQUEL1N DE LA Flq ESNAY E5 Satyres françoises, L. III, à M. de la Serre. Aga est souvent une exclamation sans signification précise, — Michelle, reviens à la maison, ta mere le dit. — Non. rera.y. — Vien vien aga. — Non. feray, BErtoALDE. D E. VERVILLE, Moyen de parvenir, Occasion (I, 88). — Vrarnent, ma cornmere, tu Lp.sçaurois faire de beurre net, tant tu és mal proj.irc. — Aga, si fera.y, j’en feray, et le feray si ria que je t’en feray manger. ID » ibe, Annotation (I, 207). — "Monsieur… a. deliberé sur tout d’y tapisser la cuisine, chose qui ne se void gueres ailleurs : mais aga, voyez vous, il n’est point glorieux. AuBiGNÉ, Faeneste, IV, 16. Aga.rie. Sorte de plante aromatique, — Ou y mettant grand force d’agaric Pour la Ruberbe, oui du Dyaphanye. J. BOUCIIET., Epistres morales dei, Traoer$eur, II, v Lit, 4, Ilie Agasse. Pie., — Et le pain fait l’Agasse jaseresse En moins de rien devenir Poétresse : Aprent,. aussi le mignon perroquet A jargonner son babillige • ard ca.quet. VAUQUELIN DE LA FR eS’elAY Et Sa.. the.e françoises, L. Ill, à J. A. de Baïf. — (Fig.) ous tenez bien la, teste ba.sse : Je croy que VOUS jurez sans faune. — Mais à vous, rnocqueresse _.., ea.sse, Set mai de la tenir sy hauite. MAR G.. D E NA-V.1 Dern. Poés., Comedie iQuee au Mont de Marsan. (p. 70). Agasser. Crier. (Se dit du cri de la. pie.) — La pie void alors qu’elle est mal assourée… pa.uvre espeuré4Caq-uetant, agassa.r4bien que Lnal-asseurée.) S’adventure dans l’a_er et tire au fort prochain. GAUCIIET, Plaisir des Champs,. l’Automne, Vol pour pie.— Ainsi les tiercelets sur la pie aga.ssante Donnent Fun aprés l’autre et d’aesle non pesante La bourrent tour à tour. Id., ib. — Alois on void venir d’une roide descente Les trois %d-aillants oiseaux sur la pie aga_ssante. Id.1 ib. — La troupe peu à. peu des eies agassantes, Et des gais criaillants, des corneilles craillantes, D’un voler importun font la. ronde alen-tour. In., ib., 1’Atatonne, la Pipée, Agassin.. — A la troisiesrn.e [armee] sera donni a_u jeune cep un bourgeon d’avantage, et seront deux, dont chacune rle ses testes sera chargee, y comprenant celuy attenant a-u bois dur, nomme) par d’aucuns agassin. 0, DE SERRES, ThétidrP d’Agric., III, Cor. — Contre Ies Cords ou Cals, autrement a.ppellés Agassins c’est. à dire pour se delivrer de leur importunité, empeschant ie libre cheminez., avec douleur, lorsqu’ils Se forment entre les doigts des pieds, ainsi sera procedé. 1D, , ib, , Vill, 5, Agatean. D’agate. — Bague. Precieuse, ouvree„. agateane. M. DE LA PonTE, Epithetes. Patenostres.. Devotes, agatheanes, jaspes, rondes. Id., ib. Agathe (unasci. Agate. — Belle gorge d’al. bastre, et vous chaste poitrine._ Tertres d’Agathe blanc, petits gazons de laiet, Des Graces le sejour, d’Amour et de Cyprine. RoNsA RD, ,..Sionnegs poup Helene, 53. Age. Aagre, Ageancementi Agea.ncer, , v_ Agencement, A gencer. Agen. Sorte de filet (Godefroy). A. la lin d’esté, Aprés avoir premier ses moineaux apa., sté, Où la foulle est plus grande, il tend sa rets lacée Longue de douze pieds, large d’une brassée ; 11 la tend, la. plie et roidist le cordeau, Couvre tout de feuillards, à flin que le moineau Soubsonneux ne. le voye ; et ! ors quiil vold la place Et son agect couvert, ses cordeaux il deiace, Et tire tant qu’il peut. GA UCHE.T5 Plaisir des Champs, le Printemps, Dise. da Chasseur et du Citadin. — (Dans ce passage, ne pourrait-on pas lire aguet ?) Agelaste. — La calumnie de certains Canibaies, rnisantropes, agelastes, avoit ta.nt contre moy esté atroce et desraisonnee, avoil, vaincu ma patience. Rabelais., IVt à Odet de Chastillon. Agelaetes poinct ne ria.ns, tristes, fascheux. Id., IV, Briefte Declaration. — Il ne fut onques tant severe Caton, ne Crassus lhayeul tant agelaste… qui n’eut perdu contenance. Id.„ V, 24. Agelet (Arc), v. Arc. Agember, v. Ajamber, Agencement. Ornement., parure (a.0 propre et a.0 figuré), embellissement, ce qui rend bien ordonné, agréable. — C’est un bel et. grand agen.cernent sans doubte, que le. Grec et Latin, mais on. l’achepte trop cher. lioNTArorns, I, 25 (I, — Qui n’a puy parler à Paris de celle qui se fit escorcher pour seulement en acquerir le teint Plus trais d’une nouvelle peau ?… Que craignent elles, pour peu qu’il y ait d’agencement à esperer en leur beauté ? Id., I, 40 (1, 339). — Cela qui semble lascivité el vanité est un certain agence, ment et ornement convenable aux femmes. Lari-