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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/214

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AGUETTEUR
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phe (II, 37). — Et di.. serpents une enjance De ses venins aguet tent nostre vie. Baïf, PŒneeeS, IV (II, 208). — Comme l’araigne a_guete en sa toile une M.QUChe. VAUQUELIN De 1., 11. FRESNAYE] Satyres françoises, L. V, à M. Bertaut. — NOUS sommes plus de vingt contre un. homme. endormy. est croyable il dort. — Peut-estre il nous agnelle. Ir nous veut amorcer, bien que soyons beaucoup. Tant plus aura d*honneur. LAspniusE, Nouvelle tragi-cweniqu.e (_Anc. Th. franç., V11, 482). — Le meschant les Pistes aguette. DESPORTES, P$. de David, 36. — Tu aguetes le monde deçà delà. et en tires de bort butin que tu amasses en ta. caverne. Trad. de : FoLENcio, Meriire Coccaie, L, XIV (II, 51.

Aguetteur. Celui qui guette, qui tend lut piège. — Ilz furent surprins, et furent les aguetteurs punis et occis. Seyssel, trad. d’Appien, Guerres Civiles, 1.14.

(Adj.) — Alors qu’en l’aer on void d’une aesle. ferme et stable Planer le glout Milan, d’un vol pourta.nt instable, Vola.nt deçà delà, or’montant, or’fondant, Ores vers l’Orient, ores vers l’Occi• dent, Et qui du seul branler de son baiay se porte son feuil a.guesteur ciair-voyant le transporte. (-1-A u CH ET, Plaisir ries Champs, l’Automne, Vol pour Milan.

Aguigner., Regarder du coin de l’œil, regarder de [l’avers, épier. — Et mignotant de leurs yeux Les attraits delicieu.x. Aguignoient la nef pas !… ; ante D’une œilla.de Languissante. RONSAR.D., Odes, V. 3. — Quand Amour sus toy branché Nous aguig, noit panehé. Baïf] AMOICS de Me. line, II 0, 6.4). — Si je Verden mouvoir, rire, 1.1u pa.rler… Si raguignant elle me contecEillade, Tout ce qu’el’dit, el. bref un rien qu’el’fait, Plus line des.Dieux me sem.ble œuvre parfait. TAIII_IR.E.A 5 SOnnetZ5 Odes et Mignardises (II 5 Ou queleun nous a.guigne, Ou. la sœur te fait Ou tu ois quelque bruit. Baïf, Amour de Irsrancine, L. li ! (I, 222). — ardant de courroux Se destournant de travers l’aguignoit. DU 13ELLAYI trad. du VI de. FEneide {I, 416). — Mais pourquoy de tes yeux pervers M’aguignant ainsi de travers, Ne souffres-tu que je te touche’? Baïf, Passemeets, h. II (IV, 300). — Là Pirithois agnigne sur sa teste Une pierre pendante torlibeT ja ja preSte. I D.„ Poemes, L. (II, 1-26). • Tous ces Edicts fardez et ces armes posées Ne sont, pardonnez moi., qu’aultarn de repo :. sées Pour mieu.x batre après, comme de deu.x • mastins S’aguignans de travers, les ventres contre terre. Puis à coup, lieris.sez, recommencer leur guerre. Am-. Poés. franç., 1X, 12. — Si d’un cei, idair-voyant enfin aperçoit Quelque vol de per4.1rix en un commode endroit Pour tendre ses ailiers, droict il s’achemine, Et, sa.ns faire semblant, de trai..Ters les aguine., GAITIIET] Plaisir des Champs, 1>ilyver, la Tonnelle. — Car jaloux et dépit j’aguignoy de travers L’insensé florissant, et la paix des pervers, Qu’aucun malheur n’oppresse. DESPORTES] Ps. de David, 72, — Un coquin, un gueux… estant caché’derriere une mu. raille, et aguignant comme 1.1D chat, mirant de ! oing… et faisant un brun tuf, tof e.n l’air, percera luy seul ie cœur.’rra& de FOLENii0, Merlin Coccrtie, XIX (II, fee7).

Guigner [avec convoitise]. — Je crains uea.ntmoins la. dent fa.melique et la. langue alterée de 4…es avares rechignez. Leur chappea.0 gras, leur visa.ge blesrne, leur mine tris trl et leur œil enfoncé, qui semble tousjours aguiguer Pheritage de leurs voisins, font juger que chez eux on ne pourroit


faire mourir Ja soif, sans prejudice du ventre et da la santé.. LE HOUX, Chan80)1S du. Vau. de Vire. A Bacchus. Viser.. — Qua.nd j’apereeu que de son arc abile Il m’a.guignoiL, je m’en alay leger Blotir derrieve Îna Sibille. J. Dou BLET, Elegie 2. Aguignettes (d’). Du coin de l’ce_il. — il s’approcha. du feu, là où il monstroit ses cuisses à descouvert, charnues et refaietes, que la dame et la chambrière regardoyent d’aguignettes, Des PÉn 1 E NOW/. RéCe., 64.

Aguillanneur. Fête du nouvel an. — On Le baille tous les ans verjus, vinaigre, torche, chandelle, trefoul de Noel, chappons d’aguillenneuf, œufs de pasques, et plusieurs autres choses. Nicod.As DE TRCI.YES] Grand Parangon, Nowv„ 50. uè te qui se faisait cette époque> ’eue lanntuf. — Pour aller à l’agu.illa.nneuf. RABELA IS] 1I, — Mistoudin se veng, e de ceux de —Vind’elles, qui la.voyent battu, alla.nts à Ha_guilleneuf. Du l’AIL, Propos Rustiques, ch. 10 (titre). — Il ne falloit pour ce se contenter, et quitter la partie, ains le premier jour de Ian {comme est [ancienne cousturne) alier à Haguilleneuf. Id., ib., ch. 10.

Ce qu’on donne à cette guète, étrennes. — autre commodité qu’ont les ladres, c’est qu’ils vont lousjours à cheval, dont j’en ay veu pro tester d’injure atroce quand on disoit, Je ne vay point demander les Estreirles et l’Aguillanneuf à cheval. guru. BoucHET, 36e Seree (V 129).

Pour son aguileneuf. Pour fêter le nouvel an. —Sans eux le seul Sa.uveur deslivrera Rohan PQ11F son aguilenneuf. A ne. Pués. franç., VI, 331.

Aguille, Aguillette, v. Aiguille, AiguilleUe.

Aguillon. Aiguilion {au propre et au figuré). — Le peuple laissa le courroux qu’il avoit contre luy, ne plus ne moins que la. mousche guespe laisse Paguilion en donnant le coup. AmsToT, Périclès, 36. — ne voulois sous raguilion d’aymer Couverternent ta vie consommer. Ylm.zinT, Leander Hero, Cecy n’est que bon signe, te sont. aguillons de vin. RADELAis, II, 2. — L’aguilJOU. de \ill. Id.] 7. — Gens liberes… ont par nature un instinct et aguillon, qui Lousjour.s les pontse à faietz vertueux. Id., 1, 57. — Comme aussi est-ce un bien vif et bien poigna.nt aguillon aux hommes de gentil cueur et de.. lin hire genereuse, pour les inciter à entrepr{.1111 1011tF.is hautes et grandes choses. Amie oT, Hommes iilusires. Aux Lecteurs. — Ilz [tes Spartiates] veulent que leurs edams clef, leur prerniere jeunesse commencent à sentir les a, ruillons dv gloire. In., Lwandre, 2.

Aguillonner. Aiguillonner. — La graildv inchgna.tion di : tous lesdits Princes se redoubla oultre mesure loftense contumelieuse les aguillonna par aspresse redoublee. LEMAIRE Dr. nEUCES, /Huer., II, — Desir d’amour qui Paguillonne et poinci Le feit parler à sa dame en ce point. Marot., Learider et Hero. — Voyans donc. une telle froidure en nous, cognoissons que nous avons besoin de nous aguilloinner conune des asiles. CA L-V I.71. ; „ Serin. sur le liv. (le Job, 6a (XXX1V, 63).

Aguiser, v, Aiguiser.

Aguisoire. Qui sert à aigruiser. — [Un couteau] se fit cinq ou six breches, et qui pis est, se cuidant refaire et resta_blir, se frota à une pierre aguisoire, où il se consomma de moitié. Du FAIL, Contes crEutrapel, 2.

Subst. — (Fig.) Quand les. grands. alloient visiter ! es Dames, les rnedisans prenoient occa-