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AIGRE
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m’ayst Dieu ! dit-elle, pour vostre fernmc., Id., ib., Nouv. 32. — Mais je suys moult. esbahy ce maist dieux Dont maintenant, ung si frais vent tu voulx. our rafreschir ta precieuse race, Coutil BUCH ER, Poesies, 87. – Par ceste methocle, je pourrais paix mettre… ce nfaist Dieu, entre le Turc et le SaPhy. RABELMS, HL id. — Pa.r la. langue On Voit plusieurs beaucoup de mau.x et divers encou1 povre ? ilistoudin se excusant, disoit que, ce maist rir, ce que. (ce miaist Dieu je vay naliroir lieu en vous. Du FAJL, Propos.Rusiiques, ch. 4. — Le dieux, il nestoit pas vra y. Id., ib., 10. — Les bes tes, ce m’aid Dieu ! si les hommes ne font trop les sourd.s„ leur crif..1.nt :. Vive Uberté 1. LA BŒT1F, Servitude volontaire, p, 17, — Puis que je n’ay pa.s si grand aise, Qu’a souhait ainsi je la baise, Ainsi que toy (non envieux Dessus ton bon-l-teur, ce m’aist-dieux, J0 di ceci) benine Tasse. BUF, Amours de Meline.„. L. I (I, 41). — Car, semaidieus, n’échaperas jamais Que ne te face oublier la.. maniere De ba.vard.er. VAUQUELIN’DE LA FRESN, Iii 1. ; 1 Foresteries, I, 6. — Le vieil françois ernpruntoit son Se m’aie Dieux (pour Si rn’aid Dieu) de sir me adjuvet Deus. H, ESTIENNE5 Confor. mité, Mois franeois pris du grec, p. 221. — lioù est le venir ? — Cemaidieux, Je ne sçay ny d’où je m’en vien Ny quel chemin c’est que je tien. BA’iF’1’Euntupie, 11, 3.— Ce maiclieux, à ce qu’ay pu voir Sa troigne, il pourroit y avoir Ce jour(Itiv de la bri_Juillerie. In., ib., IV, 1. — Ouy, je ra., 3.-r dict ce maidieu. Ili., le Brave, II, 3. — Ce m’aist-Dieux, c’est Dame Jacqueline… OU mes yeux me tFOn-upent. JF AN DE LA TAILLE„leS COrriPause IVI 3, — A dire vra.y, Ce l’ilesdieux, mon ami, si c’estait de vous comme de rnoy, j’estimerais que ce fust comme _le jeu de pet en gueulle. BEROA.LBE DE VERVILLE, Moyen. de parvenir, Bail (Il, i75). — Waist-dieux, respondoit le Sacerdot, amoncelant les levres ensemble, et. faisa.nt. le pe1 bec, vous n’aurez de long temps la pipe pleine. u FAIL1 Contes d’Entrapel, 5. Serni-diem, M idieux. — Je veux avoir tant seulement Ma Philumena. — Serni-dieux ! Il me semble que feriez mieux D’essayer gentement et bea-u. De cha.sser de vostre cerveau Tout cela, que vous a_muser D’en parler. DES PÉRIER$5, l’An(bure, 11, i. — Je ne suis point, midieux, fardée De violettes ni de tem.plettes. Ane. Poés. franç., II, 247. — Vous trouvez vous pas bien ? — Qui., nou.s ? Ainsi que nous pouvons, mi dieu.x ! Non. comme nous voudrions, bien mieux. DES PÉRIERs, i’Andric, IV, 6. — Je sçay hien que vous fault, m’y Dieulx, Plusieurs grans thresors et richesses. ilio-rai à cinq personnage, dans le Théâtre Mystique, p. 201, — De ce Se’n'aie Dieu.z, est venu Mi-dieurx. H. EsTiE.N 11% ; E „ Conformité, Mots françoà pris du. grec, p. 221. Aigade, v.. Aiguade. Algla..utin (.adj..). D’églantier. Douce et belle bou.chelette Plus fraische et plus vermeiltette Que le bouton aiglantin Au matin. Belleau, la Bergerie, ire..fou.rn. (I, 2’29)… Semblable au bouton d’églantine. — Vous estes, belle infantelette, Une pomme encor verdelette, Un beau bouton rauge-aiglantin. —VAUQUELIN DE 1….à F RESNAYE„’dalles et Pastorales, 1, 4. Quand je voy sur sa joue un bouton aiglan.tin Qui flambe riciLement d’un bel escarlatin. Gir, Ty DE Touas„ Paradisd’Àknour (fi, 8), (Subst.} gglantier. — L’aubespine et i’aigiantin, Et le thym, L’œillet, le lis et les roses.. HEL-LEAu, la Bergerie,’ln Journ., Avril. Aiglas, Aiglani Aigie,.. Cet oiseau porte un si grand amour à ses polis aiglas, qu’il expose sa vie pour leur defensee M. DE LA Po ItT E Epithetes. Aigle. (Très souvent féminin.) — Themistocles… songea qu’il a.voit un serpent entortillé à l’entour du ventre… soudainement il devint aigle, laqu.elle l’embrassa entre ses ailes. Amyot, Thémzszode, 26, — Les devins apperceurent deux aigles vo/ans vers euh-, dont l’une tenoit entre ses. griffes un serpent, qu’elle perçoit d’oultre oultre avec ses ongles. Id. Timeléon„ 26, — Il y eut une. : aigle qui arra.cba d’es mains de l’un de ses gardes [de Denys] la. ja.veline qu’il. tenoit, emporta bien hault en Pair. Id., Dion, 24. — J’en ferois de mesmes, si c’estoit une arondelle qui en parlast [de la guerre] mais si &estait une algie, je l’orrais volontiers. Montaigne, 31 (III, 136). — Cest Astre ailé… Ne ressemble pas moins la simple Colombelle, Que l’Aigle au bec-icrochu, l’Aigle fierement belle.. Du BARTAS, 2e Seinaine, 2e jour, tee Colomnes› Aigiereau. Aiglon. — L’Aigle fonda.nt cruelle et flere Au sortir de la raboubere Avoit troussé des lapereaux : Et sur un haut chesne en son aire Les a.voit portez pour en faire Gorge chaude à. ses aiglia.Lreaux. Baïf, L. III (V, 169). L’aigle eut faim. De son aire advise Le, s renar– deaux, en fa.it la prise, Avec ses aiglereaux s’en paie, Id., ib. (V, 173), Aigleron, Aiglon. — [L’Aigle] regardant. le Soleil d’un œil perçant et a.gu, prend ses petits Aiglerons un à. 1111. VAUQUELIbT DE LA FRESNAYE, Harangue alt Due d’Espernon. Aigiet. Aiglon. — Il recueillit dedu.ns un pan de sa robbe l’aire d’une aigle, dedans laquelle y avoit sept petits aiglets. Amyot, Marius, 36. Comme un Aigle. nouvellement éclos. P. MAT-TnIEU, Vastki, au Duc de Nemours., Aignant. (Exclamation. M. Picot suggère saint Aignan.) — Aignant, voila do beau.x apprests. Sotties, 111, 312, Aignel, v. A gneau. Aigneler. Mettre bas un agneau. — (Subst.) A l’aigneler voit on portieres : A l’ouvrage les m.ains ouvrieres, Les pains cornus l’enfourner. BA-1F, Mimes, L. (V’, 78). Aignelet, Agneiet. Aignellement. Action de mettre bas un agneau. — Sera bon qu’ils demeurent ensemble les deux premiers jours de raignellement. 0, DE SERRES* "Théâtre d’Agric., IV, 13. Aignenillot. Aiguillot, gond du gouvern.ail Pal). — Je oy l’aigneuillat fremir. E.st it cassé ? Rabelais 1V, 18. Aigneux 1, v. Agneau. Aigneux 2, v. Haineux. Aigre. Seo, cassant. — Quand le fer qu’on voulait monnayer estoit tout rouge du feu, on jettoit du vinaigre dessus., qui venoit à esteindre sa force et sa roideur… il devenoit si aigre et si esclatant, que ion ne le pouvait plus batre ne forger. Amyot., Lycurgue, 9. — Tout ainsi que gray dit que les pierres dudit lieu sont aigres, rudes et rnal plaisantes, semblablement le fer qui se fait és forges dudit pays e-st fort aigre, rude et frayaMe. PALISSY, Discours admirables, des Pierres, 296. Aigree, sont choses qui se cassent aisement avec un ma.rteau. Id., ib., Expiie, des nwts plee difficiles, p.. 311. I

Vif, violent. — Si commença entre les deux


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